lundi 20 décembre 2010
Zennihon jūdō senshuken taikai (All Japan Judo Championships)
1931 Tatsukuma Ushijima ·
1932 Tatsukuma Ushijima ·
1933 N'a pas eu lieu ·
1934 Suekichi Tanaka ·
1935 Eisaku Iiyama ·
1936 Isamu Shinbara / Shinkichi Setoguchi ·
1937 Masahiko Kimura · Kimura n'est âgé que de 20 ans lors de sa première conquête du titre
1938 Masahiko Kimura ·
1939 Masahiko Kimura ·
1940 Masahiko Kimura · La biographie de Kimura écrite par Jim Chen M.D. parle plutôt d'une victoire en 1940 dans le tournoi Ten-Ran Shiai : en présence de l'empereur du Japon.
1941 Iwao Hirose · Vaincu l'année précédente par Kimura en demi-finale du Ten-Ran Shiai, Hirose profite de l'absence du champion (mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale) pour gagner le tournoi annuel.
1942 N'a pas eu lieu
1943 N'a pas eu lieu ·
1944 N'a pas eu lieu ·
1945 N'a pas eu lieu ·
1946 N'a pas eu lieu ·
1947 N'a pas eu lieu · Le All Japan n'a pas eu lieu mais le West Japan oui; remporté par Kimura face aux meilleurs judokas de ces dernières années. Il prouve par cette victoire qu'il est encore le champion.
1948 Yasuichi Matsumoto · Refusant de remettre en jeu le drapeau de champion obtenu lors de son troisième sacre consécutif en 1939, Kimura n'est pas autorisé à prendre part au All Japan en 1948 !
1949 Takahiko Ishikawa / Masahiko Kimura ·
1950 Takahiko Ishikawa ·
1951 Toshiro Daigo ·
1952 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1953 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1954 Toshiro Daigo ·
1955 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1956 N'a pas eu lieu ·
1957 Shokichi Natsui ·
1958 Koji Sone ·
1959 Isao Inokuma ·
1960 Akio Kaminaga ·
1961 Akio Kaminaga ·
1962 Yoshinori Takeuchi ·
1963 Isao Inokuma ·
1964 Akio Kaminaga ·
1965 Seiji Sakaguchi ·
1966 Mitsuo Matsunaga ·
1967 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 80kg
1968 Takeshi Matsuzaka ·
1969 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 79kg.
1970 Masatoshi Shinomaki ·
1971 Kaneo Iwatsuri ·
1972 Shinobu Sekine ·
1973 Haruki Uemura ·
1974 Nobuyuki Sato ·
1975 Haruki Uemura ·
1976 Sumio Endo ·
1977 Yasuhiro Yamashita · A 19 ans et 10 mois, Yamashita est le plus jeune vainqueur du All Japan.
1978 Yasuhiro Yamashita ·
1979 Yasuhiro Yamashita ·
1980 Yasuhiro Yamashita ·
1981 Yasuhiro Yamashita · Avec ce 5ème titre consécutif, Yamashita établit un nouveau record de victoires dans le tournoi du All Japan
1982 Yasuhiro Yamashita ·
1983 Yasuhiro Yamashita ·
1984 Yasuhiro Yamashita ·
1985 Yasuhiro Yamashita · Le record de victoires dans le tournoi est porté à 9.
1986 Yoshimi Masaki ·
1987 Yoshimi Masaki ·
1988 Hitoshi Saito ·
1989 Naoya Ogawa ·
1990 Naoya Ogawa ·
1991 Naoya Ogawa ·
1992 Naoya Ogawa ·
1993 Naoya Ogawa ·
1994 Jun Konno ·
1995 Naoya Ogawa ·
1996 Naoya Ogawa ·
1997 Jun Konno ·
1998 Shinichi Shinohara ·
1999 Shinichi Shinohara ·
2000 Shinichi Shinohara ·
2001 Kosei Inoue ·
2002 Kosei Inoue ·
2003 Kosei Inoue ·
2004 Keiji Suzuki ·
2005 Keiji Suzuki ·
2006 Satoshi Ishii · A 19 ans et 4 mois, Ishii établit une nouveau record de précocité.
2007 Keiji Suzuki ·
2008 Satoshi Ishii ·
2009 Takamasa Anai ·
2010 Kazuhiko Takahashi
Source : http://en.wikipedia.org/wiki/All-Japan_Judo_Championships
mercredi 15 décembre 2010
Alistair Overeem vs Peter Aerts II
http://www.youtube.com/watch?v=SO60CKQI-tM
En 2009, pour la première fois depuis 17 années, Peter Aerts ne participait pas à la finale du K1 Grand Prix à cause d'Alistair Overeem qui l'avait éliminé lors du Final 16, la dernière étape qualificitive avant le tournoi de décembre.
Cette année, pour la 17ème fois en 18 années (depuis la création du K1 Grand Prix en 1993), le vétéran Peter Aerts figure parmi les meilleurs. Lui qui a jadis gagné trois fois l'épreuve (1994, 1995 et 1998), il réalise l'exploit de battre le nouveau et giganstesque (2m12) champion que tout le monde considérait comme quasiment invincible : Semmy Schilt (quadruple vainqueur de l'épreuve : 2005, 2006, 2007 et 2009). Et en finale, il retrouve le jeune Alistair Overeem, transfuge des "arts martiaux mixtes", son vainqueur de l'année passée ...
Verdict ?
samedi 11 décembre 2010
Résultats du K1 Grand Prix 2010
Fight #10 : K-1WGP 2010 Final
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.2R
Peter AertsHolland / Team Aerts vs Alistair OvereemHolland / Golden Glory
WINNER : Alistair Overeem (1R 1:07 KO)*Punch Rush
Fight #9 : Super Fight
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext. 1R
Sergey KharitonovRussia / Golden Glory vs Singh "Heart" JaideepIndia / POWER OF DREAM
WINNER : Singh "Heart" Jaideep (1R 2:58 KO)*Right Hook
Fight #8 : K-1WGP 2010 Semi Final (2)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Gokhan SakiTurkey / Team Level vs Alistair OvereemHolland / Golden Glory
WINNER : Alistair Overeem (1R 2:33 KO) *Left Middle Kick
Fight #7 : K-1WGP 2010 Semi Final (1)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Peter AertsHolland / Team Aerts vs Semmy SchiltHolland / Seido Kaikan
WINNER : Peter Aerts (3R Decision 2-0)
Fight #6 :Super Fight : Fujimoto's Retirement Fight
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext. 1R
Hesdy GergesEgypt / Pancration / Chakuriki vs Yusuke FujimotoJapan / Monster Factory
WINNER : Hesdy Gerges (1R 1:41 KO) *Right Lowkick
Fight #5 : K-1WGP 2010 Quarter Final (4)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Alistair OvereemHolland / Golden Glory vs Tyrone SpongSuriname / Black Label Fighting
WINNER : Alistair Oveereem (3R Decision 3-0)
Fight #4 : K-1WGP 2010 Quarter Final (3)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Gokhan SakiTurkey / Team Level vs Daniel GhitaRomania / Kamakura Gym
WINNER : Gokhan Saki (Ext.R Decision 3-0)
Fight #3 : K-1WGP 2010 Quarter Final (2)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Semmy SchiltHolland / Seido Kaikan vs KyotaroJapan / Team Dragon
WINNER : Semmy Schilt (3R Decision 3-0)
Fight #2 : K-1 WGP 2010 Quarter Final (1)
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext.1R
Mighty MoU.S.A. / Freelance vs Peter AertsHolland / Team Aerts
WINNER : Peter Aerts (1R 2:20 KO) *Punch Rush
Fight #1 : K-1 WGP 2010 Reserve Fight
K-1 Rules / 3Min. 3R Ext. 1R
Ewerton TeixeiraBrazil / Kyokushin Kaikan vs Errol ZimmermanCuracau / Golden Glory
WINNER : Ewerton Teixeira (3R Decision 3-0)
Opening Fight
K-1 Rules / 3Min. 3R
Tsutomu TakahagiEgypt / Pancration / Chakuriki vs Hidekazu KimuraJapan / P.O.D / team pitbull
WINNER : Tsutomu Takahagi (3R Decision 3-0)
Source : http://www.k-1.co.jp/en/event/2010/1211_wgp/index.html#fightcard
samedi 27 novembre 2010
Tournoi international de lutte mongole (bokh)
Le premier championnat international ainsi organisé (... depuis la chute de l'Empire Mongol!) fut tenu à Oulan Bator, capitale de la Mongolie, en 2008, où Chimedregzengiin Sanjaadamba s'est imposé en "toutes catégories"; lui qui n'avait pourtant jamais remporté le titre national du Nadaam. En 2009, la compétition internationale eut lieu à Huhhot, en Mongolie Intérieure et une fois encore Sanjaadamba gagna ce championnat, sans avoir jusque-là remporté le titre national de Mongolie.
La compétition 2010 s'est tenue du 15 au 17 Juillet à Ulan-Ude en Buryatie, Russie. Cette fois, deux catégories de poids ont été créées: -75 kg et +75 kg. Dans la catégorie -75 kg, environ 45 lutteurs étaient engagés et au 5ème tour du championnat (à élimination directe) les 4 derniers en lice étaient : Ivan Garmaev (Buryatia), Kh.Munkhbayar (Mongolie), M.Batmunkh (Mongolie) et Seldys Mongush (Tuva). Seldys Mongush décrocha le titre au 6ème tour face à Kh.Munkhbayar. Pour la catégorie +75 kg, il y avait à peu près le même nombre de compétiteurs que dans la catégorie inférieure. Les deux meilleurs furent : Ch. Sanjaadamba (surnommé le "Lion de l'Armée") et D.Ragchaa ("Eléphant de la Nation"). Et, à nouveau, Sanjaadamba remporta le trophée du vainqueur, lui qui avait pourtant perdu au troisième tour du Naadam, cette année en Mongolie, lors de sa tentative de conquête du titre national.
mercredi 17 novembre 2010
Pan-Mongol Wrestling
The 2010 competition took place in 15–17 July at Ulan-Ude of Buryatia, Russia. This time 2 weight categories have been created: -75 kg and +75 kg. In -75 kg division about 45 wrestlers have competed and at the 5th round top 4 were: Ivan Garmaev (Buryatia), Kh.Munkhbayar (Mongolia), M.Batmunkh (Mongolia), Seldys Mongush (Tuva). Eventually Seldys Mongush got the title on the 6th round through Kh.Munkhbayar. For the +75 kg division, there we're about the same number of competitors as in the lighter division. The top 2 where: Ch. Sanjaadamba (Lion of the Army) and D.Ragchaa (Elephant of the Nation). And again Sanjaadamba got the title, who lost in the 3rd round of this year's Naadam in Mongolia, where he failed to get a National level title.
mardi 9 novembre 2010
Championnat du monde Sambo Combat 2010
En 2008, Fedor avait perdu, à la surprise générale, face au Bulgare Blagoy Ivanov, et terminant ainsi à la 3ème marche du podium.
Cette année, dans la catégorie poids lourds le niveau était d'autant plus relevé que figuraient dans le tableau Fedor, son frère Aleksander Emelianenko ou encore le bien surnommé "Baby Fedor", Kiril Sidelnikov.
Fedor, dont on aurait aimé voir une confrontation contre son frère, a gagné ses deux premiers combats et devaient combattre contre Aleksander. Mais une blessure au poignet contracté lors du quart de finale l'a contraint à renoncer forfait (voir les deux vidéos ci-dessous). Cette blessure privera peut être Fedor d'un combat au Strikeforce contre Fabricio Werdum en avril prochain.
Le tournoi a été remporté par Aleksander Emelianenko, qui gagna contre... Kiril "Baby Fedor" Sidelnikov.
Vidéos sur : http://www.ikusa.fr/forums/topic/3938-championnat-du-monde-sambo-combat-2010/
Finale + de 100kg
http://www.youtube.com/watch?v=pFMm-W55flc&feature=player_embedded
vendredi 22 octobre 2010
Vitali Klischko régne toujours
L'Américain Shannon Briggs, laminé par l'Ukrainien Vitali Klitschko pour la ceinture WBC de la catégorie reine à Hambourg dans la nuit de samedi à dimanche, souffre d'une commotion cérébrale et de fractures aux pommettes, a annoncé ce matin son entourage. Hospitalisé en unité de soins intensifs à l’hopital d'Eppendorf à Hambourg, les médecins craignaient une possible hémorragie cérébrale après avoir observé les symptômes associés à des troubles neurologiques et de la somnolence. L’ancien champion WBO va subir une intervention chirurgicale au visage dans la journée. Il souffre également d'une blessure musculaire au bras gauche survenue dès l’entame du combat. Malgré un duel à sens unique, Briggs est allé au bout du combat, mais son équipe et l'arbitre de la rencontre ont fait l'objet de vives critiques de la part des observateurs qui estimaient que le combat aurait dû être arrêté à la fin de la sixième reprise ou au dixième round, tant l'Américain semblait dépassé par les événements. "A partir du 6e round, j'ai commencé à me faire du soucis pour Briggs" a admis le médecin officiant durant le combat, le Dr Stefan Bock qui n'a pas été consulté par l'arbitre.L’arbitre Britannique Ian John-Lewis qui officiait est aussi pointé du doigt pour ne pas avoir arrêté ce combat à sens unique "C’était un championnat du monde des poids lourds, ce sont des durs à cuire, aussi longtemps que l’homme se défend il faut lui laisser sa chance " s’est justifié le troisième acteur de ce combat.
vendredi 1 octobre 2010
jeudi 30 septembre 2010
Les meilleurs des sports de combat modernes majeurs
- les sports officiels des Jeux Olympiques :
* la lutte (qui se décline en deux disciplines : gréco-romaine et libre)
* la boxe amateur
* le judo
* et le taekwondo
- les sports officiels des Jeux Mondiaux :
* le karaté (sous-entendu : du style shotokan)
* le ju-jitsu
* et le sumo amateur
- et les autres sports officiels des Jeux de Combat SportAccord :
* l'aïkido
* le grappling (en deux disciplines : gi et no-gi)
* le kendo
* le kick-boxing (7 ou 8 disciplines différentes reconnues par la WAKO dont : le semi-contact, le light-contact, le full-contact, le low-kick et le K1-style)
* le pankration
* le muay thaï
* le sambo (deux disciplines avec ou sans percussion : combat ou sportif)
* le wushu (nombreux styles dont un de combat : le sanda/sanshou)
En ne prenant pas en compte les disciplines gymniques et/ou artistiques de ces différents sports, et en mettant de côté les arts martiaux avec armes, on peut quand même déjà dénombrer près d'une vingtaine de variantes ... et nommer leurs plus grands champions (au moins 3 ou 4 années de règne) dans les catégories réservées aux hommes forts : les "toutes catégories" ou, à défaut, les "poids lourds".
1- la lutte gréco-romaine : Alexander Karelin (Russie) 15 ans de règne sur les - de 130kg
2- la lutte libre : Alexander Medved (Bélarus) 10 ans de règne sur les - de 97kg puis + de 97kg
3- la boxe amateur : Teofilo Stevenson (Cuba) et Felix Savon (Cuba), respectivement 12 et 14 années de règne sur les lourds (- de 91kg) ou super-lourds (+ de 91kg)
4- le judo : avant les années 1950, Masahiko Kimura (Japon), 12 années de règne en "toutes catégories", et après : David Douillet (France), 7 années de règne sur les "+ de 95kg".
5- le taekwondo : Je-Kyoung Kim (Corée du Sud), 4 années de règne
6- le karaté shotokan : Vic Charles (Royaume-Uni), 4 années de règne
7- le ju-jitsu (combat) : Marcello de Figueiredo (Brésil), 7 années de règne
8- le sumo amateur : Alan Karaev (Russie), 3 années de règne
9- le grappling no-gi : -
10- le grappling gi : -
11- le kick-boxing semi-contact : Steve Anderson (Etats-Unis), 8 années de règne
12- le kick-boxing light-contact : Wojciech Sczcerbinski (Pologne), 4 années de règne, et/ou Urii Abramov (Russie), 2 années en light-contact puis 2 années en full-contact
13- le full-contact karaté : Chiarrochi (France), 4 années de règne
14- le kick-boxing low-kick : -
15- le kick-boxing style K1 : -
16- le pankration : -
17- le muay thaï : -
18- le sambo sportif : Murat Khasanov (Russie), 6 années de règne
19- le sambo combat : Fedor Emelianenko (Russie), 5 années de règne
20- le wushu sanda/sanshou : Bozigit Ataev (Russie), 7 années de règne
Certaines de ces disciplines n'ont pas encore produit de champions dignes d'être cités pour leur longévité. C'est chez les professionnels qu'on devra trouver des champions de référence pour certains de ces sports (amateurs mais très bien structurés) qui manquent encore d'icones :
- pour le grappling (gi ou no-gi) : Roger Gracie (Brésil), champion toutes catégories de grappling puis de jiu-jitsu brésilien en 2005, 2007, 2009 et 2010 soit 4 années de règne.
- pour le kick-boxing (low-kick, K1 et muay thaï confondus) : Ernesto Hoost (Pays-Bas) et Semmy Schilt (Pays-Bas), vainqueurs de 4 K1 Grand Prix soit 4 années de règne chacun.
- et pour le pankration moderne, qui n'est autre qu'une version édulcorée des arts martiaux mixtes professionnels (dits MMA en anglais) : Fedor Emelianenko (Russie), 7 années de règne.
Beaucoup de Russes parmi ces hommes forts ...
Finalement, à bien y regarder, ce sont dans les sports les plus haut placés dans cette hiérarchie des valeurs, les sports olympiques, qu'on retrouve les seuls champions à avoir dépassé la marque de 8 années de règne (correspondant à deux olympiades complètes).
Mais ils ne sont pas nombreux pour autant à atteindre l'échelon encore au-dessus : celui des 12 années (ou 3 olympiades complètes) :
- 1 en lutte gréco-romaine (Karelin)
- 4 en boxe en comptant aussi les professionnels (Joe Louis et Mohamed Ali, avec Stevenson et Savon)
- 1 en judo (Kimura ... encore qu'on peut se demander si, de son départ à la guerre en 1941 à son retour à la compétition en 1947, d'autres Japonais ne lui avaient pas pris sa place.
Le meilleur d'entre tous est un Russe, natif de la Sibérie profonde, un beau bébé qui pesait déjà 7kg à la naissance et 130kg athlétiques adulte : Alexandre Karelin.
La nouvelle Période des grands Jeux sportifs
La lutte (styles gréco-romain et libre), la boxe, le judo et le taekwondo ont désormais bien leurs quatre compétitions majeures avec : les Jeux Olympiques, les Jeux de Combat SportAccord, leurs Championnats du monde et leurs Coupes du monde sur une période de quatre années (une olympiade).
Il en va de même pour : le karaté, le ju-jitsu et le sumo qui ont les Jeux Mondiaux, les Jeux de Combat SportAccord, leurs Championnats du monde et leurs Coupes du monde.
Les fédérations participant aux Jeux de Combat SportAccord 2010
Boxing: AIBA International Boxing Association
Judo: IJF International Judo Federation
Ju-Jitsu: JJIF Ju-Jitsu International Federation
Karate: WKF World Karate Federation
Kendo: FIK International Kendo Federation
Kickboxing: WAKO World Association of Kickboxing Organizations
Muaythai: IFMA International Federation of Muaythai Amateur
Sambo: FIAS Fédération Internationale Amateur de Sambo
Sumo: IFS International Sumo Federation
Taekwondo: WTF World Taekwondo Federation
Wrestling: FILA Fédération Internationale des Luttes Associées
Wushu: IWUF International Wushu Federation
vendredi 24 septembre 2010
Commentaires sur les vainqueurs des SportAccord Combat Games 2010
D'autres disciplines n'ont pas forcément envoyé leurs hommes forts; soit parce que les catégories ne pouvaient pas toutes être présentées, soit parce que d'autres compétitions plus prestigieuses les avaient retenus. Par exemple, en judo, ce n'est que le "poids lourds" (+ de 100kg) n°3 du Japon qui a été envoyé : Masaru Momose (les deux meilleurs étant Keiji Suzuki et Daiki Kamikawa, récent vainqueur de Teddy Riner). Ce qui n'a pas empêché Momose de s'imposer en "toutes catégories" lors de ces Jeux.
Voir : http://www.judoinside.com/uk/?factfile/tournament/6732/all_japan_judo_championships_men
Puis, il y a les vedettes qui ont échoué dans leur quête de l'or. Alexander Emelianenko en sambo par exemple, qui n'a été "que" médaille d'argent. Ou encore Muslim Salikhov en wushu sanda/sanshou qui n'a obtenu "que" le bronze.
Enfin, cette compétition a permis la consécration de certains combattants qui jusque là devaient se contenter du bronze ou de l'argent. Le boxeur chinois des "super-lourds" (+ de 91kg) Zhilei Zhang (deux fois médaillé de bronze aux championnats du monde 2007 et 2009, et une fois d'argent, aux Jeux Olympiques 2008) obtient enfin l'or; comble du bonheur : dans son pays natal.
Voir : http://www.les-sports.info/boxe-amateur-zhang-zhilei-resultats-identite-s21-c2-b4-o65-w30614.html
jeudi 23 septembre 2010
Principaux résultats des Sportaccord Combat Games 2010
I-Aïkido
Par respect pour la philosophie du maître-fondateur Morihei Ueshiba, cet art martial, bien qu'officiellement présent lors de ces Jeux, n'a pas fait l'objet de classements individuels à l'issue des compétitions techniques. C'est la deuxième fois qu'il apparaissait dans une compétition multisports majeure après les Jeux Olympiques de 1964 où les budo (judo, karatédo, kendo et aïkido) étaient en sport de démonstration.
II-Boxe
Pour une fois, ce n'est pas Cuba qui s'impose en boxe anglaise amateur (cette nation n'était même pas présente à ces Jeux) mais la Chine avec 5 titres sur 10 catégories de poids. Le symbole est le vainqueur dans la catégorie reine des "+ de 91kg" : le Chinois Zhilei Zhang.
III-Judo
Pas de catégories de poids distinctes dans cette compétition. Le judo n'a, lui non plus, probablement pas envoyé l'élite de son sport qui a déjà une reconnaisance supérieure avec les Jeux Olympiques et des Championnats du monde auxquels près de 200 pays adhèrent (c'est le sport de combat le plus diffusé dans le monde en 2010, devant la boxe anglaise !). Le Japonais Masaru Momose s'impose en "toutes catégories" chez les messieurs (bronze pour le Français Jérôme Wustner).
IV-Ju-Jitsu
C'est le retour du Français Frédéric Husson (champion du monde 2004 et 2006) qui détrône le grand champion de ces dernières années, Rob Haans (Pays-Bas) dans la catégorie reine des "+ de 94kg". Outre sa version "combat", ce sport se décline aussi en duo techniques, hommes, femmes ou mixtes. La Russie, l'Allemagne, les Pays-Bas et la France étant les nations dominantes avec 2 titres chacune sur 13 catégories et/ou disciplines.
V-Karaté
Dans le style shotokan qui est sport officiel des Jeux Mondiaux depuis 1981, c'est le Français Ibrahim Gary qui remporte le titre des "+ de 84kg". La France, la Croatie et la Truquie remportent 2 titres chacune sur les 10 mis en jeu, hommes et femmes confondues.
VI-Kendo
Compétitions par équipe et compétitions individuelles ont été dominées par le Japon qui rafle tous les titres. En individuel, le Japonais Kazuo Furukawa s'impose contre un compatriote dans le maniement du sabre de bambou.
VII-Kick-Boxing
Ce sport de combat se déclinait, lors de ces Jeux SportAccord, en trois disciplines : "semi-contact" (pieds-poings à la touche), "full-contact" (pleine puissance mais sur le haut du corps seulement) et "low-kick" (coups de pieds et de tibias dans les jambes autorisés). 21 titres étaient en jeu mais toutes les catégories de poids (hommes et femmes) n'ont pas pu être représentées. Les nations fortes ont été : la Russie, l'Italie et l'Ukraine. Chez les messieurs, en individuels, on notera les victoires du Hongrois Kristian Jaroszkievicz en "semi-contact" dans la catégorie des 84kg (la plus lourde représentée), de l'Ukrainien Igor Prykhodko en "full-contact" chez les 81kg (la plus lourde représentée) et enfin du Russe Evgeny Gubar en "low-kick" chez les 81kg.
VIII-Lutte
Comme la boxe et le judo, la lutte olympique (qui se décline habituellement en trois styles : lutte gréco-romaine, lutte libre et lutte féminine) n'a pas besoin de ces Jeux SportAccord pour accroître sa notoriété. Par contre, c'était l'occasion de faire connaître deux styles récemment admis par la fédération internationale, la FILA. Le pankration et le grappling y ont ainsi présenté chacun trois catégories de poids chez les messieurs : 70kg, 80kg et 90kg. Pour cette première apparition dans une compétition de cette importance, c'est le Russe Mayindur Magomedov qui s'est imposé en "pankration" chez lez 90kg, et le Polonais Zbigniew Tyszka en "grappling" chez les 90kg (catégorie la plus lourde représentée). A noter la médaille d'or de David Pierre-Louis chez les 80kg et celle d'argent de Matthieu Husson chez les 70kg.
IX-Muay Thaï
Les Thaïlandais ont remporté presque toutes les médailles d'or jusqu'aux 71kg (4 titres sur 11 mis en jeu, hommes et femmes confondues) puis, au-dessus, ce sont les nations de l'Est (Russie, Ukraine, Bélarus) qui se sont montré les plus fortes. A titre d'exemple, dans la catégorie la plus lourde représentée (les 91kg), c'est le Bélarus Dzianis Hancharonak qui s'impose.
X-Sambo
Russie, Ouzbékistan et Allemagne se partagent les 6 titres mis en jeu (4 chez les messieurs : 68kg, 74kg, 90kg et + de 100kg; 2 chez les dames : 56kg et 64kg). En finale, le très attendu Alexander Emelianenko (champion du monde 2006 de sambo combat), frère du quadruple champion du monde de sambo combat Fedor Emelianenko (doublé en 2002, puis 2005, 2007), doit concéder un 0-0 face à l'Allemand Janosh Stefan qui est déclaré vainqueur par les juges.
XI-Sumo
Lors des SportAccord Games 2010, le Russe Alan Karaev réalise un exploit sans précédent en sumo amateur : le doublé lourds/toutes catégories. Son dauphin dans les deux épreuves est le Japonais Hiroaki Tanaka. Chez les lourds, le médaillé de bronze n'est autre que le vainqueur des championnats du monde 2008 et des Jeux Mondiaux 2009 : le Japonais Takashi Himeno. Enfin, en toutes catégories, le médaillé de bronze n'est autre que le Mongol Byambajav Ulambayar, champion du monde des lourds 2006 et 2007 et vainqueur des Jeux Mondiaux 2009 en toutes catégories.
Chez les moyens (- de 115kg), le titre revient à Ryo Ito (Japon) face à son compatriote Katsuo Yoshida. C'est la confirmation d'une passation de pouvoir après 5 années de règne (2004-2008) de Katsuo Yoshida.
Chez les légers (- de 85kg) : le Russe Nachyn Mongush s'impose face au Mongol Gantugs Rentsendorj tandis que le Japonais Takashi Shimako (champion du monde 2008) se contente de la 3ème place sur le podium.
XII-Taekwondo
Sport olympique depuis 2000, le taekwondo n'en finit pas de séduire. 8 catégories étaient représentée lors de ces Jeux SportAccord : 4 chez les messieurs, 4 chez les dames. Dans la catégorie la plus lourde représentée, les + de 80kg, c'est l'Italien Leonardo Basile qui obtient la médaille d'or. L'Espagne devance la Corée du Sud au classement des médailles.
XIII-Wushu
Cet art martial, ou plutôt cet ensemble qui synthétise près de 400 styles traditionnels, se déclinait lors de ces Jeux en 5 disciplines : le sanda/sanshou, le changquan, le nanquan/nangun, le daoshu/gunshu et le taijiquan/taijijian selon la prononciation en mandarin (du nord) ou cantonnais (du sud). Le sanda/sanshou, qu'on peut décrire comme la boxe chinoise (pieds-poings et projections) était représenté avec trois catégories de poids seulement : 56kg, 70kg et 85kg. Dans la catégorie reine des 85kg, le Chinois Jia Heng Xu créa l'exploit en s'emparant du titre devant le double champion du monde des 80kg, l'Iranien Hamidreza Gholipour et surtout la vedette actuelle de ce sport, le Russe Muslim Salikhov, quintuple champion du monde, qui doit se contenter ici d'une médaille de bronze.
En changquan, style traditionnel du nord de la Chine qui signifie « long poing » ou « boxe longue », le titre revint au représentant de Macao Rui Jia.
En nanquan/nangun, style traditionnel du sud, qui inclut la "boxe du sud", le "bâton du sud" ou encore le "sabre du sud", la victoire est revenue à l'Iranien Farshad Arabi.
En daoshu/gunshu ("dao shu" constituant la pratique du sabre. le qiang shu la pratique de la lance et le "gun shu" les techniques au bâton), c'est le Chinois Yong Xu Lv qui se montra le plus technique.
En taijiquan/taijijian, "lance", "sabre", "double sabre", "épée" ... victoire pour le Chinois Ying Qi Huang.
Bien sûr, le pays hôte s'impose dans son art de prédilection, le wushu, en remportant 7 des 13 médailles d'or mises en jeu hommes et femmes confondus.
Au tableau final des médailles par nation, toutes catégories de poids et toutes disciplines confondues, on trouve en tête la Russie (avec 18 médailles d'or, 11 d'argent et 10 de bronze) suivie du pays organisateur, la Chine (avec 15 d'or, 3 d'argent et 13 de bronze) et de l'Ukraine (avec 7 d'or, 5 d'argent et 11 de bronze). La France, l'Italie, le Japon, la Thaïlande et l'Espagne complètent le "Top8".
Tous les médaillés français (et françaises) à l'adresse suivante : http://competitioninformation.beijing2010.org/en/Root.mvc/MedalCountry/FRA
Résultats complets : http://competitioninformation.beijing2010.org/en/Root.mvc/Medals
Les premiers Sportaccord Games 2010 à Beijing (Pékin, en Chine)
L'Association générale des fédérations internationales de sports (AGFIS), en français, est une organisation reconnue par le Comité international olympique (C.I.O.) fondée en 1967 par les fédérations. Elle regroupe des associations sportives internationales, pour défendre leurs intérêts, coordonner leurs activités et défendre le sport dans le monde.
Cet évènement hors norme en préparation depuis 2009, a rassemblé plus de 650 compétiteurs dans 13 arts martiaux ou sports de combats différents ; certains sports se déclinant eux-mêmes en plusieurs disciplines et catégories de poids. Il faut également citer la boxe française savate, sport de démonstration sous sa forme "assaut", c'est-à-dire hors-combat (KO) interdits.
Ce fut la première rencontre internationale d’une telle envergure regroupant des arts martiaux dits « traditionnels » et des sports de combat olympiques ou non-olympiques.
L’aïkido fut également présent et cette annonce seule fit énormément parler. On a pu s’étonner de voir l’art de O Senseï (Morihei Ueshiba) se pratiquer avec un dossard alors que ce dernier ne souhaitait manifestement pas qu’on puisse gagner ou perdre en pratiquant son art. Toutefois, l’aïkido ne fut présent que pour des démonstrations techniques sans classement final (mais avec 80 personnes sélectionnées de part le monde).
dimanche 19 septembre 2010
Kimura aurait-il pu régner de nos jours ?
La réponse est : oui ... au moins jusqu'aux années 1960 !
Deux exemples nous proviennent de ces décennies 1950-1960, époque des premiers championnats du monde (dès 1956) et de l'apparition du judo aux Jeux Olympiques (1964) : Isao Inokuma et Isao Okano.
Le premier possédait un physique presque identique à celui de Masahiko Kimura. Mesurant 1m73 pour un poids de 83 à 88kg, Isao Inokuma a remporté deux championnats du Japon en "toutes catégories" (1959 et 1963) mais aussi le titre olympique de 1964 chez les poids lourds (son adversaire en finale pesant pourtant 118kg) et le titre mondial "toutes catégories" en 1965. C'était pourtant l'époque d'Anton Geesink (1m98, 115kg) mais avec l'alternance "poids lourds" et "toutes catégories", ces deux champions ne se sont jamais rencontrés.
Le second était encore plus léger que Kimura. Mesurant 1m71 pour un poids d'à peine 79 à 80kg, Isao Okano fut le meilleur du monde dans sa catégorie de poids (les "moins de 80kg"), avec le titre olympique 1964 et le titre mondial 1965, avant de créer l'exploit en 1967 et 1969 en remportant les championnats du Japon "toutes catégories" (devenant le plus léger à remporter l'épreuve) à une époque où ses compatriotes continuaient pourtant à monopoliser les titres mondiaux. Quelques noms : Mitsuo Matsunaga (champion du monde "toutes catégories" en 1967), Masatoshi Shinomaki (champion du monde "toutes catégories" 1969 devant le Néerlandais Wim Ruska), Nobuyuki Sato (champion du monde des "moins de 93kg" en 1967) ou encore Skuji Suma (champion du monde "plus de 93kg" en 1969) et Fumio Sasahara (champion du monde "moins de 93kg" en 1969).
De nos jours, en toutes catégories, on voit encore des combattants issus des moins de 100kg s'imposer (Kosei Inoue, Keiji Suzuki, Satoshi Ishii) mais il est vrai que la quasi-totalité sont des colosses pesant entre 120 et 140kg. Avec un physique de 84kg, on voit mal comment Kimura aurait pu continuer à régner ...
Quoique n'oublions pas que les frères et cousins Gracie, Royce (80kg), Rickson (84kg) et Renzo (77kg), qui ont dominé en "toutes catégories" dans les tournois d'arts martiaux mixtes du début des années 1990 en utilisant justement les techniques du sol inspirées du ne-waza des judokas. Un dernier exemple : en 1994, le quadruple champion du monde de judo ("poids lourds" et "toutes catégories"), Naoya Ogawa, a été battu lors des championnats "toutes catégories" du Japon par Hidehiko Yoshida champion olympique 1992 des "moins de 78kg" et futur champion du monde 1999 des "moins de 90kg".
samedi 18 septembre 2010
Pas facile de trouver des champions iconiques !
De nos jours, la compétition multi-sport majeure demeure les Jeux Olympiques (Modernes). Si on y ajoute les Jeux Mondiaux, qui ont également lieu tous les quatre ans, on peut lister au moins huit sports de combat différents qui ont (ou ont eu) le statut de sport officiel.
Aux Jeux Olympiques :
- la lutte gréco-romaine
- puis la lutte libre
- la boxe anglaise amateur
- le judo
- le taekwondo (issu des Jeux Mondiaux)
Aux Jeux Mondiaux :
- le karaté (style shotokan)
- le ju-jitsu
- et le sumo amateur.
On pourrait aussi mentionner ceux qui ont été sports officiels mais qui ne le sont plus et ceux qui sont brièvement apparus aux Jeux Olympiques et/ou aux Jeux Mondiaux en tant que sports de démonstration :
- la glima, sport de démonstration aux JO de Stockholm (Suède) en 1912 ;
- la savate (sans parler de la canne de combat), sport de démonstration aux JO de Paris (France) en 1924 ;
- les budo (dont l’aïkido et le kendo), sports de démonstration aux JO de Tokyo (Japon) en 1964 ;
- le sambo, sport officiel des Jeux Mondiaux en 1985 et 1993 ;
- et les wushu, c’est-à-dire les arts martiaux chinois dont le sanda/sanshou, sport de démonstration aux JO de Pékin (Chine) en 2008 et aux Jeux Mondiaux de Kaohsiung (Taïwan) en 2009.
Quels sont les meilleurs champions "poids lourds" ou "toutes catégories" dans ces différents sports ? Trouve-t-on parmi eux des vainqueurs iconiques, c'est-à-dire des champions dont les règnes couvrent trois olympiades (12 années environ) ?
Lutte gréco-romaine : chez les poids lourds, le meilleur fut Alexander Karelin (d'URSS puis de la CEI et enfin de Russie). Il domina pendant 3 années chez les "espoirs" (18-20 ans) avant de s'imposer 12 années consécutives chez les "seniors"; soit un total de 15 années chez les "- de 130kg". En Grèce antique, il aurait été adulé comme un demi-dieu.
Lutte libre : chez les poids lourds, le meilleur fut Alexander Medved (d'URSS puis de la Bélarus) qui domina ce style d'abord chez les "-de 97kg" puis chez les "+ de 97kg" pendant un total de 10 années. Presque mais pas suffisant pour être "iconique".
Boxe anglaise amateur : Ce sport olympique a déjà fourni deux vainqueurs iconiques (triples champions olympiques) chez les poids lourds ou super-lourds depuis 1904 : Teofilo Stevenson et Felix Savon-Fabre, tous deux Cubains, qui, en comptant les championnats du monde et les coupes du monde pour être plus précis, ont régné respectivement 12 et 14 années.
Si on compte aussi la boxe anglaise professionnelle, depuis 1892 et l'introduction des gants, on doit rajouter deux autres champions iconiques : Joe Louis (1937-1949) et Mohamed Ali (JO de 1960 puis 1964-1967, 1974-1978 et 1978-1979), tous deux des Etats-Unis d'Amérique.
Judo : Si on considère le judo depuis que les compétitions sportives existent (1930), le meilleur est Masahiko Kimura, du Japon, qui a dominé son sport pendant 12 années de 1937 à 1949 (à cheval sur la Seconde Guerre Mondiale). Mais si on ne prend en compte les résultats que depuis 1956 (1ers championnats du monde) voire 1964 (1ère apparition aux JO), le meilleur est David Douillet, de la France, qui a dominé le judo pendant 7 années. Loin du statut "iconique".
Taekwondo (sport olympique issu des Jeux Mondiaux) : Le meilleur champion poids lourds du taekwondo fut le Sud-Coréen Je-Kyoung Kim vainqueur des JO de 1992 (en démonstration), des championnats du monde 1993, des championnats du monde 1995 et enfin de la coupe du monde et des championnats du monde 1997. Soit un règne de seulement 4 années. Très loin du statut "iconique" !
Karaté (style shotokan) : Le seul à s'être imposé en « toutes catégories » lors de deux compétitions mondiales distinctes est le Britannique Vic Charles : aux Jeux Mondiaux de 1981 puis de 1985. Il fut aussi champion du monde des "+ de 80kg" en 1986. Mais cela ne représente en réalité que 4 années de règne au niveau mondial. Très loin du statut "iconique" !
Ju-jitsu : Le Brésilien Marcello de Figueiredo devient le premier champion poids lourds de cette discipline (qui combine les frappes/atemis, les projections et le travail au sol) en 1994. Détrôné en 1996, il s'empare du premier titre aux Jeux Mondiaux en 1997. Mais en 1998, il est à nouveau défait dans la catégorie reine. Il redevient champion du monde en 2000 et 2002 (jusqu'en 2004). Au total, ses trois règnes représentent une domination de 7 années sur la discipline (voire 6 si on enlève l'année 2001 où sa catégorie n'était pas représentée aux Jeux Mondiaux). Loin du statut "iconique".
Sumo amateur : Dans cette discipline en pleine expansion, les deux plus titrés sont le Japonais Keiji Tamiya (devenu "Kotomitsuki" chez les professionnels) et le Mongol Byambajav Ulambayar. Le premier fut champion "+ de 115kg" en 1994 et 1997 avant d'être couronné champion "toutes catégories" en 1998. Le second fut champion "+ de 115kg" en 2006 et 2007 avant d'être couronné champion "toutes catégories" aux Jeux Mondiaux de 2009. Mais ces règnes ne représentent que 3 ou 4 années de domination sur la discipline. Très loin du statut "iconique" !
Même en prenant en compte le sumo professionnel, dont le plus titré fut le Japonais "Taiho", avec 32 Tournois de l'empereur (ou Basho) remportés, et le statut honorifique de yokozuna de 1961 à 1971, on n'obtient qu'une domination de 6 années sur la discipline. Pour trouver mieux, il faudrait remonter à des époques plus anciennes, à la fin du XVIIIème siècle avec Tanikaze et son élève Raiden qui remportèrent respectivement 21 et 28 Basho à une époque où à peine deux étaient organisés par an (contre six par an de nos jours).
Glima : Le meilleur de tous fut l'Islandais Armann J. Larusson vainqueur de 15 éditions annuelles du championnat toutes catégories (en 1952 puis de 1954 à 1967 inclus). Toutefois, malgré sa présence aux JO comme sport de démonstration, cette discipline n'était pratiquée jusqu'à récemment (premiers championnats du monde en 2008) qu'en Islande et en Suède. Ce champion "iconique" n'est guère plus qu'un champion national. Mais on pourrait en dire autant de Masahiko Kimura pour le judo ...
Savate (ou boxe française) : Les coupes ou championnats du monde n'existent que depuis 1989. Le meilleur poids lourd depuis cette date a sans doute été le Français Enoch Effah qui a été champion de France ou du monde en 2004, 2005, 2006 et 2007. 4 années de règne : on est très loin du statut "iconique".
Si on remonte avant Guerre, le meilleur fut Pierre Baruzy. Titré 11 fois champion de France des poids moyens, couronné dès 1922, il s'adjugea aussi la victoire aux JO de 1924 (en démonstration) et termina sa carrière par un titre "toutes catégories" en 1937.
Aïkido : Pas de compétition dans cette discipline.
Sambo : C'est le Russe Murat Khasanov qui est le champion du monde le plus titré en sambo sportif : 2000, 2001, 2002, 2003, 2005 et 2006. Il fut également champion de Russie de judo en 1999 (« + de 100kg ») et 2000 (« toutes catégories »). Loin du statut "iconique".
Wushu (plus spécifiquement : sanda/sanshou) : Le Russe Ataev Bozigit a dominé sa discipline de 1999 (catégorie "- de 80kg" pour commencer) à 2005 (tous les autres succès chez les "+ de 90kg") avec des titres de champion du monde ou de vainqueur de la coupe du monde en : 1999, 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. Cela représente un total de 7 années de domination, loin du statut "iconique".
Conclusion :
Sur plus d'un siècle, de 1896 à 2010, même en prenant en compte la douzaine de sports olympiques ou pré-olympiques, on ne trouve que 6 ou 7 champions iconiques :
- 4 en boxe
- 1 en lutte gréco-romaine
- 1 en judo
- et peut-être 1 en glima.
mardi 7 septembre 2010
Analyse du combat "Couture vs Toney" par Randy Couture
A la conférence de presse d'après UFC 118, Randy Couture affirme qu'il a mis son plan de combat à parfaite exécution. Il n'avait aucune intention de rester debout et d'échanger ne serait-ce qu'un seul coup avec James Toney.
Un journaliste lui pose une question sur la mise au sol très unique qu'il a mis en oeuvre. Il ajoute qu'elle n'avait pas l'air très puissante. Dana White intervient et déclare en plaisantant : "C'était la plus belle amenée au sol que j'ai vu de ma vie, je suis un gros fan de ce single-leg", laissant sous-entendre qu'il était content que Couture ait réussi à mettre Toney au sol comme il l'a fait. Randy explique que ce single-leg lui vient de ses années étudiantes. La technique consiste à plonger de loin et le plus bas possible pour saisir le talon, mettre une pression sur le genou, et déséquilibrer l'adversaire. Très peu l'utilisent en MMA car elle est facile à contrer, mais il pensait que Toney n'y serait pas préparé. C'était le meilleur moyen d'éviter un punch en contre du boxeur.
Il s'était entraîné à lancer des low kicks sur Toney, ce qui aurait été un pari risqué vu que le meilleur contre aurait été un punch du droit, l'une des meilleures armes dans l'arsenal du boxeur.
Randy Couture déclare qu'il décline l'offre du promoteur de James Toney, Dan Goossen. "Je pense que ce serait bête pour moi d'aller en boxe anglaise, aussi bête que James Toney débarquant en MMA de la façon dont il l'a fait. James me mettrait probablement KO au premier round [dans un ring de boxe]."
Il conclut en disant qu'un boxeur pourrait réussir en MMA avec un bon entraînement, du temps, et en choisissant bien ses combats. Cependant, pas parce que vous êtes champion dans un autre sport que vous pouvez aller dans une cage de MMA du jour au lendemain et vous attendre à réussir.lundi 6 septembre 2010
samedi 28 août 2010
La catégorie d'âge "espoir" en lutte
Les différentes compétitions internationales qui eurent lieu pendant ce quart de siècle furent : les championnats du monde, les championnats d'Europe, les Jeux des Balkans, les championnats panaméricains, les coupes du monde, les championnats arabes et les championnats nordiques.
Voici quels furent les principaux vainqueurs, à savoir les "poids lourds" aux championnats du monde (et coupes du monde) successifs :
1969 : Soslan Andiev d'URSS (+100kg, libre) et Shota Morshiladse d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1971 : Mark Bittick des Etats-Unis (+87kg, libre) et Stefan Ognafov de Bulgarie (+87kg, gréco-romaine)
1973 : Strastew de Bulgarie (+100kg, libre) et Nikolov de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1975 : Jozsef Balla de Bulgarie (+100kg, libre) et Avtandil Maisuradze d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1977 : Petar Ivanov de Bulgarie (+100kg, libre) et Beloglasov d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1979 : M. Blagoev de Bulgarie (+100kg, libre) et Rangel Gerovski de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1981 : Zangiev d'URSS (+100kg, libre) et Igor Rostorotzki d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1983 : John Tenta du Canada (+100kg, libre) et Krasimir Radoev de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1984 (coupe du monde) : Nikolai Ivanov d'URSS (+100kg, libre)
1985 : Nikolai Latushkin d'URSS (+100kg, libre) et Alexandre Karelin (-130kg, gréco-romaine)
1986 (coupe du monde) : Alexey Medved d'URSS (+100kg, libre)
1987 : Alexey Medved d'URSS (-130kg, libre) et Alexandre Karelin (-130kg, gréco-romaine)
1988 (coupe du monde) : Murabi Valiev d'URSS (-130kg, libre) et Andrey Grishin d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1989 : Andrej Shumilin d'URSS (-130kg, libre) et Sergej Mureiko d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1990 (coupe du monde) : Shorik Kashinov d'URSS (-130kg, libre)
1991 : Shorik Kashinov d'URSS (-130kg, libre) et Youri Evseytchik d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1992 (coupe du monde) : Erdogan Kaplan de Turquie (-130kg, gréco-romaine)
1993 : Vyasheslav Pirski de Bélarus (-130kg, libre) et Jason Gleasman des Etats-Unis (-130kg, gréco-romaine)
1995 : Timur Piliev de Russie (-130kg, libre) et Dimitry Debelka de Bélarus (-130kg, gréco-romaine).
Alexandre Karelin (lutte gréco-romaine) fut le seul lutteur à réussir un doublé aux championnats du monde "espoir" avec ses victoires en 1985 (à 18 ans) et 1987 (à 20 ans).
Ses compatriotes Alexey Medved et Shorik Kashinov (lutte libre) réussirent quant à eux le doublé coupe et championnat du monde "espoir", respectivement en 1986-1987 (à 19-20 ans) et en 1990-1991.
lundi 23 août 2010
Les héritiers des Vikings
- en lutte gréco-romaine
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 10 champions différents
2. la Suède, avec 7 titres conquis par 6 champions différents
3. la Bulgarie, avec 7 titres conquis par 2 champions différents
- en lutte libre :
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 9 champions différents
2. les Etats-Unis, avec 8 titres conquis par 4 champions différents
3. la Turquie, avec 6 titres conquis par 4 champions différents.
La présence de la Turquie et de la Bulgarie semble une évidence quand on sait que l'Empire Ottoman (qui englobait ces deux pays jusqu'aux années 1920) organisait la plus importante compétition de lutte (et même de tous les sports confondus) jusqu'à ce que Pierre de Coubertin ne restaure les Jeux Olympiques. Cette compétition, le Kirkpinar d'Edirne, existe encore aujourd'hui, et a lieu annuellement sans discontinuer depuis le XIVème siècle.
Première puissance économique et militaire du monde, les Etats-Unis d'Amérique sont forcément également présents dans le domaine sportif, et leur style de lutte, la lutte libre, synthèse des nombreux styles traditionnels anglo-saxons, est un sport majeur des Jeux Olympiques Modernes.
Reste à expliquer la présence des deux autres nations de ces podiums : la Suède et surtout la Russie.
C'est l'historien romain Tacite qui, au Ier siècle de notre ère, a pour la première fois mentionné la Suède sous son nom actuel. Elle était alors habitée par les Angles, les Goths, les Burgondes et les Svears et peut être considérée comme le berceau des peuples germaniques. Après les grandes invasions des IVème et Vème siècles, et le départ des autres tribus, les Svears, restés seuls, étendirent leur autorité à l'ensemble du territoire. Ils créèrent ainsi le royaume des Suédois ou Svearnas Rike, expression qui a donné le terme actuel de Sverige. Du VIIIème au Xème siècle, ce pays connut une phase d'expansion considérable : les Vikings suédois ou Varègues s'emparèrent des côtes orientales de la mer Baltique et ouvrirent des voies commerciales qui, à partir des fleuves russes, les conduisirent jusqu'en Orient et Constantinople. Les conquérants Varègues appelés Ruotsi par les Finnois fondèrent Novgorod-la-Grande, Kiev, la "mère des villes russes" et donnèrent leur nom à la Russie (856-945).
Les Vikings commençaient à entraîner leurs enfants à la lutte dès l'âge de 5 ou 6 ans. Ils organisaient des compétitions dont les plus populaires se déroulaient dans l'île de Bren. Des prix substantiels décernés aux vainqueurs y attiraient aussi les lutteurs professionnels. De nombreuses compétitions avaient lieu à l'occasion des festivals qui comprenaient également d'autres jeux, des danses et des récitations de sagas.
Dans les pays scandinaves, à part l'Islande, les luttes traditionnelles ont disparu mais il reste des renseignements permettant de procéder à leur reconstitution ethnique et historique.
La ressemblance de certains de ces styles avec la lutte gréco-romaine est un élément important qui explique la supériorité absolue des lutteurs suédois et finlandais aux Jeux Olympiques de la première moitié du XXème siècle.
Puis des Russes dans la deuxième moitié du XXème siècle.
jeudi 19 août 2010
lundi 16 août 2010
Redécouvertes
Et puis, rapidement, c'est la combinaison de la lutte et de la boxe qui s'est fait redécouvrir. Pourtant, ses origines sont beaucoup plus anciennes. En Grèce antique, on appelait ça le "pankration" (pancrace).
Eternelles redécouvertes !
Les temps changent.
samedi 14 août 2010
Quand les lutteurs traditionnels s'essaient à d'autres styles que le leur
Cette année-là, c'est l'énorme Etatsunien Emmanuel Yarborough (2m04, 272kg) qui s'imposa face au représentant du pays hôte, le Japonais Tajichi Goto. Mais là n'est pas mon propos.
Ce qui est à noter, c'est qu'à l'occasion de cette compétition de sumo, les deux plus grands champions contemporains de luttes traditionnelles mongole, d'une part, et turque, d'autre part, se sont croisés : Badmaanyambuu Bat-Erdene et Ahmet Tasçi.
Le Mongol Bat-Erdene (1m92, 120kg) est le plus grand champion de tous les temps du Naadam avec 11 titres glanés entre 1988 et 1999. Il fut également un judoka de niveau international dans les années 1990 avec deux fois la place de vice-champion d'Asie "lourds" et "toutes catégories". En sumo amateur, il a concourru en "toutes catégories" : vice-champion du monde 1993 et champion du monde 1994. C'est donc en tenant du titre qu'il s'est présenté à l'édition 1995 où il monta une fois de plus sur le podium : obtenant le bronze cette fois.
Badmaanyambuu Bat-Erdene
Le Turc Ahmet Tasci (1m75, 95 à 105kg) est l'un des quatre lutteurs les plus titrés de l'histoire du Kirkpinar, la célèbre compétition de lutte à l'huile organisée depuis le XIVème siècle; à l'époque, sous l'autorité de l'Empire Ottoman. C'est le plus titré de l'époque contemporaine (depuis 1924 et la fondation de la République Turque). Il a obtenu 9 titres entre 1990 et 2000. Aux championnats du monde de sumo 1995, il a concourru chez "poids moyens" c'est-à-dire chez les moins de 115kg et y a obtenu la médaille de bronze (comme Bat-Erdene en "toutes catégories") derrière le Russe Yevgeni Sleptsov (argent) et le Japonais Ryuji Kumagia (en or pour la deuxième fois consécutive).
Ahmet Tasçi
La présence de ces deux champions au plus haut niveau mondial dans une discipline qui n'est pas leur spécialité montre leur valeur intrinsèque. Elle fait écho à d'autres, par exemple les lutteurs islandais Jóhannes Jósefsson et Sigurjón Pétursson, champions "toutes catégories" de glima, qui figurèrent eux aussi parmi les 4 ou 5 meilleurs mondiaux lors des Jeux Olympiques de 1908 et 1912.
On peut en déduire que si leur pays avait été économiquement et/ou militairement le plus puissant au monde de leur vivant (à l'image de l'Angleterre ou de la France à la fin du XIXème siècle, ou des Etats-Unis au XXème siècle), leur style de lutte, leur sport national, se serait imposé sur le plan international. En grands spécialistes de leur discipline traditionnelle, c'est Bat-Erdene et Ahmet Tasçi qui auraient été considérés comme les meilleurs lutteurs du monde. Ils n'auraient pas eu à s'essayer à d'autres styles.
En prolongeant l'analogie avec les pratiquants de glima, on peut imaginer que si les Vikings avaient continué à organiser leurs populaires compétitions de lutte sur l'île de Bren (comme ce fut le cas jadis), avec une régularité digne des Tailteann Games (des Celtes) ou des Jeux Olympiques (des Grecs et des Romains), leurs champions seraient probablement au panthéon des lutteurs aux côtés des Milon de Crotone et Gaddar Kel Aliço, à commencer par Ármann J. Lárusson, 15 fois champion "toutes catégories" de glima entre 1952 et 1967.
Yakhya Diop alias "Yékini"
Le 4 avril 2010 à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, il accorde une revanche pour un cachet de 100.000.000 Fcfa à l'ancien Roi des Arènes Mohamed Ndao "Tyson" dans ce que beaucoup d'observateurs qualifient de "combat du siècle". Lors de ce combat, après un long temps d'observation, Yékini sort vainqueur et confirme ainsi son titre de "Roi des Arènes".
mercredi 11 août 2010
Kyuzo Mifune, 10ème dan de Judo et meilleur élève de Jigoro Kano.
Voici une vidéo de lui en combat debout :
Et au sol :
mercredi 4 août 2010
Teddy Riner est exceptionnel.
- 2006 : champion du monde junior des +100kg à 17 ans
- 2007 : champion du monde senior des +100kg à 18 ans (alors qu'il est encore un junior !)
- 2008 : champion du monde junior des +100kg et champion du monde senior des toutes catégories à 19 ans
- 2009 : champion du monde senior des +100kg à 20 ans
- 2010 : vainqueur de la coupe du monde des + 100kg (à Lisbonne).
Le seul titre majeur qui lui manque (alors qu'il n'a que 21 ans !), c'est celui de champion olympique. En 2008, il a dû se contenter de la médaille de bronze, vaincu par l'Ouzbek Abdullo Tangriev (champion du monde de kurash) en demi-finale, titre qui est finalement revenu au jeune Japonais Satoshi Ishii, (mal)heureusement déjà retiré du judo pour se lancer dans une carrière d'arts martiaux mixtes (MMA).
Si Teddy Riner ne se lasse pas, à cause du manque d'adversité, il est promis à bientôt dépasser les précédentes références du judo mondial : Naoya Ogawa (quadruple champion du monde), Yasuhiro Yamashita (quadruple champion du monde et champion olympique), et son compatriote David Douillet (quadruple champion du monde et double champion olympique).
mardi 3 août 2010
Jeux Olympiques modernes : compétition de référence à partir de quand ?
D'ailleurs, plusieurs tentatives avaient précédé la réussite de Coubertin.
Les jeux olympiques connaissent quelques timides tentatives de rénovation entre la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle on découvre les ruines des sites d'Olympie, et la fin du XIXe siècle. Citons ainsi l'Olympiade de la République qui se tient à Paris en 1796, 1797 et 1798. Esprit-Paul De Laffont-Poulotti réclame même le rétablissement des Jeux olympiques. Il va jusqu'à présenter un projet à la municipalité parisienne, qui rejette l’idée. Le CIO honora la mémoire de ce visionnaire en 1924. Parmi les autres tentatives, citons les Jeux du Rondeau en Dauphiné à partir de 1832, les Jeux scandinaves (en 1834 et 1836), les festivals olympiques britanniques (depuis 1849) comme les Jeux de Much Wenlock, les Jeux athlétiques disputés à Montréal (Canada) en 1843 et qui sont rebaptisés jeux olympiques pour les éditions 1844 et 1845 et les jeux olympiques de Zappas à Athènes en 1859 et 1870. L'Allemagne tient également un rôle important dans cette rénovation en étant déterminante en matière d'archéologie sur le site d'Olympie et en devenant, très tôt, favorable à la rénovation.
La fédération omnisports française USFSA fête son cinquième anniversaire le 26 novembre 1892 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris. À cette occasion, Pierre de Coubertin appelle à la rénovation des Jeux olympiques.
Deux ans plus tard, du 16 au 23 juin 1894, se tient également à la Sorbonne le « Congrès pour le rétablissement des jeux olympiques ». Devant l’absence de réactions à son appel deux ans plus tôt, Pierre de Coubertin parvient à convaincre les représentants britanniques et américains, mais aussi d'autres nations, notamment la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande ou la Suède. Plus de 2 000 personnes représentant douze nations assistent finalement au congrès, qui vote à l’unanimité la rénovation des Jeux olympiques. L'autre décision importante prise à l’occasion de ce Congrès est la condamnation des règlements sportifs de certaines fédérations (britanniques notamment) excluant les ouvriers et les artisans au nom d’un élitisme social qui allait à l’encontre des idéaux égalitaires français.
Faut-il pour autant oublier les nations non-européennes comme l'Empire Ottoman qui, cette année-là (1896) organisait sa 535ème édition consécutive du Kirkpinar. Le fait que les grandes puissances modernes choisissent d'organiser leur propre compétition internationale éclipse-t-il tout ce qui existait auparavant ?
Si c'est le cas, le Kirkpinar ne peut être retenu comme compétition internationale de référence que jusqu'en 1895. Et les champions qui ont conquis leur titre de baspehlivan après cette date ne doivent plus être considérés comme les meilleurs du monde.
Gaddar Kel Aliço (baspehlivan du Kirkpinar de 1861 à 1886) et Koca Yusuf (baspehlivan de 1887 à 1895 ou 1897) ne sont pas concernés par cette date butoir. Par contre, Adali Halil (baspehlivan de 1896 ou 1898 à 1913) tombe complètement sous ce couperet. D'ailleurs, comme son prédécesseur Koca Yusuf, après s'être rendu maître du Kirkpinar, il essaya de s'emparer du titre mondial professionnel de lutte en Europe. Là où Koca Usuf réussit (champion du monde de lutte catch-as-you-can-catch professionnelle en 1898 contre l'Etatsunien d'origine allemande Ernest Roeber), Adali Halil échoua ... de peu (vice-champion du monde de lutte gréco-romaine professionnelle en 1901, battu par l'Estonien Georg Hackenschmidt).
Si Adali Halil n'est plus considéré que comme un champion national (certes 16 ou 18 fois vainqueur du trophée ultime dans son pays), il disparaît des listes de champions iconiques où il occupait la deuxième place parmi les combattants sportifs des Temps Modernes entre Gaddar Kel Aliço et Alexander Karelin.
Mais on peut tolérer que deux compétitions de référence co-existent, au moins quelques décennies. En effet, dès 1924, le Kirkpinar deviendra une compétition strictement nationale lorsque l'Empire Ottoman cèdera la place sur l'échiquier mondial à la République Turque.
lundi 2 août 2010
La glima
Le premier championnat du monde de Glima et d'Hryggspenna s'est tenu à Roskilde, au Danemark en août 2008. Pétur Þórir Gunnarsson (ci-dessus) est devenu le premier champion du monde de Glima chez les - de 100kg.
Mais le plus grand champion de glima du XXème siècle, son seul champion iconique, le seul à avoir atteint (et dépassé) le seuil symbolique des 12 années (3 olympiades pleines) est Ármann J Lárusson : 15 fois détenteur de la ceinture (dont 14 consécutivement) de 1952 à 1967.
Turquie vs Iran (en lutte)
Pourtant, de nos jours, la Turquie supplante largement l'Iran avec, dans la catégorie des poids lourds, 7 titres mondiaux ou olympiques contre 1 seul pour l'ancienne Perse.
Palmarès des champions poids lourds pour la Turquie :
- Ahmet Mersinli Kirecci (JO de 1948 en gréco-romaine)
- Hamit Kaplan (JO de 1956 en lutte libre)
- Hamit Kaplan (Mondiaux de 1957 en lutte libre)
- Mahmut Demir (Mondiaux de 1994 en lutte libre)
- Mahmut Demir (JO de 1996 en lutte libre)
- Zekeriya Gueclue (Mondiaux de 1997 en lutte libre)
- Aydin Polatci (Mondiaux de 2005 en lutte libre)
Palmarès de l'Iran en poids lourds :
- Ali Reza Soleimani (Mondiaux de 1989 en lutte libre)
Et encore, si l'on ajoutait quelques territoires qui appartenait encore à l'Empire Ottoman à la fin du XIXème siècle (l'âge d'or des champions du Kirkpinar, avec Gaddar Kel Aliço, Koca Yusuf et Adali Halil), ce nombre pourrait plus que doubler. Par exemple, la Bulgarie fut longtemps sous contrôle des Ottomans et a, à ce titre, fourni d'excellents baspehlivan aux tournois de yagli gures (lutte à l'huile).
Champions du monde ou olympiques poids lourds pour la Bulgarie :
- Ljutwi Dshiber Achmedov (Mondiaux de 1959 en lutte libre)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1971 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1973 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1974 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1975 en gréco-romaine)
- Nikola Dinev (Mondiaux de 1977 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1979 en gréco-romaine)
- Nikola Dinev (Mondiaux de 1982 en gréco-romaine)
En comparant les titres obtenus chez les hommes forts (les poids lourds), on obtient un classement des grandes nations de lutte :
- en lutte gréco-romaine
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 10 champions différents
2. la Suède, avec 7 titres conquis par 6 champions différents
3. la Bulgarie, avec 7 titres conquis par 2 champions différents
- en lutte libre :
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 9 champions différents
2. les Etats-Unis, avec 8 titres conquis par 4 champions différents
3. la Turquie, avec 6 titres conquis par 4 champions différents.
Ce qui différencie probablement la Turquie (et la Bulgarie si on se réfère à l'héritage ottoman) de l'Iran, c'est la tenue régulière d'au moins une compétition régulière de grande échelle. Le Kirkpinar d'Edirne fut cette compétition depuis le XIVème siècle.
Les Etats-Unis sont une nation jeune, mais puissante économiquement et influente culturellement. Ainsi, ce pays a imposé son style de lutte aux nations partipant aux Jeux Olympiques Modernes : la lutte libre. Que cette compétition fut fondée par un Français ne doit pas masquer le fait que les Britanniques et leurs héritiers les Etatsuniens étaient les précurseurs du sport moderne.
Reste à expliquer la présence des deux autres nations de ces podiums : la Suède et surtout la Russie. Leurs origines ethniques sont communes : le peuple des Vikings (appelés Varègues par les Russes). Le style de lutte viking n'est autre que la glima (encore aujourd'hui sport national en Islande). Ah ! Si les Viking avaient eu leur grande compétition sportive, d'immenses champions dignes de Milon de Crotone ou de Kel Aliço auraient sûrement marqué l'histoire !