mercredi 28 novembre 2012

Les plus grands règnes en MMA par catégorie de poids

Poids lourds

Entre le 16 mars 2003, date de sa conquête du titre du Pride FC contre le Brésilien Antonio Rodrigo "Minotauro" Nogueira au Pride 25, et le 26 juin 2010, date de sa défaite contre un autre Brésilien Fabricio Werdum au Strikeforce Fedor vs Werdum , le Russe Fedor Emelianenko a remporté 18 combats (dont 3 défenses officielles du titre Pride FC) et signé un no contest.
C'est le plus long (7 ans) et le plus intense règne pour un champion poids lourds de MMA depuis que ce sport a pris une dimension internationale en 1993, voici près de vingt années.




Moins de 93 kg

Entre le 3 novembre 2001, date de sa conquête du titre Pride FC contre le Japonais Kazushi Sakuraba, lors du Pride 17, et le 24 février 2007, date de la perte de son titre du Pride FC contre l'Etatsunien Dan Henderson, lors du Pride 33, le Brésilien Wanderlei Silva aura combattu 18 fois signant :
- 14 victoires (dont 4 défenses officielles du titre et la victoire du Pride Grand Prix 2003 en 3 combats)
- 1 match nul (contre le poids lourd croate Mirko Filipovic)
- et 3 défaites (deux contre les poids lourds néo-zélandais Mark Hunt et Mirko Filipovic et surtout une contre un "-93kg", le Brésilien Ricardo Arona le 28 août 2005).
Bien qu'engagé dans le Pride Grand Prix 2005 réservé aux "moins de 93kg", Wanderlei Silva ne mettait pas son titre du Pride FC en jeu. Sinon, son règne dans la catégorie se serait arrêté là, ne durant ainsi que 4 ans (ou, plus précisément, 3 ans et 9 mois) au lieu de 5 ans et 3 mois.



Au nombre de défenses officielles, l'Etatsunien Tito Ortiz devance Wanderlei Silva avec 5 défenses victorieuses entre sa conquête du titre UFC le 14 avril 2000 lors de l'UFC 25 contre ... Wanderlei Silva, et sa perte du titre le 26 septembre 2003 lors de l'UFC 44 contre son compatriote Randy Couture (soit après 3 ans et 5 mois).



Mais le nouveau champion de l'UFC, catégorie 93 kg, est d'ores et déjà tout proche de ses prédécesseurs. Le longiligne Jon Jones (1m93) a conquis son titre le 19 mars 2011 face au Brésilien Mauricio Rua lors de l'UFC 128 et l'a déjà défendu victorieusement 4 fois. Sa prochaine défense de titre est prévue le 27 avril 2013.


Moins de 84 kg

Indiscutablement, cette catégorie est dominé par le champion de l'UFC : le Brésilien Anderson Silva.
Après avoir détenu le titre Cage Rage de la catégorie entre 2004 et 2006 (tout en concédant 2 défaites contre 3 victoires dans l'intervalle), le longiligne Anderson Silva (1m88) atteint véritablement le sommet le 14 octobre 2006 lors de l'UFC 64 face à l'Etatsunien Rich Franklin titre des 84 kg en jeu. Depuis sa conquête, il a signé 14 victoires consécutives dont 10 défenses de titre officielles. Anderson Silva détient tous les records de longévité à l'UFC.



Moins de 77 kg

C'est encore au sein de l'organisation UFC qu'on trouve le meilleur champion que cette catégorie ait connu. Il s'agit du Canadien (Québécois) George Saint-Pierre.
Après deux victoires, le 4 mars 2006 contre BJ Penn lors de l'UFC 58, et le 18 novembre 2006 contre Matt Hughes, lors de l'UFC 65, George Saint-Pierre devient l'indiscutable champion des 77 kg. Mais dès son combat suivant, le 7 avril 2007, il s'incline à la surprise générale contre Matt Serra, lors de l'UFC 69.
George Saint-Pierre retrouve néanmoins sa couronne, en deux temps : titre par intérim contre Matt Hughes (c'était une belle entre les deux champions) le 29 décembre 2007, lors de l'UFC 79 et titre UFC unifié contre Matt Serra (pour une revanche) le 19 avril 2008, lors de l'UFC 83.
Depuis, George Saint-Pierre a défendu son titre 7 fois consécutivement. Et on évoque déjà un choc avec le champion de la catégorie supérieure ...



Moins de 70 kg

C'est BJ Penn qui détient la plus grande longévité (812 jours exactement) et le nombre record de défenses à l'UFC dans la catégorie des 70 kg (1 conquête puis 3 défenses victorieuses) entre janvier 2008 et avril 2010 ... après avoir été champion des 77 kg en 2004 face à Matt Hughes !



Moins de 65 kg

Le plus long règne dans cette catégorie est à mettre au crédit du Brésilien Alexandre Franca Nogueira
qui a été le champion du Shooto du 5 septembre 1999 à son retrait le 7 mai 2006. Au passage, il défendra officiellement son titre 6 fois.



Pour découvrir la liste chronologique des champions de l'UFC, du Pride FC ou des autres organisations de MMA, consulter :
- http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_UFC_champions
- http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Pride_Fighting_Championships_champions
- http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Shooto_champions
...

jeudi 22 novembre 2012

Les meilleurs combattants de tous les temps

Les deux meilleurs combattants de tous les temps sont, clairement, deux lutteurs. Le premier, Milon de Crotone, est considéré à juste titre comme le plus grand champion de l'Antiquité. Il a régné sur sa discipline, celle des hommes forts, pendant plus de 6 olympiades (7 même en considérant ses 7 titres pythiques obtenus à Delphes). Le seul à pouvoir rivaliser avec lui durant ces six derniers siècles est un autre lutteur, Gaddar Kel Aliço, le champion favori des Ottomans, qui remporta 26 fois consécutivement la compétition annuelle du Kirkpinar.


Les lutteurs mis à part, les meilleurs combattants dans les autres disciplines ou familles de disciplines martiales sont :

- pour les pugilistes : Tisandros de Naxos en Sicile, qui remporta 4 couronnes olympiques et autant de pythiques (ce qui fait de lui le plus titré des champions de l'Antiquité) et Felix Savon-Fabre de Cuba, qui régna sur une période équivalente de 16 années en ne laissant échapper que 2 titres (un olympique et un mondial) pour cause de boycott.




- pour les combattants mixtes, utilisant à la fois les techniques de préhension (luttes debout et au sol) et de percussion (poings, pieds et autres armes naturelles), aucun Moderne n'a encore pu approcher la longévité des Anciens ... mais il faut reconnaître que les compétitions internationales du type UFC n'ont qu'une vingtaine d'années d'existence tandis que le pancrace fut sport olympique durant plus d'un millénaire. Le plus titré des champions antiques fut Dorieos de Rhodes, fils de Diagoras, fils, frère et oncle d'autres vainqueurs olympiques tant en pancrace qu'en pugilat.

Son grand rival au regard de la postérité est un combattant exceptionnel, qui fut le meilleur des polyvalents : Théogènes (ou Théagènes) de Thasos, à la fois vainqueur olympique en pugilat et en pancrace, sans oublier des débuts en course de fond malgré un gabarit poids lourd !


Tous les détails dans le livre de référence : Le meilleur combattant de tous les temps (5ème édition) sur lulu.com

dimanche 4 novembre 2012

Harumafuji alias Davaanyamyn Byambadorj devient le 70ème yokozuna de l'Histoire du sumo

Kōhei Harumafuji (日馬富士 公平, Harumafuji Kōhei), ou Kōhei Ama (安馬 公平, Ama Kōhei?), né Davaanyamyn Byambadorj le 14 avril 1984 à Oulan-Bator, est un lutteur de sumo mongol et 70e yokozuna.
Il accède au grade d'ōzeki en janvier 2009 et prend alors le nom de Harumafuji, puis obtient son premier yūshō en makuuchi en mai 2009 en remportant le Natsu basho. Il remporte à deux reprises le Nagoya basho en juillet 2011 et 20122.
Parmi les sanshō, il a remporté le ginō-shō à cinq reprises, le shukun-shō à quatre reprises, et le kantō-shō à une reprise.
Il est promu 70e yokozuna en septembre 2012 après avoir remporté deux tournois consécutivement (et sans une défaite).

1m86, 133 kg

Lire : http://sumo.goo.ne.jp/eng/ozumo_meikan/rikishi_joho/rikishi_2308.html

mercredi 12 septembre 2012

Vitaly Klitschko arrête Manuel Charr




L'Ukrainien Vitali Klitschko (44-2, 41 KO) a facilement conservé son titre de champion WBC des poids Lourds en battant l'allemand Manuel Charr (21-1, 11 KO) par arrêt de l'arbitre au quatrième round ce soir à Moscou.

Après un départ prudent où le champion s'est contenté d'allonger son bras avant devant un challenger recroquevillé en défense, les poings bien levés, Klistchko envoyait Charr au tapis au second round avec un crochet droit à la tempe. Manuel Charr tentait quelques coups à la godille mais sans puissance ni conviction. Le champion en titre délivrait un nombre important de coups à la face de Charr lors de la quatrième reprise. Sur une rentrée de l'allemand, l'ainé des Klitschko contrait avec un crochet gauche qui ouvrait Charr à la paupière droite. Klitschko continuait à pilonner le visage de son rival avec son jab. L'arbitre interrompit le combat pour consulter le médecin qui préconisa l'arrêt. Charr le visage ensanglanté, protesta avec véhémence, plus pour la forme que par conviction tant il s'était montré impuissant le peu de temps qu'il avait passé sur le ring devant le champion.
08/09/12 - Moscou, Russie.

Source : http://www.netboxe.com/rep1/fildinfo.php#13210

lundi 20 août 2012

1, 2, 3

Notre champion français de judo Teddy Riner a obtenu la consécration lors des Jeux Olympiques de Londres 2012 avec son 1er titre olympique (après le bronze en 2008) mais il ne faut pas oublier que, dans les autres sports de combat, d'autres grands champions ont confirmé leur titre précédent voire obtenu le statut d'icone de leur discipline avec un 3ème titre olympique.

Mijain Lopez Nunez est ainsi devenu double champion olympique de lutte gréco-romaine après avoir obtenu sa première médaille d'or en 2008, succès qui avait été précédé d'une 5ème place en 2004.

Mieux : Artur Taimazov est devenu triple champion olympique de lutte libre après des succès en 2008 et 2004 et même une médaille d'argent dès 2000. Il égale ainsi Alexander Karelin (de la lutte gréco-romaine) au compteur des médailles olympiques (et ne sont tous deux dépassés que par les 5 médailles olympiques de Wilfried Dietrich, 1 d'or, 2 d'argent et 2 de bronze sur 4 olympiades, mais n'ayant rien obtenu lors de sa 5ème participation).

Il faut également citer Roberto Cammarelle, le boxeur poids lourds, qui après la médaille de bronze en 2004 et l'or en 2008 a cette fois obtenu la médaille d'argent face au boxeur local Anthony Joshua (et certains observateurs de penser que Cammarelle méritait l'or ...).

Les titres olympiques sont certes les plus prestigieux mais ils ne sont pas les seuls pour étalloner la valeur comparative des champions. Ainsi, les championnats du monde (annuels dans la plupart des disciplines modernes) permettent de mesurer précisément la domination d'un champion sur son sport.

En cumulant titres olympiques et mondiaux (championnats et coupes), voici le classement réel des récents vainqueurs olympiques, toutes disciplines martiales confondues :

Teddy Riner : 2006 (1), 2007 (1), 2008 (2), 2009 (1), 2010 (1), 2011 (1), 2012 (1) = 7 années
Mijain Lopez Nunez : 2005 (2), 2006 (1), 2007 (1), 2008 (1), 2009 (2), 2010 (1), 2012 (1) = 7 années
Artur Taimazov : 1998 (1), 2003 (1), 2004 (1), 2006 (1), 2008 (1), 2012 (1) = 6 années
Roberto Camarelle : 2007 (1), 2008 (1), 2009 (1) = 3 années
Carlo Molfetta (taekwondo) : 2012 (1) = 1 année

dimanche 12 août 2012

L'homme fort de la boxe anglaise aux Jeux Olympiques 2012 : Anthony Joshua



En remportant le titre des plus de 91 kg, Anthony Joshua (1m98) a offert à la boxe britannique une troisième médaille d'or (hommes et femmes confondus) et la première place au classement des médailles du noble art, dimanche 12 août à Londres.

Grâce à ce titre, conquis à l'arraché face au tenant du titre l'Italien Roberto Cammarelle (18-18) après décision des juges, la Grande-Bretagne termine avec 5 médailles dont 3 d'or devant l'Ukraine, qui totalise également 5 podiums mais seulement deux du métal le plus précieux.



A 22 ans, Joshua a transformé l'argent mondial de 2011 en or olympique, le 29e titre et peut-être le dernier de la moisson britannique aux JO de Londres, en attendant la pentathlète Samantha Murray.

Joshua célébrait sa victoire sur le ring avec deux illustres prédécesseurs: Lennox Lewis, champion de la catégorie aux JO de Séoul en 1988 avant de régner chez les lourds en pros, et Audley Harrison, médaillé d'or des super-lourds en 2000 à Sydney.



L'école cubaine a totalisé deux fois moins de médailles qu'à Pékin en 2008 (4 contre 8) mais a glané cette fois deux titres, le deuxième dimanche par  Robeisy Ramirez (52 kg), permettant d'être sur la 3e marche du podiums des nations.

La Chine et la Russie ont également amélioré leur total mais n'ont pu accéder qu'une seule fois chacun sur la première marche d'un podium.

Le grand perdant du tournoi est définitivement l'équipe américaine, qui a quitté Londres sur un zéro pointé chez les messieurs, le premier de son histoire aux jeux Olympiques.

L'homme fort du taekwondo aux Jeux Olympiques 2012 : l'Italien Carlo Molfetta

En taekwondo masculin, le policier italien Carlo Molfetta (1m83, issu des -67kg, sa catégorie en 2001 et encore -68kg aux JO 2004) s’est vu décerner l’or sur décision des juges, après une finale des plus de 80 kg très serrée contre le Gabonais Anthony Obame (1m90). Avec l’argent, ce dernier a néanmoins glané la toute première médaille olympique de l’histoire du Gabon.

Obame a marqué en début de rencontre sur un coup de pied à la tête et a ensuite cherché à défendre son avantage de 6-3 dans le dernier round.

Mais malgré un autre coup de pied à la tête, finalement non validé suite à l’examen vidéo réclamé par le coin italien, Obame n’a pas pu tenir jusqu’au bout.

À 15 secondes du terme, Molfetta, champion d’Europe 2010, est lui aussi parvenu à scorer grâce un coup de pied à la tête et à arracher la reprise avec peine de mort subite.

Aucun des deux hommes n’ayant marqué durant cette quatrième reprise, la décision finale est revenue aux juges qui se sont prononcés en faveur de l’Italien.

Un peu plus tôt, le Malien Daba Modibo Keita (2m03), invité à ces Jeux, avait dû déclarer forfait avant son combat pour le bronze, échouant ainsi à remporter la première médaille olympique de l’histoire du Mali.

C’est donc au Cubain Robelis Despaigne (2m) que la médaille est revenue.
Le Chinois Liu Xiaobo (2m01) s’est adjugé la seconde médaille de bronze en dominant difficilement Bahri Tanrikulu (1m83) 3-2.


Evolution du poids de Carlo Molfetta dans les compétitions internationales où il a obtenu des médailles


 2001 Jeju Featherweight (-67kg)

 2003 Daegu Lightweight (-72kg)

 2004 Lillehammer Lightweight (-72kg)

 2005 Riga Lightweight (-72kg)
...

 2009 Copenhagen Middleweight (-87kg)

 2010 St. Petersburg Middleweight (-87kg)

 2011 Gyeongju Middleweight (-87kg)

 2012 Manchester Middleweight (-87kg)

 2012 London +80 kg

L'homme fort de la lutte libre aux Jeux Olympiques 2012 : l'Ouzbek Artur Taimazov

Artur Taymazov a consolidé sa place dans l’histoire de la lutte libre en battant Davit Modzmanashvili pour gagner sa troisième médaille d’or consécutive dans la catégorie des 120 kg (2004+2008+2012).

Taymazov, qui avait aussi décroché une médaille d’argent à Sydney (2000), a battu le Géorgien 1-0 1-0 pour devenir le seul lutteur de l’histoire à gagner trois médailles d’or chez les poids lourds.





(Remarque : Alexandr Medved avait gagné trois médailles d'or mais la première chez les moins de 97kg, les deux autres en poids lourds)

mardi 7 août 2012

L'homme fort de la lutte gréco-romaine aux Jeux Olympiques 2012 : le Cubain Mijain Lopez Nunez

Le lutteur Mijain Lopez Nunez (1m91, 120kg) avait déjà réussi une performance en étant porte-drapeau de Cuba, le pays des boxeurs, aux Jeux Olympiques 2008 et 2012.


En compétition, il avait fait le plus dur en battant le champion du monde en titre, Riza Kayaalp (1m81, 120kg), en demi-finale et il a obtenu une victoire facile 2-0, 1-0 sur Heiki Nabi (1m93, 114kg), conservant ainsi son titre dans la catégorie des 120 kg.


Plus tôt dans la compétition, Lopez a vaincu Kayaalp, qui l’avait délogé du titre en finale des Championnats du monde l’an passé, et s’est montré tout aussi impressionnant en finale, faisant chuter l’Estonien dans une première manche par terre.
Nabi n’a pas pu soulever son adversaire pendant la deuxième manche et Lopez s’est accroché pour finalement triompher.

Jusqu’à présent, seuls le Hongrois Istvan Kozma (1964-1968) et les Russes Alexander Kolchinsky (1976-1980) et le grand lutteur Alexandr Karelin (1988-1992-1996) étaient parvenus à conserver leur titre dans cette catégorie.


Le Turc Kayaalp et le Suédois John Euren (1m92, 118kg) se sont quant à eux contentés du bronze après avoir remporté les finales des repêchages.

Titres mondiaux et olympiques de Mijain Lopez Nunez

2012 champion olympique
2010 champion du monde
2009 champion du monde
2009 vainqueur de la coupe du monde
2008 champion olympique
2007 champion du monde
2006 vainqueur de la coupe du monde
2005 champion du monde
2005 vainqueur de la coupe du monde

Source : http://www.foeldeak.com/wrestlingdatabase.php?language=en

lundi 6 août 2012

L'homme fort du judo aux Jeux Olympiques 2012 : Teddy Riner

Après 2 titres mondiaux juniors et 5 titres mondiaux chez les seniors, Teddy Riner s'est adjugé le titre olympique des plus de 100kg en judo. Mesurant 2m04 pour 131 kg, c'est un géant avec un physique athlétique, qui semble promis à une carrière sans précédent en judo.



Champions olympiques d'escrime 2012 en individuel

Épée individuelle - Hommes :  Rubén Limardo (Vénézuéla) 1m83, 82kg.  C'est le premier Vénézuélien à remporter une médaille olympique en escrime et le premier Latino-américain champion olympique à l'épée depuis 108 ans; après Ramón Fonst en 1904.

Fleuret individuel - Hommes : Lei Sheng (Chine)  1m93, 78kg. Lei Sheng était déjà double champion du monde par équipe 2010 et 2011).

Sabre individuel - Hommes : Áron Szilágyi (Hongrie) 1m80, 80kg. Déjà champion du monde par équipe en 2007.

lundi 30 juillet 2012

Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'été de 2012

Pour suivre sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia l'évolution des Jeux Olympiques 2012, consulter régulièrement la Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'été de 2012.

On suivra plus particulièrement les résultats dans les sports de combat :
- boxe
- escrime
- judo
- lutte
- taekwondo

Voir aussi le site officiel des JO de Londres :  http://fr.london2012.com/fr/

samedi 28 juillet 2012

Du lourd pour Riner

Les tableaux du tournoi olympique de judo ont été tirés au sort ce jeudi. En poids lourds, le Français Teddy Riner affrontera au premier tour un Polonais, Janusz Wojnarowicz, 170 kg sur la balance.

Teddy Riner est un colosse, sans nul doute. Mais au premier tour des JO de Londres, le 3 août prochain, il affrontera une montagne : Janusz Wojnarowicz, un Polonais d’1,98m pour… 170 kg ! Le tirage au sort, effectué ce jeudi, a donc réservé une lourde entrée en matière pour le quintuple champion du monde français. Au-delà de la morphologie de son adversaire, ce combat ne devrait pas empêcher Riner d’avancer dans le tableau. Il a déjà vaincu deux fois le Polonais sur ippon dans sa carrière. En quarts de finale, il pourrait rencontrer le Cubain Oscar Brayson, médaillé de bronze lors des derniers JO à Pékin. S’il se hisse en demi-finales, le Japonais Kamikawa (qui l’avait battu en finale du Mondial 2010) ou l’Egyptien El Shehaby pourraient se dresser sur sa route. Mais ses principaux concurrents sont dans l’autre partie de tableau. L’Allemand Andreas Tölzer, le Russe Alexander Mikhaylin ou encore le Brésilien Rafael Silva n’auront qu’un seul objectif : se qualifier pour la finale, et gagner ainsi le droit d’affronter probablement Teddy  Riner.

mercredi 25 juillet 2012

David Douillet chanceux lors de son premier titre olympique ?

Histoire: le jour où le judoka Khakhaleichvili ne pesa pas lourd
Quel sprinteur s’est qualifié deux fois pour la finale du 100 mètres des JO et ne les a jamais disputées ? Pourquoi les finalistes du 100 mètres des JO d’Athènes dansaient-ils sur la piste le sirtaki quelques minutes avant leur course ? Quel nageur allemand s’est rasé la tête pour gagner quelques centièmes et une médaille ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles répond Petites histoires du 100 m et autres disciplines olympiques, écrit par Etienne Bonamy et Gérard Schaller, anciens journalistes à L'Equipe. Le livre est truffé d'anecdotes savoureuses et à la veille du début des JO de Londres, Au Tapis! a trouvé bon de vous le signaler. Aujourd'hui, le blog publie, avec l'accord de la maison d'édition (Hugo & Cie), les mésaventures du judoka David Khakhaleichvili, champion olympique en 1992 et favori pour garder son titre en 1996, qui ne participa finalement pas à la compétition.

À vaincre sans péril, on triomphe parfois en… père peinard. Alexandru Lungu, judoka roumain de 22 ans, n’est pas loin de le penser ce matin sur le tatami olympique du Georgia World Congress Center d’Atlanta. Le tirage au sort de l’avant-veille l’a promis en « hors-d’oeuvre » à l’appétit de David Khakhaleichvili, champion olympique géorgien des lourds, sacré à Barcelone en 1992. On peut rêver meilleur sort pour débuter le tournoi en ce premier jour des Jeux, ce samedi 20 juillet 1996 à Atlanta.

Mais, à 9h30, sur le tapis en face de lui, il n’y a personne. L’arbitre l’invite à saluer et, du bras droit, le désigne vainqueur d’un combat qu’il n’a pas disputé. Lungu a eu sa chance au tirage.

Khakhaleichvili, lui, à quelques kilomètres de là, reste prostré dans sa chambre au village olympique. Il a été mis ippon avant même de combattre, victime d’une incroyable boulette. Il a tout simplement raté la pesée obligatoire le matin de la compétition. Même pour les lourds, plus de95 kgà cette époque, il faut satisfaire à l’exercice. Toute absence est éliminatoire.

Favori du tournoi, le champion olympique de Barcelone avait été désigné tête de série de son tableau. Il est l’adversaire numéro un de David Douillet, placé dans l’autre tableau. Le Géorgien a dominé le Français en finale du Championnat d’Europe 1993 : 1-0. Le colosse normand a pris sa revanche en finale du Mondial de la même année : 1-1. La belle éventuelle pourrait livrer le nom du futur champion olympique… La gaffe de Khakhaleichvili va tout changer.

L’improbable scénario a commencé à s’écrire le jeudi précédent en fin de journée, lors du tirage au sort dans la salle du Georgia World Congress Center, immenses halls de foire où vont se disputer dès ce 20 juillet les épreuves de lutte, d’escrime et de judo. Le Français François Besson, directeur technique dela Fédérationinternationale, rompu aux grands rendez-vous planétaires de judo, répète aux entraîneurs et dirigeants des délégations présentes les sempiternelles modalités de la compétition. Mais il précise aussi que la pesée matinale du jour de compétition, pour des raisons techniques, aura lieu au village olympique et non à la salle comme à l’accoutumée. Tous enregistrent. Tous, sauf le coach géorgien.

Merab Ratichvili n’est pas venu au tirage au sort. « On m’a traduit ensuite les consignes en nous disant de venir à la salle pour la pesée », jurera-t-il pour sa défense. Comme prévu, ce samedi, l’opération a bien lieu officiellement entre 7 et 8h et tous les combattants, hommes et femmes, s’y soumettent à leur convenance.

Khakhaleichvili, seul judoka géorgien en lice, est ailleurs. Accompagné de son entraîneur, d’un kiné et d’un sparring-partner, il a pris une navette olympique pour rejoindre le Congress Center. Il y entre à 7h20. Seuls quelques volontaires s’activent dans les lieux. Les portes n’ouvriront pour le public qu’à 9h. Dans un dédale d’escalators et de salles, la petite troupe cherche vainement la pesée. Coups de téléphone, palabres, elle comprend enfin son erreur et embarque dare-dare dans une navette vers le village olympique.

« On y est revenu à 7h42, il y avait encore le temps, plaide Ratichvili, mais on a été bloqués par la sécurité à l’entrée à cause d’une alerte à la bombe. » L’explosion en vol du Boeing dela TWA au départ de New York, trois jours plus tôt, a crispé les forces de sécurité. Les contrôles sont redoublés aux accès olympiques. Il faut se soumettre aux fouilles, passer sous des portiques de détection.

Quand le colosse du Caucase arrive enfin à la salle de pesée, il est 8h05. Trop tard. Les Géorgiens protestent, soupçonnent même François Besson de vouloir ainsi favoriser David Douillet, son compatriote. Rien n’y fait, Khakhaleichvili est hors jeu. Il ne lui reste plus qu’à retourner dans sa chambre.

La rumeur de l’incroyable erreur circule autour des tapis du Georgia Congress Center. Diversement commentée. Khakhaleichvili aurait volontairement raté la pesée pour éviter un contrôle anti-dopage, disent certains. Il a masqué une blessure, avancent d’autres.

Le Géorgien n’est pas disert sur le sujet quand il apparaît enfin dans la salle, comme spectateur, trois jours plus tard. Trois jours après le premier sacre olympique de David Douillet, dont on ne sait s’il a regardé le match à la télé. Son absence a « éclairci » le tableau et permis au surprenant espagnol Ernesto Perez d’atteindre indemne la finale face au Français. Le roi David a atteint son but.

L’autre David, Khakhaleichvili, rêvait d’être le tout premier sportif de son pays à offrir une médaille olympique à la jeune république de Géorgie, indépendante depuis 1991. À Barcelone, c’est en effet sous la bannière dela CEI (Confédération des États indépendants), regroupant les États satellites de l’ex-URSS, qu’il était monté sur la plus haute marche du podium. À 25 ans, sa chance est passée. Il n’a pas fait le poids face à un destin si contraire.

Extrait du livre "Petites histoires du 100 mètres et autres disciplines olympiques", par Etienne Bonamy et Gérard Schaller. Edition : Hugo&cie. 240 pages. Prix: 17,50 euros. En librairie. A commander sur le site de la FNAC ou sur Amazon.

http://combat.blog.lemonde.fr/2012/07/25/histoire-le-jour-ou-le-judoka-khakhaleichvili-ne-pesa-pas-lourd/

dimanche 8 juillet 2012

Boxe: Vladimir Klitschko domine Thompson et conserve ses titres

Actualité

L'Ukrainien Vladimir Klitschko a défendu victorieusement ses titres IBF, WBA et WBO des lourds contre l'Américain Tony Thompson, qui s'est incliné sur arrêt de l'arbitre à la 6e reprise, samedi à Berne.
Klitschko, 36 ans, qui restait sur un succès probant en mars devant le Français Jean-Marc Mormeck, remporte ainsi la 58e victoire de sa carrière (51 par KO) pour seulement trois défaites.
Dans ce combat à sens unique, Thompson, âgé de 40 ans a été compté une première fois après être allé au sol à 40 secondes de la fin de la 5e reprise sur un jab de l'Ukrainien. Il a ensuite été cueilli dans les cordes à la reprise suivante par Klitschko qui a déclenché une série de coups qui l'ont envoyé une nouvelle fois au sol, obligeant l'arbitre à mettre un terme au combat.

 
Extraits de Le meilleur combattant de tous les temps (5ème édition) :
Wladimir Klitschko a été une fois champion olympique en 1996 et 2 fois champion du monde professionnel : WBO de 2000 à 2003, puis IBF+WBO+WBA de 2006 à 2012 (règne en cours).
Son palmarès :
- amateur : 134 victoires (dont 65 avant la limite) contre 6 défaites
- professionnel : 58 victoires (dont 51 avant la limite) contre 3 défaites (3 avant la limite).
Sur l'ensemble de sa carrière pugilistique, il totalise 95,5% de victoires; et 57,7% de ses combats ont été des victoires par ko.
Ses règnes olympiques et mondiaux en professionnel couvrent 10 années ce qui fait de lui le 7ème meilleur champion poids lourds depuis 1892.
Ne le devancent pour l'instant que :  
Felix Savon-Fabre de Cuba
Joe Louis des Etats-Unis d’Amérique
Teofilo Stevenson de Cuba
Cassius Clay alias Mohamed Ali des Etats-Unis d’Amérique
Jack Johnson des Etats-Unis d’Amérique
Lennox Lewis du Canada puis d’Angleterre

mercredi 6 juin 2012

1m80, 110kg

Le livre Le meilleur combattant de tous les temps offre une description physique du meilleur pancratiaste de l'Histoire : Dorieos fils de Diagoras, de Rhodes. Issu d'une famille de pugilistes (son père et l'un de ses frères furent vainqueurs olympiques en pugilat) et de pancratiastes (son frère aîné fut double vainqueur olympique en pancrace), il possédait les qualités d'un boxeur et le physique d'un lutteur avoisinant 1m78 pour 109kg. Sa domination absolue s'étendit sur 15 années durant lesquelles il remporta 3 titres olympiques, 4 pythiques (pratiquement aussi prestigieux), 8 isthmiques et 7 néméens.

Parmi nos contemporains, celui qui s'approche le plus de Doreios de Rhodes n'est autre que Fedor Emelianenko qui, de 2003 à 2010, domina les "arts martiaux mixtes" (MMA) dans la catégorie suprême. Il ne possédait cependant pas un physique de géant (tels les double-mètres Vitali et Wladimir Klitschko en boxe anglaise) ni celui d'un colosse de 120-130kg (comme le lutteur Mijain Lopez-Nunez ou le judoka Teddy Riner) et encore moins les 150kg d'un sumotori (comme le Mongol Davaajargal Munkhbat alias "Hakuho"). Avec 1m83 et 106kg, Fedor Emelianenko s'approchait tout simplement du physique standard du pancratiaste antique Dorieos.

Avant de subir un triple coup d'arrêt (trois défaites consécutives) en MMA, Fedor Emelianenko fut d'abord battu dans son sport d'origine : le sambo combat. Son tombeur était le Bulgare Blagoi Ivanov, champion du monde 2008, au physique décidément standard de 1m80 pour 111kg.

A la recherche d'un nouveau titre après celui du Pride FC, autre que celui de l'UFC (trop contraignant en termes de contrat), Fedor Emelianenko s'était engagé dans le StrikeForce Grand Prix en 2011/2012 mais c'est l'ancien lutteur Daniel Cormier (4ème aux Jeux Olympiques 2004, 2ème à la Coupe du monde 2005 et 3ème aux Championnats du monde 2007, en lutte libre -96kg) qui remporta le tournoi avec un physique de 1m80, 108kg.

lundi 16 avril 2012

Le meilleur combattant de tous les temps (5ème édition)

Les compétitions sportives existent depuis près de 5000 ans; depuis les Mésopotamiens qui rendaient hommage aux exploits de Gilgamesh jusqu'aux nouveaux Jeux de Combat SportAccord, en passant par les Jeux Olympiques Antiques puis Modernes. D'immenses champions ont jalonné l'Histoire. Parmi eux qui fut le meilleur parmi les meilleurs ? Le livre "Le meilleur combattant de tous les temps" donne toutes les réponses :
- par période historique
- et par famille de disciplines (préhension, percussion et disciplines mixtes).
Cette 5ème édition, du livre jusque-là consacré aux combattants sans arme, offre pour la première fois un supplément de 23 pages sur les champions avec arme(s).

Lien pour acheter la 5ème édition

samedi 11 février 2012

La carrière du pancratiaste Markos Aurèlios Dèmostratos

Par Strasser Jean-Yves. La carrière du pancratiaste Markos Aurèlios Dèmostratos Damas. In: Bulletin de correspondance.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_2003_num_127_1_7129
L'éditeur du site « PERSEE » est le Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, Direction de l'enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Les athlètes qui excellent à la fois dans le pancrace et la boxe sont rares, alors qu'il est fréquent de voir des pancratiastes remporter l'épreuve de la lutte et inversement. Il y a d'autant moins de vainqueurs doubles boxe-pancrace qu'on avance dans le temps et qu'on monte dans la hiérarchie des concours. Ainsi, le boxeur Aurèlios Septimios Eirènaios a été vainqueur au pancrace dans des concours à prix d'argent, à Kition et à Hiérapolis de Syrie, mais il n'a jamais remporté que la boxe dans les concours sacrés. Un immense athlète comme Dèmokratès de Magnésie du Méandre, boxeur périodonique, n'a remporté le pancrace que dans sa patrie et au concours du koinon de Lycie ; sans doute ne se serait-il même pas présenté dans l'épreuve à Élis ou à Delphes devant les meilleurs de cette discipline. Même T. Phlavios Archibios, l'un des prédécesseurs de Markos Aurèlios Dèmostratos Damas de Sardis au sommet de la hiérarchie des pancratiastes, n'a remporté la boxe qu'à deux reprises, aux Balbilleia d'Éphèse et à Antioche, mais dans aucun concours majeur. Pour l'époque impériale, citons encore, sans souci d'exhaustivité mais en nous limitant aux plus grands athlètes, un pancratiaste, Pergamos, vainqueur πυγμήν παγκράτιον à Nicomédie, et un certain Rouphos, qui, au IIe/llle siècle apr. J.-C, a exercé les trois sports dits « lourds ». Aux époques hellénistique et classique, les exemples n'abondent pas non plus. Mis à part un cas incertain de double vainqueur aux Pythia — et encore, ce serait parmi les enfants, où la concurrence doit être moins rude — et Astyanax de Milet, dont nous ne connaissons pas le palmarès exact, on ne trouve guère que trois très grands athlètes vainqueurs dans un concours de la période au pancrace et à la boxe : dans le dernier quart du IIIe ou le premier quart du IIe siècle av. J.-C, Kallistratos de Sicyone excelle vraiment dans les deux disciplines, remportant par exemple les deux dans une même célébration des Nemea ; il n'est néanmoins ni périodonique ni même olympionique. Sans doute un peu avant lui, Kleitomachos de Thèbes est olympionique dans les deux épreuves, lors de deux célébrations différentes. Et surtout, toute l'Antiquité a en mémoire les exploits de Théogène de Thasos, vainqueur des Olympia dans la boxe en 480, dans le pancrace quatre ans plus tard. À l'époque impériale, seul Dèmostratos Damas, qui ne peut cependant pas s'enorgueillir d'une victoire olympique dans la boxe, peut rivaliser avec ces vieilles gloires du sport, grâce à ses trois victoires dans les concours de la période, aux Pythia, aux Isthmia et aux Nemea. Son palmarès dans la boxe est d'autant plus remarquable que presque toutes les victoires ont été acquises dans des concours majeurs ; Dèmostratos n'en compte semble-t-il aucune à son actif dans les concours à prix d'argent, où il s'est cantonné à sa discipline favorite, le pancrace, bien que les occasions de remporter la boxe avaient certainement dû se présenter dans ces agônes où la concurrence peut être moins grande. Au contraire, Damas a seulement affronté l'élite de la discipline dans les concours de la période.



La raison de la rareté des athlètes excellant à la fois dans le pancrace et la boxe est double. Ce sont deux disciplines qui réclament des capacités physiques et techniques assez différentes, au contraire du pancrace et de la lutte, aux exigences très proches. La seconde explication est, à certains égards, encore plus importante. Lors des concours, l'ordre traditionnel des sports de combat est le suivant : lutte, boxe et enfin pancrace. Or la seconde discipline est particulièrement traumatisante, et il est rare que même le vainqueur sorte indemne de la compétition : il lui est donc impossible à ce moment d'enchaîner avec le pancrace. C'est ce qu'illustre l'anecdote relative à Kleitomachos de Thèbes ; celui-ci ambitionnait les couronnes olympiques dans le pancrace et la boxe ; son rival Kapros d'Elis participait à la lutte et au pancrace. Après la victoire de Kapros à la lutte, Kleitomachos demande aux hellanodices d'inverser l'ordre des épreuves, afin de pouvoir affronter Kapros dans un premier temps au pancrace, avant d'avoir reçu les blessures inhérentes à la boxe (πριν ή πυκτεύσαντα αυτόν λαβείντραύματα) ; ayant obtenu gain de cause, Kleitomachos perd contre Kapros dans le pancrace, mais peut encore participer à la boxe en pleine possession de ses moyens.

dimanche 8 janvier 2012

Champions antiques et modernes, d'orient puis d'occident.

Durant l'Antiquité, les Sumériens puis les Egyptiens furent les premiers à organiser des compétitions sportives dédiées à leurs dieux et héros mythologiques. Mais ce furent les Grecs, à l'est de la Méditerranée, qui portèrent ces compétitions sacrées à un niveau jamais atteint auparavant. Quand, en 146 avant Jésus-Christ, le monde grec tomba sous la coupe de l'Empire Romain, ces compétitions continuèrent pendant plusieurs siècles. A l'orient succéda l'occident.

Les Temps Modernes connurent aussi leurs grandes compétitions sportives. La plus importante, du XIVème au XIXème siècle, fut le Kirkpinar d'Edirne. Il fut fondé en orient, au sein de l'Empire Ottoman. Mais à partir de 1896, sous l'égide des empires occidentaux français et britanniques, ce sont les Jeux Olympiques Modernes qui lui volèrent la vedette. Une fois encore, à l'orient succéda l'occident.

Le tableau ci-dessous présente les plus grands champions de chacune de ces grandes périodes (avant et après 146 avant JC; avant et après 1896).


Lutte
Pugilat/Boxe
Pancrace
Plusieurs disciplines
Antiquité sous la domination grecque
Milon de Crotone (carrière de 540 à 512 avant JC avec six titres olympiques et sept pythiques)
26 ans de règne
Tisandros de Naxos en Sicile (quatre titres olympiques de 572 à 560 avant JC et autant de pythiques)
16 ans de règne
Dorieos de Rhodes (carrière de 438 à 424 avant JC avec trois titres olympiques et quatre pythiques)
15 ans de règne
Théagènes de Thasos
(carrière de 490 à 473 avant JC; nombreux titres en pugilat et pancrace dont deux olympiques et trois pythiques)
15 ans de règne
Antiquité sous la domination romaine
Tibérius Claudius Patrobius d'Antiocheia de Syrie
(3 fois vainqueur olympique en 49, 53 et 57 après JC et 2 ou 3 fois pythique)
10 à 12 ans de règne
Demokrates de Magnesia (Maiandros)
(3 fois vainqueur olympique en 25, 29 et 33 après JC et 1 fois pythique)
8 ans de règne
Marcus Aurélius Demostratus Damas de Sardis
(2 fois vainqueur olympique en 173 et 177 après JC, 3 fois pythique et 2 fois de l'Agon Capitolin)
10 ans de règne
Titus Flavius Archibius d'Alexandrie
(2 fois vainqueur olympique en 101 et 105 après JC, 4 fois pythique et 4 fois de l'Agon Capitolin) titres en pancrace et en lutte
14 ans de règne
Temps Modernes sous la domination ottomane
Gaddar Kel Aliço
(26 fois vainqueur du Kirkpinar de 1861 à 1886)
26 ans de règne
Jack Broughton (de 1736 ou 1738 à 1750)
et
Tom Cribb
(1809 à 1822)
13 ans de règne


Epoque contemporaine sous la domination occidentale
Alexander Karelin
(3 fois champion olympique et 11 fois champion du monde dont 9 fois en senior, et vainqueur d'1 coupe du monde entre 1985 et 1999)
15 ans de règne
Felix Savon-Fabre (3 fois champion olympique, 7 fois champion du monde dont 6 fois en senior, et vainqueur de 4 coupes du monde entre 1985 et 2000)
14 ans de règne
Fedor Emelianenko (champion incontesté des arts martiaux mixtes de 2003 à 2010)
7 ans de règne