vendredi 30 avril 2021

Les champions iconiques en ce début du XXIème siècle

L'article "Réexamen des palmarès des meilleurs sumotoris de l'histoire" a permis d'identifier 8 yokozuna ou ozeki ayant atteint ou dépassé un règne effectif (en années pleines) de 8 années (équivalant à deux olympiades pleines) : 

Par ordre chronologique  : 

- Tanikaze (21 fois yusho entre 1772 et 1793) 

- Raiden (28 fois yusho entre 1790 et 1810).

- Inazuma (10 fois yusho entre 1824 et 1837), 

- Tachiyama (11 fois yusho entre 1904 et 1916),

- Futabayama (12 fois yusho entre 1936 et 1943), 

- Taiho (32 fois yusho entre 1960 et 1971), 

- Chiyonofuji (31 fois yusho entre 1981 et 1990), 

- Hakuho (44 fois yusho entre 2006 et 2020), 

Parmi ces huit champions, trois ont même dépassé le seuil des trois olympiades (12 années pleines) qui apportaient jadis un statut honorifique supplémentaire aux vainqueurs des Jeux Olympiques antiques se concrétisant par l'érection d'une statue à leur image (iconique) :

- Tanikaze (16 années de domination à cheval sur 22 années entre sa première et dernière conquête de titre/basho),

- Raiden (18 années de domination à cheval sur 21 années entre sa première et dernière conquête de titre/basho)

- et Hakuho (13 années de domination à cheval sur 15 années entre sa première et dernière conquête de titre/basho). 

Hakuho (1m92, 158 kg, 36 ans) est le champion iconique du sumo pour le XXIème siècle.


A noter qu'Hakuho n'a toujours pas pris sa retraite et pourrait donc encore prolonger son règne (estimé à ce jour à 13 années) même s'il est gêné par des blessures en cette fin de règne. Toutefois, il n'a pas encore réussi à conquérir de basho cette année 2021 (deux des six tournois ont déjà eu lieu).

Sur les quinze années que couvre sa période de conquêtes de titres (44 fois yusho, un record pour ce sport), seulement deux années lui ont échappé : 

- la première (2006) attribuée à Asashoryu, le 68ème yokozuna (vainqueur de 4 des 6 basho cette année-là)

- et 2018 attribuée à Kakuryu, le 71ème yokozuna (vainqueur de 2 des 6 basho cette année-là).

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A l'image d'Hakuho dans le sumo, le statut de champion iconique a déjà été atteint par d'autres champions du XXIème siècle issus d'autres sports majeurs. 

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Teddy Riner (2m04, 148 kg, 32 ans) a établi un nouveau record dans sa discipline, en 2017, en s'emparant d'un dixième titre (senior, individuel) de champion du monde poids lourds (ou toutes catégories) en judo.

A ces 10 titres mondiaux seniors individuels s'ajoutent ceux obtenus en juniors, celui obtenu par équipe et enfin ses deux titres olympiques. 

Chronologiquement :

- 2006 : champion du monde junior "plus de 100 kg" à Saint-Domingue
- 2007 : champion du monde senior "plus de 100 kg" (alors qu'il est encore junior !) à Rio de Janeiro
- 2008 : champion du monde junior "plus de 100 kg" à Bangkok et senior "toutes catégories" à Levallois-Perret
- 2009 : champion du monde senior (comme les suivants) "plus de 100 kg" à Rotterdam
- 2010 : champion du monde "plus de 100 kg" à Tokyo
- 2011 : double champion du monde à Paris : individuel "plus de 100 kg" et par équipe (avec la France),
- 2012 : champion olympique "plus de 100 kg" à Londres (le seul titre qui lui manquait)
- 2013 : champion du monde "plus de 100 kg" à Rio de Janeiro
- 2014 : champion du monde "plus de 100 kg" à Tcheliabinsk (en Russie)
- 2015 : champion du monde "plus de 100 kg" à Astana (au Kazakhstan)
- 2016 : champion olympique "plus de 100 kg" à Rio de Janeiro
- 2017 : double champion du monde : "plus de 100 kg" à Budapest et "toutes catégories"

Le règne de Teddy Riner a donc couvert 12 années (2006-2017 inclus) durant lesquelles il a glané 15 titres suprêmes en judo :

- 2 titres olympiques

- 10 titres mondiaux seniors

- 1 titre mondial par équipe 

- 2 titres mondiaux juniors

En 2018 et 2019, Teddy Riner a volontairement fait une pause avec la compétition afin de se ressourcer et de se consacrer à la préparation des Jeux Olympiques 2020 de Tokyo. Les titres 2018 et 2019 des "plus de 100 kg" ont été respectivement conquis par le Géorgien Guram Tushishvili (1m90, 115 kg) et le Tchèque Lukáš Krpálek (1m98, 113 kg).

Après 20 mois sans compétition, Teddy Riner fait son retour sur les tatamis le 7 juillet 2019 lors du Grand prix du Québec à Montréal (Canada). Il s'impose en finale face à Hisayoshi Harasawa au golden score (waza-ari) et porte sa série à 148 combats remportés d'affilée depuis septembre 2010. Afin de se faire une place dans le classement olympique de sa catégorie (les dix-huit premiers seront directement qualifiés pour les Jeux de Tokyo 2020), alors qu'il pointe début octobre 2019 au 36ème rang, Teddy Riner reprend la compétition le 8 octobre dans le tournoi Grand Slam de Brasilia où il remporte le titre et sa 152ème victoire consécutive, en battant David Moura par ippon après 20 secondes de combat en finale. Il devait enchaîner fin octobre sur le tournoi d'Abou Dabi puis combattre à Perth début novembre, mais il renonce en raison d'une blessure au plexus. Le 9 février 2020, après 154 victoires consécutives dont les 2 dernières ce même jour, Teddy Riner perd son premier combat depuis 2010 lors du Grand Chelem à Paris contre le Japonais Kokoro Kageura au golden score. 

 Manque de chance pour Teddy Riner qui souhaitait glaner un troisième titre olympique (inédit pour un poids lourd), les XXXIIèmes Jeux , initialement prévus du au , sont reportés d'une année pour cause de "crise covid-19". 

Malgré ce contre-temps, Teddy Riner n'a que 32 ans. Il est donc relativement jeune pour un poids lourd et peut espérer prolonger sa carrière durant une olympiade supplémentaire. C'est d'ailleurs ce qu'il a déclaré : 

« Forcément, cette médaille d’or me tient à cœur, en 2020, car j’ai envie de réaliser ça, non pas à Paris, mais à Tokyo. Pour l’histoire de mon sport, pour moi et pendant que je suis encore capable de le faire. Je pourrais même devenir quadruple champion olympique, car il y a les Jeux olympiques par équipes mixtes, également. Si on arrive à le faire, ce serait quelque chose de grand  », déclare-t-il en août 2018. Il explique également qu'il a l'intention de continuer jusqu'aux Jeux de Paris en 2024. Il sera alors âgé de 36 ans (comme Hakuho aujourd'hui).

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Toujours dans les sports de préhension, mais en lutte olympique cette fois, et plus précisément en lutte gréco-romaine, il faut signaler le parcours  du Cubain Mijaín López Núñez (1m98, 130 kg, 38 ans) qui est peut-être toujours actif puisqu'il a remporté les Jeux Pan-Américains en 2019. 


Il a remporté 3 titres olympiques (2008, 2012, 2016), 5 titres de champion du monde (2005, 2007, 2009, 2010, 2014), 3 coupes du monde (2005, 2006, 2009) et 1 titre de champion du monde universitaire (2005).

Il a donc dominé les années 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2012, 2014 et 2016 au niveau mondial ou olympique. Ce total de 9 années est inférieur à 12, le critère utilisé pour Hakuho (13) et Teddy Riner (12) mais tout de même avec les prestigieux trois titres olympiques qui définissaient jadis le "vainqueur iconique". Dans l'ère moderne (au XXème siècle), seuls Aleksandr Medved (lutte libre) et Aleksandr Karelin (lutte gréco-romaine) y sont parvenus dans ces disciplines olympiques chez les poids lourds.

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Reste à parler des sports de préhension ... et plus précisément de la boxe anglaise amateur et professionnelle. Le XXème siècle a apporté une moisson exceptionnelle de champions iconiques pour ce sport dont les racines remontent au pugilat grec. Rappelons que le pugilat avec cestes fut une discipline olympique pendant mille ans.

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Dans le livre "Le meilleur combattant de tous les temps" (5ème édition, 2012), plusieurs champions iconiques ont été identifiés pour le seul XXème siècle. Les voici listés par ordre chronologique :

- Jack Johnson : champion du monde des "hommes de couleur" de 1903 à 1905 et encore de 1905 à 1908 puis champion du monde (toutes races confondues) de 1908 à 1915;

- Joe Louis : champion du monde (toutes races confondues) de 1937 à 1949 ;

- Cassius Clay appelé ensuite Muhammad (Mohamed) Ali : champion olympique (1960) puis triple champion du monde professionnel 1964-67 (destitué pour refus de participer à la guerre du Vietnam), 1974-78 et 1978-79 ;

- Teofilo Stevenson triple champion olympique (1972, 1976, 1980) et triple champion du monde (1974, 1978, 1986) en boxe amateur

- Felix Savon-Fabre : triple champion olympique (1992, 1996, 2000), six fois champion du monde senior (1986, 1989, 1991, 1993, 1995, 1997), une fois champion du monde junior (1985) et vainqueur de quatre coupes du monde (1987, 1990, 1994, 1998). En 16 années de carrière au plus haut niveau en boxe amateur, les seuls titres (un olympique et un mondial) qui lui ont échappé le furent pour raison de boycott de Cuba (des JO de 1988 et des finales mondiales de 1999).

Et on pourrait également citer Lennox Lewis, à cheval entre les XXème et XXIème siècles, qui s'est approché du seuil des 12 années (en l'occurrence 11 pour sa part) en cumulant un titre de champion du monde junior (1983) en boxe amateur, un titre de champion olympique (1988) et en devenant l'un des rares triples champions du monde poids lourds : de 1992 à 1994, 1997 à 2001 et de 2001 à 2004.

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Le premier champion iconique du XXIème siècle a, comme Lennox Lewis, une carrière à cheval sur deux siècles. Il s'agit de Wladimir Klitschko. Champion du monde militaire (en 1995 chez les 91kg) puis champion olympique (en 1996, chez les "plus de 91 kg"), il sera ensuite double champion du monde professionnel : de 2000 à 2003 puis de 2006 à 2015. Au total, sa domination sur ses contemporains a duré 14 années (ce qui égale la performance de Felix Savon-Fabre au XXème siècle).  



mardi 27 avril 2021

Réexamen des palmarès des meilleurs sumotoris de l'histoire.

Le livre "Le meilleur combattant de tous les temps" recense et classe les plus grands champions sportifs de l'Histoire dans les principaux sports de combat et arts martiaux. (https://www.lulu.com/content/livre-reli%c3%a9-%c3%a0-couverture-rigide/le-meilleur-combattant-de-tous-les-temps---5%c3%a8me-%c3%a9dition/12798664)


Le sumo, faisant partie des sports officiels des Jeux Mondiaux, y a sa place ; et plusieurs grands champions (amateurs ou professionnels, les "yokozuna") apparaissent dans les classements.  

Ce classement s'appuie sur des données précises : les tournois de sumo ("basho") qui sont répertoriés depuis 1757 ; par exemple ici  (http://sumo-hositori.com/eng/kensaku.html) , sur le site japonais "Sumo Hoshitori".


Son plus grand champion moderne, par exemple, qui est d'origine mongole, porte désormais le nom : Hakuho. Il détient el record du plus grand nombre de tournois victorieux ("yusho").

Pourtant, d'après l'article "Les meilleurs lutteurs (Turcs, Mongols et Japonais) de l’âge des empires asiatiques jusqu’au XIXème siècle" (https://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/05/9-les-meilleurs-lutteurs-turcs-mongols.html) : 

Un seul yokozuna et un seul ozeki ont dominé le Sumo sur une durée supérieure à deux olympiades ! 

Tanikaze, dont la carrière au sommet s’est étendue de 1772 à 1793 (21 années), n’a réellement et pleinement dominé le Sumo que 11 années. Son palmarès en Makuuchi (la division supérieure des sumotoris) est de 258 victoires, 14 défaites et 113 forfaits (non participation aux tournois majeurs). Son rapport victoires/combats disputés est certes excellent (95% de victoires) mais si l’on compare avec le nombre total de combats qu’il aurait dû livrer, il passe à 67% « seulement ».

Son élève Torokishi Raiden a fait un peu mieux : carrière de 1790 à 1811 (21 années), avec 254 victoires contre 10 défaites (taux de victoire : 96%). Il remporta 28 basho dont 3 à égalité avec Kashiwado, ce qui correspond à une domination de 14 années environ.

L'absence ces champions modernes de sumo aux côtés (ou au niveau) des meilleurs champions des autres sports vient peut-être (sans doute) de la façon de calculer (estimer) leur domination sur leur sport.

En boxe anglaise professionnelle, par exemple, le règne d'un champion commence avec la conquête du titre et ne s'achève qu'avec sa perte de titre. Un titre vaut au minimum jusqu'à la défense du titre; et, pour des raisons de simplification, toute année entamée a été comptabilisée dans le calcul des durées de règne.

En judo ou en lutte, le titre (mondial) est remis en jeu tous les ans (ou tous les quatre ans pour un titre olympique). Un titre vaut donc au minimum une année ; voire quatre s'il s'agit d'un titre olympique sans compétitions mondiales intermédiaires. 

Mais en sumo, le choix de la précision a desservi les champions. Avec six tournois annuels, chaque titre ne vaut plus que deux mois de règne. Avec le recul, c'est profondément injuste vis-à-vis des champions de boxe, par exemple. 

Alors, les palmarès des yokozunas vont être réexaminés dans cet article afin de comptabiliser des années entières de règne, et non des fragments deux mois après deux mois. Si un "yokozuna" (ou un "ozeki", remporte au moins la moitié des titres d'une année (trois des six possibles, ou un des deux possibles pour les périodes les plus anciennes), l'année complète lui sera accordée. On pourra même accorder l'année avec moins de trois tournois si aucun autre compétiteur n'a fait mieux (exemple : le yokozuna remporte 2 tournois et les 4 autres de l'année sont remportés par 4 compétiteurs différents. Le meilleur de l'année est bien le yokozuna dans ce cas).

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Rappel des calculs effectués en 2012 

(pour la cinquième édition du "Meilleur combattant de tous les temps")

Pour convertir les titres en années, une difficulté réside cependant dans la fréquence des Bashos qui a varié selon les époques (voir les différentes périodes page 113 et le détail en annexe) ; en gros :

-        2 tournois par an jusqu’en 1926 puis de 1932 à 1948 ;

-        6 tournois par an à partir de 1958

-        avec des transitions entre 3 et 5 tournois par an durant une quinzaine d’années : 1927-1932, 1949-1952 et 1953-1957.

Une remarque mathématique : lors de la conversion (des titres en années), la durée sera arrondie à l’unité supérieure. Pour départager les meilleurs qui seraient à égalité en terme de durée approximative du règne, on pourrait faire appel à un second critère : le nombre total de titres (en utilisant le tableau d’équivalence proposé page 113).

Classement

Athlètes japonais traditionnels ou « gayjin » assimilés

Titres de référence

Nombre de basho

(ou équivalence)

durée du règne

arrondie à l’untité supérieure

Si 2 par an

Si 6 par an

1

(Torokishi) Raiden

28 fois yusho (« vainqueur »)

entre 1790 et 1810

ozeki de 1795 à 1811

28

 

82-84

14 ans

2

Tanikaze

21 fois yusho

entre 1772 et 1793

yokozuna de 1789 à 1794

21

61-63

12 ans

3

Futabayama

12 fois yusho   

entre 1936 et 1943

yokozuna de 1937 à 1945

12

34-36

6 ans

4

Taiho

32 fois yusho

yokozuna de 1961 à 1971

11

32

6 ans

5

Chiyonofuji

31 fois yusho

yokozuna de 1981 à 1991

11

31

6 ans

6

Tachiyama

11 fois yusho

yokozuna de 1911 à 1918

11

31-33

6 ans

7 ex aequo

Inazuma

10 fois yusho

yokozuna de 1830 à 1839

10

28-30

5 ans

7 ex aequo

Okido

10 fois yusho

yokozuna de 1912 à 1914

10

28-30

5 ans

9

Asashoryu

25 fois yusho

yokozuna de 2003 à 2010

9

25

5 ans

10 ex aequo

Umegatani I

9 fois yusho

yokozuna de 1884 à 1885

9

25-27

5 ans

10 ex aequo

Tochigiyama

9 fois yusho

yokozuna de 1918 à 1925

9

25-27

5 ans

10 ex aequo

Tamanishiki

9 fois yusho

yokozuna de 1932 à 1938

9

25-27

5 ans

13

Kitanoumi

24 fois yusho

yokozuna de 1974 à 1985

8

24

4 ans

14

Takanohana II

22 fois yusho

yokozuna de 1995 à 2003

8

22

4 ans

15

Hitachiyama

8 fois yusho

yokozuna de 1903 à 1914

8

22-24

4 ans

16

Hakuho

20 fois yusho

yokozuna depuis 2007

7

21 : 6

4 ans

17 ex aequo

Onogawa

7 fois yusho

yokozuna de 1789 à 1797

7

19-21

4 ans

17 ex aequo

Unryu

7 fois yusho

yokozuna de 1861 à 1865

7

19-21

4 ans

17 ex aequo

Kimenzan

7 fois yusho

yokozuna de 1869 à 1870

7

19-21

4 ans

17 ex aequo

Konishiki I

7 fois yusho

yokozuna de 1896 à 1901

7

19-21

4 ans

·       Dategaseki, premier sumotori à recevoir le titre de yokozuna de son vivant, rebaptisé Tanikaze, remporta 21 basho sur les 39 auxquels il participa. A cette époque, les tournois de l'empereur (basho) n’avaient lieu qu'une ou deux fois par an. En 1772 et 1776, il n'y avait eu qu'un seul basho par an d’où le calcul de la durée de son règne (19 : 2) + 2 = 11,5

·       Inazuma a été yokozuna entre 1830 et 1839. A l’exception de l’année 1832 où il n’y eut qu’un seul basho, toutes les autres en ont connu deux.

La durée moyenne du règne des dix meilleurs yokozunas et « murui ozeki » est de 7 années environ.

Les 5 meilleurs ratios victoires/combats de l'histoire du sumo sont détenus par :
1- Raiden Tameemon : 254 victoires –10 défaites : période 1790–1811 : 96.2%
2- Umegatani Tōtarō I : 116 victoires –6 défaites : période 1874–1885 : 95.1%
3- Tanikaze Kajinosuke : 258 victoires –14 défaites : période 1769–1794 : 94.9%
4- Jinmaku Kyūgorō : 87 victoires –5 défaites : 1858–1867 : 94.6%
5- Onogawa Kisaburō : 144 victoires –13 défaites : période 1781–1797 : 91.7%

A noter que trois d'entre eux furent des contemporains :
- Raiden (ozeki exceptionnel), 1m97, 169kg, vainqueur de 28 basho, élève de Tanikaze;
- Tanikaze (4ème yokozuna), 1m89, 162kg, vainqueur de 21 basho, dont le grand rival fut Onogawa;
- Onogawa (5ème yokozuna), 1m76, 116kg, vainqueur de 7 basho.
Les deux autres furent :
- Umegatani Totaro (15ème yokozuna), 1m76, 105kg, qui remporta 9 bashos dans sa carrière.
- et Jinmaku Kyugoro (12ème yokozuna), 1m74, 138kg, qui remporta 5 bashos dans sa carrière. Il se rendit célèbre en érigeant le monument dédié aux yokozuna du sumo. Il est aussi le seul yokozuna à n'avoir jamais perdu un combat après avoir atteint ce rang.

Mais finalement, seuls un yokozuna et un ozeki ont dominé le Sumo sur une durée supérieure à deux olympiades !

 ·       Tanikaze, dont la carrière au sommet s’est étendue de 1772 à 1794 (à cheval sur 23 années), n’a mathématiquement pleinement dominé le Sumo qu’environ 12 années. On aurait également pu calculer son règne d'après le ratio « (victoires en tournois / nombre de participations) x période de domination », ce qui apporterait peut-être un plus, en écartant les non-participations qu'on comptait jusque-là comme des défaites. Cela donne : (21/39) x 23=12,3... années. Sensiblement la même chose. Au niveau plus détaillé des combats, son palmarès en Makuuchi (la division supérieure des sumotoris) est de 258 victoires, 14 défaites et 113 forfaits (non participation aux tournois majeurs). Son rapport victoires / combats disputés est certes excellent (95% de victoires) mais si l’on compare avec le nombre total de combats qu’il aurait dû livrer, il passe à 67% « seulement ».

·       Son élève Raiden fait un peu mieux : 254 victoires contre 10 défaites (soit 96% de victoires). Entre 1790 (date de son premier succès, à 23 ans) et 1810 (date de son dernier, à 43 ans), Raiden a remporté un total de 28 basho (à cheval sur 21 années). En voici le détail, année après année : 1790 (1/2), 1793 (1/2), 1794 (2/2), 1795 (1/2), 1796 (1/2), 1797 (2/2), 1798 (2/2), 1799 (2/2), 1801 (1/2), 1802 (1/2), 1803 (2/2), 1804 (1/2), 1805 (2/2), 1806 (1/2), 1807 (2/2), 1808 (2/2), 1809 (2/2) et 1810 (2/2). Ainsi, il a dominé totalement ou partiellement 18 années différentes. Au tout début de sa longue carrière, Raiden a été dans l'ombre de Tanikaze et d'Onogawa mais à partir de l'année 1793, il a régné pratiquement sans rival. Il a en effet remporté au moins un basho par an (à l'exception d'un « trou » en 1800), et, surtout, il n'en laissa échapper que 2 auxquels il participa (en 1800, battu par Sendagawa et en 1806 battu par Ookido). Les trois dernières années de sa carrière (1808,1809 et 1810), il a quand même parfois été égalé par un autre sumotori : Kashiwado, avec qui il partagera les titres dans trois bashos. Contrairement à son maître Tanikaze, Raiden ne participa pas à tous les bashos une fois arrivé au sommet de sa carrière (1790-1810). Durant ces 21 années, il fit l'impasse sur 7 basho mais participa quand même à 34 et surtout, en remporta 28. Au lieu de considérer chaque succès en tournoi comme un règne de 6 mois, on aurait pu calculer la proportion de victoires par rapport aux participations à des bashos. Le résultat serait un règne total de (28/34) x 21=17,2... années.

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Après réexamen des palmarès (domination année par année) et actualisation des données pour les "yokozuna" en activité en 2021

L'objectif est d'identifier des "yokozuna" (grands champions de sumo) pouvant entrer dans des classements interdisciplinaires incluant les champions de disciplines olympiques (lutte, judo, etc.). 

Sont considérés comme exceptionnels, non seulement les champions olympiques mais en plus ceux qui ont réussi à conserver leur titre. Deux règnes olympiques correspondent approximativement à une domination de 8 +/-1 années sur une discipline sportive donnée. 

L'équivalence en sumo doit être cherchée parmi les multiples vainqueurs de "basho" : 

- avant 1926 (quand il n'y avait que 2 tournois par an), on étudiera le parcours de ceux qui ont été au minimum 7 ou 8 fois "yusho" 

- et après 1958 (quand le nombre de tournois par an fut porté à 6), on regardera parmi ceux qui ont conquis une vingtaine de titres.

A l'occasion de ce réexamen (la dernière édition du livre datant de 2012), je vais tout de même ajouter les yokozuna ayant obtenu une dizaine ou quinzaine de titres (pour être presque exhaustif mais sans me leurrer quant à leurs chances de se hisser bien haut dans les classements) : Tsunenohana Kan'ichi (10), Tochinishiki Kiyotaka (10), Wakanohana Kanji (10), Kitanofuji Katsuaki (10), Wajima Hiroshi (14), Akebono Taro (11), et Musashimaru Koyo (12). 

 

Classement

Athlètes japonais traditionnels ou « gayjin » assimilés

« Basho » remportés

année après année

(en italique si l’année a été dominée par un autre champion)

Total :

nombre de fois « yusho »

Titre suprême obtenu

-

Années

Domination totale ou partielle pendant …

en années pleines

1

Raiden (Tameinmon, de son vrai nom Seki Tarokochi)

1790 (1/2), 1793 (1/2), 1794 (2/2), 1795 (1/2), 1796 (1/2), 1797 (2/2), 1798 (2/2), 1799 (2/2), 1801 (1/2), 1802 (1/2), 1803 (2/2), 1804 (1/2), 1805 (2/2), 1806 (1/2), 1807 (2/2), 1808 (2/2), 1809 (2/2), 1810 (2/2).

Total : 28

murui ozeki

-

de 1795 à 1811

 

18 ans

 au lieu des 14 initialement estimés

4ème seuil : durée de quatre olympiades (16 années)

2

Tanikaze (Kajinosuke)

1772 (1/1), 1774 (2/2),

1775 (1/2), 1776 (1/2),

1777 (1/2), 1778 (1/2),

1779 (2/2), 1780 (2/2),

1781 (2/2), 1782 (1/2), 1783 (2/2), 1784 (1/2), 1786 (1/2), 1788 (1/2), 1792 (2/2), 1793 (1/2).

Total : 21

4ème yokozuna

-

de 1789 à 1794

 

16 ans

au lieu des 12 initialement estimés

3

Hakuho

[14]

2006 (1/6), 2007 (4/6), 2008 (4/6), 2009 (3/6), 2010 (5/6), 2011 (4/5), 2012 (2/6), 2013 (4/6), 2014 (5/6), 2015 (3/6), 2016 (2/6), 2017 (3/6), 2018 (1/6), 2019 (2/6), 2020 (1/5).

Total : 44

69ème yokozuna

depuis 2007

13 ans

au lieu des 7 ou 8 qui auraient été estimés avec la méthode précédente :  « temps effectif » (1 victoire = 2 mois de règne)

3ème seuil : durée de trois olympiades (12 années)

4

Taiho (Koki) de son vrai nom Kōki Naya (納谷 幸喜) en japonais, par sa mère, et Ivan Boryshko (Іва́н Бори́шко) en ukrainien, par son père

[1]

1960 (1/6), 1961 (3/6), 1962 (4/6), 1963 (3/6), 1964 (4/6), 1965 (3/6), 1966 (5/6), 1967 (3/6)

1968 (2/6), 1969 (2/6), 1970 (1/6), 1971 (1/6).

Total : 32

48ème yokozuna

-

de 1961 à 1971

9 ans

au lieu des 6 initialement estimés

5

Chiyonofuji (Mitsugu)

[2]

1981 (3/6), 1982 (4/6), 1983 (2/6), 1984 (1/6), 1985 (4/6), 1986 (5/6), 1987 (3/6), 1988 (4/6), 1989 (3/6), 1990 (2/6)

Total : 31

58ème yokozuna

-

de 1981 à 1991

9 ans

au lieu des 6 initialement estimés

6

Tachiyama (Mineemon)

1904 (1/2), 1907 (1/2), 1910 (1/2), 1911 (2/2), 1912 (2/2), 1913 (1/2), 1914 (1/2), 1915 (1/2), 1916 (1/2).

Total : 11

22ème yokozuna

-           

de 1911 à 1918

9 ans

au lieu des 6 initialement estimés

7

Inazuma (Raigoro)

1824 (1/2), 1825 (1/2), 1827 (1/2), 1829 (2/2), 1830 (1/2), 1831 (1/2), 1832 (1/1), 1833 (1/2), 1837 (1/2).

Total : 10 fois

7ème yokozuna

-

de 1830 à 1839

9 ans

au lieu des 5 initialement estimés

2ème seuil : durée de deux olympiades (8 années)

8

Futabayama (Sadaji)

1936 (1/2), 1937 (2/2), 1938 (2/2), 1939 (1/2), 1940 (1/2), 1941 (1/2), 1942 (2/2), 1943 (2/2).

Total : 12

35ème yokozuna

-

de 1937 à 1945

 

8 ans

au lieu des 6 initialement estimés

9

Takanohana II (Koji)

[6]

1992 (2/6), 1993 (1/6), 1994 (4/6), 1995 (4/6), 1996 (4/6), 1997 (3/6), 1998 (2/6), 2001 (2/6).

Total : 22

65ème yokozuna

-

de 1995 à 2003

7 ans

au lieu des 4 initialement estimés

10 ex aequo

Okido (Moriemon)

1904 (2/2), 1905 (1/2), 1906 (2/2), 1908 (1/2), 1909 (2/2), 1910 (1/2), 1911 (1/2).

Total : 10

23ème yokozuna

-

de 1910 à 1914

7 ans

au lieu des 5 initialement estimés

10 ex aequo

Tsunenohana (Kan'ichi)

 

1921 (1/2), 1923 (1/2), 1926 (1/2), 1927 (3/4), 1928 (1/4), 1929 (2/4), 1930 (1/4).

Total : 10

31ème yokozuna

de 1924 à 1930

7 ans

(yokozuna oublié dans l’édition précédente)

12

Umegatani (Totaro) I de son vrai nom Oe Totaro

1874 (1/2), 1877 (2/2), 1878 (1/2), 1880 (1/2), 1881 (2/2), 1882 (1/2), 1884 (1/2).

Total : 9

15ème yokozuna

-

de 1884 à 1885

7 ans

au lieu des 5 initialement estimés

13

Konishiki (Yasokichi) I

1888 (1/2), 1889 (1/2), 1890 (1/2), 1891 (1/2), 1892 (1/2), 1893 (1/2), 1895 (1/2)

Total : 7

17ème yokozuna

-

de 1896 à 1901

7 ans

au lieu des 4 initialement estimés

14

Tochigiyama (Moriya)

1917 (1/2), 1918 (2/2), 1919 (2/2), 1923 (1/2), 1924 (2/2), 1925 (1/2).

Total : 9

27ème yokozuna

-

de 1918 à 1925

6 ans

au lieu des 5 initialement estimés

15

Hitachiyama (Taniemon)

1899 (1/2), 1901 (1/2),

1903 (2/2), 1904 (1/2), 1906 (2/2), 1910 (1/2).

Total : 8

 

19ème yokozuna

de 1903 à 1914

6 ans

au lieu des 4 initialement estimés

16

Kimenzan (Tanigoro)

1858 (1/2), 1859 (1/2), 1860 (1/2), 1863 (2/2), 1866 (1/2), 1868 (1/2).

Total : 7

13ème yokozuna de 1869 à 1870

6 ans

au lieu des 4 initialement estimés

17

Kitanoumi (Toshimitsu)

[5]

1974 (2/6), 1975 (2/6), 1976 (3/6), 1977 (2/6), 1978 (5/6), 1979 (3/6), 1980 (3/6), 1981 (2/6), 1982 (1/6), 1984 (1/6).

Total : 24

55ème yokozuna

-

de 1974 à 1985

5 ans

au lieu des 4 initialement estimés

18

Tamanishiki (San’emon)

[4]

1929 (1/4), 1930 (1/4), 1931 (2/4), 1932 (1/4), 1933 (1/2), 1935 (2/2), 1936 (1/2).

Total : 9

32ème yokozuna

-

de 1932 à 1938

5 ans

19 ex aequo

Onogawa (Kisaburo)

1784 (1/2), 1786 (1/2), 1789 (2/2), 1790 (1/2), 1791 (2/2).

Total : 7

5ème yokozuna

-

de 1789 à 1797

5 ans

au lieu des 4 initialement estimés

19 ex aequo

Unryu (Kyukichi)

1852 (2/2), 1853 (2/2), 1856 (1/2), 1857 (1/2), 1862 (1/2).

Total : 7

10ème yokozuna

-

de 1861 à 1865

5 ans

au lieu des 4 initialement estimés

1er seuil : durée d’une olympiade (4 années)

21

Asashoryu (Akinoki) de son vrai nom  Dolgorsürengiin Dagvadorj

[3]

2002 (1/6), 2003 (3/6), 2004 (5/6), 2005 (6/6), 2006 (4/6), 2007 (2/6), 2008 (1/6), 2009 (2/6), 2010 (1/6)

Total : 25

68ème yokozuna

-

de 2003 à 2010

4 ans

au lieu des 5 initialement estimés

22

Wajima (Hiroshi)

[11]

1972 (1/6), 1973 (3/6), 1974 (3/6), 1976 (2/6), 1977 (3/6), 1979 (1/6), 1980 (1/6).

Total : 14

54ème yokozuna

-

de 1973 à 1981

4 ans

23

Tochinishiki (Kiyotaka)

[8]

1952 (1/3), 1953 (1/4), 1954 (2/4), 1955 (1/4), 1957 (1/5), 1958 (1/6), 1959 (2/6), 1960 (1/6).

Total : 10

44ème yokozuna

-

de 1954 à 1960

4 ans

24

Akebono (Taro)

[12]

1992 (2/6), 1993 (4/6), 1994 (1/6), 1995 (1/6), 1997 (1/6), 2000 (2/6).

Total : 11

64ème yokozuna

-

de 1993 à 2001

3 ans

25 ex aequo

Wakanohana (Kanji) I

[9]

1956 (1/4), 1958 (3/6), 1959 (3/6), 1960 (3/6).

Total : 10

45ème yokozuna

-

de 1958 à 1962

3 ans

25 ex aequo

Kitanofuji (Katsuaki)

[10]

1967 (1/6), 1969 (1/6), 1970 (3/6), 1971 (3/6), 1972 (1/6), 1973 (1/6).

Total : 10

52ème yokozuna

-

de 1970 à 1974

3 ans

27

Musashimaru (Koyo)

[13]

1994 (1/6), 1996 (1/6), 1998 (1/6), 1999 (4/6), 2000 (1/6), 2001 (1/6), 2002 (3/6).

Total : 12

64ème yokozuna

-

de 1999 à 2003

2 ans

 

Pour les champions suivants, il a fallu vérifier les années où ils avaient remporté moins de la moitié des titres possibles ; sachant qu’on peut quand même être premier ex aequo avec 1 ou 2 titres sur 6 possibles.

Les vainqueurs successifs des tournois sont donnés avec le numéro de leur titre.

L’année n’est attribuée qu’au premier ou, éventuellement, aux premiers ex aequo.

 

[1] Taiho :

-        1960 : Tochinishiki (10), Wakanohana (8), Wakamisugi (1), Wakanohana (9), Wakanohana (10), Taiho (1). Année attribuée à : Wakanohana.

-        1968 : Sadanoyama (6), Wakanami (1), Tamanoshima (1), Kotozakura (1), Taiho (27), Taiho (28). Année attribuée à Taiho.

-        1969 : Taiho (29), Kotozakura (2), Taiho (30), Kiyokumi (1), Tamanoshima (2), Kitanofuji (2). Année attribuée à Taiho

-        1970 : Kitanofuji (3), Taiho (31), Kitanofuji (4), Kitanofuji (5), Tamanoumi (3), Tamanoumi (4). Année attribuée à Kitanofuji.

-        1971 : Taiho (32), Tamanoumi (5), Kitanofuji (6), Tamanoumi (6), Kitanofuji (7), Kitanofuji (8). Année attribuée à : Kitanofuji

 

[2] Chiyonofuji

-        1983 : Kotokaze (2), Chiyonofuji (8), Hokuten’yuu (1), Takanosato (2), Takanosato (3), Chiyonofuji (9). Année attribuée à Chiyonofuji et Takanosato ex aequo.

-        1984 : Takanosato (4), Wakashimazu (1), Kitanoumi (24), Wakashimazu (2), Tagaryuu (1), Chiyonofuji (10). Année attribuée à : Wakashimazu

-        1990 : Chiyonofuji (30), Hokutoumi (6), Asahifuji (2), Asahifuji (3), Hokutoumi (7), Chiyonofuji (31). Année attribuée à trois sumotori ex aequo : Chiyonofuji, Hokutoumi et Asahifuji

 

[3] Asashoryu

-        2002 : Tochiazuma (1), Musashimaru (10), Musashimaru (11), Chiyotaikai (2), Musashimaru (12), Asashoryu (1). Année attribuée à Musashimaru

-        2007 : Asashoryu (20), Hakuho (2), Hakuho (3), Asashoryu (21), Hakuho (4), Hakuho (5). Année attribuée à Hakuho.

-        2008 : Hakuho (6), Asashoryu (22), Kotooshu (1), Hakuho (7), Hakuho (8), Hakuho (9). Année attribuée à Hakuho.

-        2009 : Asashoryu (23), Hakuho (10), Harumafuji (1), Hakuho (11), Asashoryu (24), Hakuho (12). Année attribuée à Hakuho.

-        2010 : Asashoryu (25), Hakuho (13), Hakuho (14), Hakuho (15), Hakuho (16), Hakuho (17). Année attribuée à Hakuho.

 

[4] Tamanishiki

-        1929 : Tamanishiki (1), Toyokuni (1), Tsunenohana (8), Tsunenohana (9). Année attribuée à Tsunenohana.

-        1930 : Toyokuni (2), Tsunenohana (10), Yamanishiki (1), Tamanishiki (2). Année attribuée ex aequo aux quatre vainqueurs avec un tournoi chacun.

-        1932 : Shimizugawa (1), Okitsumi (1), Tamanishiki (5), Shimizugawa (2). Année attribuée à Shimizugawa

 

[5] Kitanoumi

-        1974 : Kitanoumi (1), Wajima (5), Kitanoumi (2), Wajima (6), Wajima (7), Kaiketsu (1). Année attribuée à Wajima.

-        1975 : Kitanoumi (3), Takanohana (1), Kitanoumi (4), Kongou (1), Takanohana (2), Mienoumi (1). Année attribuée ex aequo à Kitanoumi et Takanohana.

-        1977 : Wajima (10), Kitanoumi (8), Wakamisugi (1), Wajima (11), Kitanoumi (9), Wajima (12). Année attribuée à Wajima.

-        1981 : Chiyonofuji (1), Kitanoumi (21), Kitanoumi (22), Chiyonofuji (2), Kotokaze (1), Chiyonofuji (3). Année attribuée à Chiyonofuji.

-        1982 : Kitanoumi (23), Chiyonofuji (4), Chiyonofuji (5), Chiyonofuji (6), Takanosato (1), Chiyonofuji (7). Année attribuée à Chiyonofuji.

-        1984 : Takanosato (4), Wakashimazu (1), Kitanoumi (24), Wakashimazu (2), Tagaryuu (1), Chiyonofuji (10). Année attribuée à Wakashimazu.

 

[6] Takanohana II

-        1992 : Takahanada (1), Konishiki (3), Akebono (1), Mitoizumi (1), Takahanada (2), Akebono (2). Année attribuée ex aequo à Takahanada (qui deviendra Takanohana une fois promu ozeki) et Akebono.

-        1993 : Akebono (3), Wakahanada (1), Takanohana (3), Akebono (4), Akebono (5), Akebono (6). Année attribuée à Akebono.

-        1998 : Musashimaru (3), Wakanohana (4), Wakanohana (5), Takanohana (19), Takanohana (20), Kotonishiki (2). Année attribuée ex aequo aux frères Hanada : Wakahanada et Takanohana.

-        2001 : Takanohana (21), Kaiou (2), Takanohana (22), Kaiou (3), Kotomitsuki (1), Musashimaru (9). Année attribuée ex aequo à Takanohana et Kaiou.

[7] Tsunenohana

-        1928 : Hitachiiwa (1), Noshirogata (1), Tsunenohana (7), Miyagiyama (2). Année attribuée ex aequo aux quatre vainqueurs.

-        1930 : Toyokuni (2), Tsunenohana (10), Yamanishiki (1), Tamanishiki (2). Année attribuée à égalité aux quatre vainqueurs.

 

[8] Tochinishiki (Kiyotaka)

-        1952 : Haguroyama (7), Azumafuji (5), Tochinishiki (1). Année attribuée aux trois vainqueurs ex aequo.

-        1953 : Kagamisato (1), Tochinishiki (2), Tokitsuyama (1), Azumafuji (6). Année attribuée aux quatre vainqueurs ex aequo.

-        1955 : Chiyonoyama (4), Chiyonoyama (5), Tochinishiki (5), Kagamisato (2). Année attribuée à Chiyonoyama.

-        1957 : Chiyonoyama (6), Asashio (2), An’nen’yama (1), Tochinishiki (6), Tamanoumi (1). Année attribuée ex aequo aux cinq vainqueurs.

-        1958 : Wakanohana (5), Asashio (3), Tochinishiki (7), Wakanohana (3), Wakanohana (4), Asashio (4). Année attribuée à Wakanohana.

-        1959 : Wakanohana (5), Tochinishiki (8), Wakanohana (6), Tochinishiki (9), Wakanohana (7), Wakahaguro (1). Année attribuée à Wakanohana.

-        1960 : Tochinishiki (10), Wakanohana (8), Wakamisugi (1), Wakanohana (9), Wakanohana (10), Taiho (1). Année attribuée à : Wakanohana.

 

 

[9] Wakanohana (Kanji) I

-        1956 : Kagamisato (3), Asashio (1), Wakanohana (1), Kagamisato (4). Année attribuée à Kagamisato.

 

[10] Kitanofuji

-        1967 : Taiho (24), Kitanofuji (1), Taiho (25), Kashiwado (5), Taiho (26), Sadanoyama (5). Année attribuée à Taiho.

-        1969 : Taiho (29), Kotozakura (2), Taiho (30), Kiyokumi (1), Tamanoshima (2), Kitanofuji (2). Année attribuée à Taiho

-        1972 : Tochiazuma (1), Hasegawa (1), Wajima (1), Takamiyama (1), Kitanofuji (9), Kotozakura (3). Année attribuée ex aequo aux six vainqueurs.

-        1973 : Kotozakura (4), Kitanofuji (10), Wajima (2), Kotozakura (5), Wajima (3), Wajima (4). Année attribuée à Wajima.

 

[11] Wajima

-        1972 : Tochiazuma (1), Hasegawa (1), Wajima (1), Takamiyama (1), Kitanofuji (9), Kotozakura (3). Année attribuée aux six vainqueurs ex aequo.

-        1976 : Kitanoumi (5), Wajima (8), Kitanoumi (6), Wajima (9), Kaiketsu (2), Kitanoumi (7). Année attribuée à Kitanoumi.

-        1979 : Kitanoumi (15), Kitanoumi (16), Wakanohana (3), Wajima (13), Kitanoumi (17), Mienoumi (2). Année attribuée à Kitanoumi.

-        1980 : Mienoumi (3), Kitanoumi (18), Kitanoumi (19), Kitanoumi (20), Wakanohana (4), Wajima (14). Année attribuée à Kitanoumi.

 

[12] Akebono

-        1992 : Takahanada (1), Konishiki (3), Akebono (1), Mitoizumi (1), Takahanada (2), Akebono (2). Année attribuée à Takahanada (futur Takanohana II) et Akebono.

-        1994 : Takanohana (4), Akebono (7), Takanohana (5), Musashimaru (1), Takanohana (6), Takanohana (7). Année attribuée à Takanohana II

-        1995 : Takanohana (8), Akebono (8), Takanohana (9), Takanohana (10), Takanohana (11), Wakanohana (2). Année attribuée à Takanohana II.

-        1997 : Wakanohana (3), Takanohana (16), Akebono (9), Takanohana (17), Takanohana (18), Takanonami (2). Année attribuée à Takanohana II.

-        2000 : Musouyama (1), Takatouriki (1), Kaiou (1), Akebono (10), Musashimaru (8), Akebono (11). Année attribuée à Akebono.

 

[13] Musashimaru

-        1994 : Takanohana (4), Akebono (7), Takanohana (5), Musashimaru (1), Takanohana (6), Takanohana (7). Année attribuée à Takanohana II

-        1996 : Takanonami (1), Takanohana (12), Takanohana (13), Takanohana (14), Takanohana (15), Musashimaru (2). Attribuée à Takanohana.

-        1998 : Musashimaru (3), Wakanohana (4), Wakanohana (5), Takanohana (19), Takanohana (20), Kotonishiki (2). Année attribuée aux frères Wakanohana et Takanohana.

-        2000 : Musouyama (1), Takatouriki (1), Kaiou (1), Akebono (10), Musashimaru (8), Akebono (11). Année attribuée à Akebono.

-        2001 : Takanohana (21), Kaiou (2), Takanohana (22), Kaiou (3), Kotomitsuki (1), Musashimaru (9). Année attribuée à Takanohana et Kaiou ex aequo

 

[14] Hakuho

-        2006 : Tochiazuma (3), Asashoryu (16), Hakuho (1), Asashoryu (17), Asashoryu (18), Asashoryu (19). Année attribuée à Asashoryu.

-        2012 : Baruto (1), Hakuho (22), Kyokutenhou (1), Harumafuji (3), Harumafuji (4), Hakuho (23). Année attribuée à Hakuho et Harumafuji ex aequo.

-        2016 : Kotoshougiku (1), Hakuho (36), Hakuho (37), Harumafuji (8), Goueidou (1), Kakuryuu (3). Année attribuée à Hakuho.

-        2018 : Tochinoshin (1), Kakuryuu (4),  Kakuryuu (5), Mitakeumi (1), Hakuho (41), Takakeishou (1). Année attribuée à Kakuryuu.

-        2019 : Tamawashi (1), Hakuho (42), Asanoyama (1), Kakuryuu (6), Mitakeumi (2), Hakuho (43). Année attribuée à Hakuho.

-        2020 : Tokushouryuu (1), Hakuho (44), Terunofuji (2), Shoudai (1), Takakeishou (2). Année attribuée aux cinq vainqueurs ex aequo (un des tournois a été annulé).

Sources : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_yokozuna et http://sumo-hositori.com/eng/kensaku.html