samedi 28 août 2010
La catégorie d'âge "espoir" en lutte
Les différentes compétitions internationales qui eurent lieu pendant ce quart de siècle furent : les championnats du monde, les championnats d'Europe, les Jeux des Balkans, les championnats panaméricains, les coupes du monde, les championnats arabes et les championnats nordiques.
Voici quels furent les principaux vainqueurs, à savoir les "poids lourds" aux championnats du monde (et coupes du monde) successifs :
1969 : Soslan Andiev d'URSS (+100kg, libre) et Shota Morshiladse d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1971 : Mark Bittick des Etats-Unis (+87kg, libre) et Stefan Ognafov de Bulgarie (+87kg, gréco-romaine)
1973 : Strastew de Bulgarie (+100kg, libre) et Nikolov de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1975 : Jozsef Balla de Bulgarie (+100kg, libre) et Avtandil Maisuradze d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1977 : Petar Ivanov de Bulgarie (+100kg, libre) et Beloglasov d'URSS (+100kg, gréco-romaine)
1979 : M. Blagoev de Bulgarie (+100kg, libre) et Rangel Gerovski de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1981 : Zangiev d'URSS (+100kg, libre) et Igor Rostorotzki d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1983 : John Tenta du Canada (+100kg, libre) et Krasimir Radoev de Bulgarie (+100kg, gréco-romaine)
1984 (coupe du monde) : Nikolai Ivanov d'URSS (+100kg, libre)
1985 : Nikolai Latushkin d'URSS (+100kg, libre) et Alexandre Karelin (-130kg, gréco-romaine)
1986 (coupe du monde) : Alexey Medved d'URSS (+100kg, libre)
1987 : Alexey Medved d'URSS (-130kg, libre) et Alexandre Karelin (-130kg, gréco-romaine)
1988 (coupe du monde) : Murabi Valiev d'URSS (-130kg, libre) et Andrey Grishin d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1989 : Andrej Shumilin d'URSS (-130kg, libre) et Sergej Mureiko d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1990 (coupe du monde) : Shorik Kashinov d'URSS (-130kg, libre)
1991 : Shorik Kashinov d'URSS (-130kg, libre) et Youri Evseytchik d'URSS (-130kg, gréco-romaine)
1992 (coupe du monde) : Erdogan Kaplan de Turquie (-130kg, gréco-romaine)
1993 : Vyasheslav Pirski de Bélarus (-130kg, libre) et Jason Gleasman des Etats-Unis (-130kg, gréco-romaine)
1995 : Timur Piliev de Russie (-130kg, libre) et Dimitry Debelka de Bélarus (-130kg, gréco-romaine).
Alexandre Karelin (lutte gréco-romaine) fut le seul lutteur à réussir un doublé aux championnats du monde "espoir" avec ses victoires en 1985 (à 18 ans) et 1987 (à 20 ans).
Ses compatriotes Alexey Medved et Shorik Kashinov (lutte libre) réussirent quant à eux le doublé coupe et championnat du monde "espoir", respectivement en 1986-1987 (à 19-20 ans) et en 1990-1991.
lundi 23 août 2010
Les héritiers des Vikings
- en lutte gréco-romaine
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 10 champions différents
2. la Suède, avec 7 titres conquis par 6 champions différents
3. la Bulgarie, avec 7 titres conquis par 2 champions différents
- en lutte libre :
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 9 champions différents
2. les Etats-Unis, avec 8 titres conquis par 4 champions différents
3. la Turquie, avec 6 titres conquis par 4 champions différents.
La présence de la Turquie et de la Bulgarie semble une évidence quand on sait que l'Empire Ottoman (qui englobait ces deux pays jusqu'aux années 1920) organisait la plus importante compétition de lutte (et même de tous les sports confondus) jusqu'à ce que Pierre de Coubertin ne restaure les Jeux Olympiques. Cette compétition, le Kirkpinar d'Edirne, existe encore aujourd'hui, et a lieu annuellement sans discontinuer depuis le XIVème siècle.
Première puissance économique et militaire du monde, les Etats-Unis d'Amérique sont forcément également présents dans le domaine sportif, et leur style de lutte, la lutte libre, synthèse des nombreux styles traditionnels anglo-saxons, est un sport majeur des Jeux Olympiques Modernes.
Reste à expliquer la présence des deux autres nations de ces podiums : la Suède et surtout la Russie.
C'est l'historien romain Tacite qui, au Ier siècle de notre ère, a pour la première fois mentionné la Suède sous son nom actuel. Elle était alors habitée par les Angles, les Goths, les Burgondes et les Svears et peut être considérée comme le berceau des peuples germaniques. Après les grandes invasions des IVème et Vème siècles, et le départ des autres tribus, les Svears, restés seuls, étendirent leur autorité à l'ensemble du territoire. Ils créèrent ainsi le royaume des Suédois ou Svearnas Rike, expression qui a donné le terme actuel de Sverige. Du VIIIème au Xème siècle, ce pays connut une phase d'expansion considérable : les Vikings suédois ou Varègues s'emparèrent des côtes orientales de la mer Baltique et ouvrirent des voies commerciales qui, à partir des fleuves russes, les conduisirent jusqu'en Orient et Constantinople. Les conquérants Varègues appelés Ruotsi par les Finnois fondèrent Novgorod-la-Grande, Kiev, la "mère des villes russes" et donnèrent leur nom à la Russie (856-945).
Les Vikings commençaient à entraîner leurs enfants à la lutte dès l'âge de 5 ou 6 ans. Ils organisaient des compétitions dont les plus populaires se déroulaient dans l'île de Bren. Des prix substantiels décernés aux vainqueurs y attiraient aussi les lutteurs professionnels. De nombreuses compétitions avaient lieu à l'occasion des festivals qui comprenaient également d'autres jeux, des danses et des récitations de sagas.
Dans les pays scandinaves, à part l'Islande, les luttes traditionnelles ont disparu mais il reste des renseignements permettant de procéder à leur reconstitution ethnique et historique.
La ressemblance de certains de ces styles avec la lutte gréco-romaine est un élément important qui explique la supériorité absolue des lutteurs suédois et finlandais aux Jeux Olympiques de la première moitié du XXème siècle.
Puis des Russes dans la deuxième moitié du XXème siècle.
jeudi 19 août 2010
lundi 16 août 2010
Redécouvertes
Et puis, rapidement, c'est la combinaison de la lutte et de la boxe qui s'est fait redécouvrir. Pourtant, ses origines sont beaucoup plus anciennes. En Grèce antique, on appelait ça le "pankration" (pancrace).
Eternelles redécouvertes !
Les temps changent.
samedi 14 août 2010
Quand les lutteurs traditionnels s'essaient à d'autres styles que le leur
Cette année-là, c'est l'énorme Etatsunien Emmanuel Yarborough (2m04, 272kg) qui s'imposa face au représentant du pays hôte, le Japonais Tajichi Goto. Mais là n'est pas mon propos.
Ce qui est à noter, c'est qu'à l'occasion de cette compétition de sumo, les deux plus grands champions contemporains de luttes traditionnelles mongole, d'une part, et turque, d'autre part, se sont croisés : Badmaanyambuu Bat-Erdene et Ahmet Tasçi.
Le Mongol Bat-Erdene (1m92, 120kg) est le plus grand champion de tous les temps du Naadam avec 11 titres glanés entre 1988 et 1999. Il fut également un judoka de niveau international dans les années 1990 avec deux fois la place de vice-champion d'Asie "lourds" et "toutes catégories". En sumo amateur, il a concourru en "toutes catégories" : vice-champion du monde 1993 et champion du monde 1994. C'est donc en tenant du titre qu'il s'est présenté à l'édition 1995 où il monta une fois de plus sur le podium : obtenant le bronze cette fois.
Badmaanyambuu Bat-Erdene
Le Turc Ahmet Tasci (1m75, 95 à 105kg) est l'un des quatre lutteurs les plus titrés de l'histoire du Kirkpinar, la célèbre compétition de lutte à l'huile organisée depuis le XIVème siècle; à l'époque, sous l'autorité de l'Empire Ottoman. C'est le plus titré de l'époque contemporaine (depuis 1924 et la fondation de la République Turque). Il a obtenu 9 titres entre 1990 et 2000. Aux championnats du monde de sumo 1995, il a concourru chez "poids moyens" c'est-à-dire chez les moins de 115kg et y a obtenu la médaille de bronze (comme Bat-Erdene en "toutes catégories") derrière le Russe Yevgeni Sleptsov (argent) et le Japonais Ryuji Kumagia (en or pour la deuxième fois consécutive).
Ahmet Tasçi
La présence de ces deux champions au plus haut niveau mondial dans une discipline qui n'est pas leur spécialité montre leur valeur intrinsèque. Elle fait écho à d'autres, par exemple les lutteurs islandais Jóhannes Jósefsson et Sigurjón Pétursson, champions "toutes catégories" de glima, qui figurèrent eux aussi parmi les 4 ou 5 meilleurs mondiaux lors des Jeux Olympiques de 1908 et 1912.
On peut en déduire que si leur pays avait été économiquement et/ou militairement le plus puissant au monde de leur vivant (à l'image de l'Angleterre ou de la France à la fin du XIXème siècle, ou des Etats-Unis au XXème siècle), leur style de lutte, leur sport national, se serait imposé sur le plan international. En grands spécialistes de leur discipline traditionnelle, c'est Bat-Erdene et Ahmet Tasçi qui auraient été considérés comme les meilleurs lutteurs du monde. Ils n'auraient pas eu à s'essayer à d'autres styles.
En prolongeant l'analogie avec les pratiquants de glima, on peut imaginer que si les Vikings avaient continué à organiser leurs populaires compétitions de lutte sur l'île de Bren (comme ce fut le cas jadis), avec une régularité digne des Tailteann Games (des Celtes) ou des Jeux Olympiques (des Grecs et des Romains), leurs champions seraient probablement au panthéon des lutteurs aux côtés des Milon de Crotone et Gaddar Kel Aliço, à commencer par Ármann J. Lárusson, 15 fois champion "toutes catégories" de glima entre 1952 et 1967.
Yakhya Diop alias "Yékini"
Le 4 avril 2010 à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, il accorde une revanche pour un cachet de 100.000.000 Fcfa à l'ancien Roi des Arènes Mohamed Ndao "Tyson" dans ce que beaucoup d'observateurs qualifient de "combat du siècle". Lors de ce combat, après un long temps d'observation, Yékini sort vainqueur et confirme ainsi son titre de "Roi des Arènes".
mercredi 11 août 2010
Kyuzo Mifune, 10ème dan de Judo et meilleur élève de Jigoro Kano.
Voici une vidéo de lui en combat debout :
Et au sol :
mercredi 4 août 2010
Teddy Riner est exceptionnel.
- 2006 : champion du monde junior des +100kg à 17 ans
- 2007 : champion du monde senior des +100kg à 18 ans (alors qu'il est encore un junior !)
- 2008 : champion du monde junior des +100kg et champion du monde senior des toutes catégories à 19 ans
- 2009 : champion du monde senior des +100kg à 20 ans
- 2010 : vainqueur de la coupe du monde des + 100kg (à Lisbonne).
Le seul titre majeur qui lui manque (alors qu'il n'a que 21 ans !), c'est celui de champion olympique. En 2008, il a dû se contenter de la médaille de bronze, vaincu par l'Ouzbek Abdullo Tangriev (champion du monde de kurash) en demi-finale, titre qui est finalement revenu au jeune Japonais Satoshi Ishii, (mal)heureusement déjà retiré du judo pour se lancer dans une carrière d'arts martiaux mixtes (MMA).
Si Teddy Riner ne se lasse pas, à cause du manque d'adversité, il est promis à bientôt dépasser les précédentes références du judo mondial : Naoya Ogawa (quadruple champion du monde), Yasuhiro Yamashita (quadruple champion du monde et champion olympique), et son compatriote David Douillet (quadruple champion du monde et double champion olympique).
mardi 3 août 2010
Jeux Olympiques modernes : compétition de référence à partir de quand ?
D'ailleurs, plusieurs tentatives avaient précédé la réussite de Coubertin.
Les jeux olympiques connaissent quelques timides tentatives de rénovation entre la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle on découvre les ruines des sites d'Olympie, et la fin du XIXe siècle. Citons ainsi l'Olympiade de la République qui se tient à Paris en 1796, 1797 et 1798. Esprit-Paul De Laffont-Poulotti réclame même le rétablissement des Jeux olympiques. Il va jusqu'à présenter un projet à la municipalité parisienne, qui rejette l’idée. Le CIO honora la mémoire de ce visionnaire en 1924. Parmi les autres tentatives, citons les Jeux du Rondeau en Dauphiné à partir de 1832, les Jeux scandinaves (en 1834 et 1836), les festivals olympiques britanniques (depuis 1849) comme les Jeux de Much Wenlock, les Jeux athlétiques disputés à Montréal (Canada) en 1843 et qui sont rebaptisés jeux olympiques pour les éditions 1844 et 1845 et les jeux olympiques de Zappas à Athènes en 1859 et 1870. L'Allemagne tient également un rôle important dans cette rénovation en étant déterminante en matière d'archéologie sur le site d'Olympie et en devenant, très tôt, favorable à la rénovation.
La fédération omnisports française USFSA fête son cinquième anniversaire le 26 novembre 1892 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris. À cette occasion, Pierre de Coubertin appelle à la rénovation des Jeux olympiques.
Deux ans plus tard, du 16 au 23 juin 1894, se tient également à la Sorbonne le « Congrès pour le rétablissement des jeux olympiques ». Devant l’absence de réactions à son appel deux ans plus tôt, Pierre de Coubertin parvient à convaincre les représentants britanniques et américains, mais aussi d'autres nations, notamment la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande ou la Suède. Plus de 2 000 personnes représentant douze nations assistent finalement au congrès, qui vote à l’unanimité la rénovation des Jeux olympiques. L'autre décision importante prise à l’occasion de ce Congrès est la condamnation des règlements sportifs de certaines fédérations (britanniques notamment) excluant les ouvriers et les artisans au nom d’un élitisme social qui allait à l’encontre des idéaux égalitaires français.
Faut-il pour autant oublier les nations non-européennes comme l'Empire Ottoman qui, cette année-là (1896) organisait sa 535ème édition consécutive du Kirkpinar. Le fait que les grandes puissances modernes choisissent d'organiser leur propre compétition internationale éclipse-t-il tout ce qui existait auparavant ?
Si c'est le cas, le Kirkpinar ne peut être retenu comme compétition internationale de référence que jusqu'en 1895. Et les champions qui ont conquis leur titre de baspehlivan après cette date ne doivent plus être considérés comme les meilleurs du monde.
Gaddar Kel Aliço (baspehlivan du Kirkpinar de 1861 à 1886) et Koca Yusuf (baspehlivan de 1887 à 1895 ou 1897) ne sont pas concernés par cette date butoir. Par contre, Adali Halil (baspehlivan de 1896 ou 1898 à 1913) tombe complètement sous ce couperet. D'ailleurs, comme son prédécesseur Koca Yusuf, après s'être rendu maître du Kirkpinar, il essaya de s'emparer du titre mondial professionnel de lutte en Europe. Là où Koca Usuf réussit (champion du monde de lutte catch-as-you-can-catch professionnelle en 1898 contre l'Etatsunien d'origine allemande Ernest Roeber), Adali Halil échoua ... de peu (vice-champion du monde de lutte gréco-romaine professionnelle en 1901, battu par l'Estonien Georg Hackenschmidt).
Si Adali Halil n'est plus considéré que comme un champion national (certes 16 ou 18 fois vainqueur du trophée ultime dans son pays), il disparaît des listes de champions iconiques où il occupait la deuxième place parmi les combattants sportifs des Temps Modernes entre Gaddar Kel Aliço et Alexander Karelin.
Mais on peut tolérer que deux compétitions de référence co-existent, au moins quelques décennies. En effet, dès 1924, le Kirkpinar deviendra une compétition strictement nationale lorsque l'Empire Ottoman cèdera la place sur l'échiquier mondial à la République Turque.
lundi 2 août 2010
La glima
Le premier championnat du monde de Glima et d'Hryggspenna s'est tenu à Roskilde, au Danemark en août 2008. Pétur Þórir Gunnarsson (ci-dessus) est devenu le premier champion du monde de Glima chez les - de 100kg.
Mais le plus grand champion de glima du XXème siècle, son seul champion iconique, le seul à avoir atteint (et dépassé) le seuil symbolique des 12 années (3 olympiades pleines) est Ármann J Lárusson : 15 fois détenteur de la ceinture (dont 14 consécutivement) de 1952 à 1967.
Turquie vs Iran (en lutte)
Pourtant, de nos jours, la Turquie supplante largement l'Iran avec, dans la catégorie des poids lourds, 7 titres mondiaux ou olympiques contre 1 seul pour l'ancienne Perse.
Palmarès des champions poids lourds pour la Turquie :
- Ahmet Mersinli Kirecci (JO de 1948 en gréco-romaine)
- Hamit Kaplan (JO de 1956 en lutte libre)
- Hamit Kaplan (Mondiaux de 1957 en lutte libre)
- Mahmut Demir (Mondiaux de 1994 en lutte libre)
- Mahmut Demir (JO de 1996 en lutte libre)
- Zekeriya Gueclue (Mondiaux de 1997 en lutte libre)
- Aydin Polatci (Mondiaux de 2005 en lutte libre)
Palmarès de l'Iran en poids lourds :
- Ali Reza Soleimani (Mondiaux de 1989 en lutte libre)
Et encore, si l'on ajoutait quelques territoires qui appartenait encore à l'Empire Ottoman à la fin du XIXème siècle (l'âge d'or des champions du Kirkpinar, avec Gaddar Kel Aliço, Koca Yusuf et Adali Halil), ce nombre pourrait plus que doubler. Par exemple, la Bulgarie fut longtemps sous contrôle des Ottomans et a, à ce titre, fourni d'excellents baspehlivan aux tournois de yagli gures (lutte à l'huile).
Champions du monde ou olympiques poids lourds pour la Bulgarie :
- Ljutwi Dshiber Achmedov (Mondiaux de 1959 en lutte libre)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1971 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1973 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1974 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1975 en gréco-romaine)
- Nikola Dinev (Mondiaux de 1977 en gréco-romaine)
- Alexander Tomow (Mondiaux de 1979 en gréco-romaine)
- Nikola Dinev (Mondiaux de 1982 en gréco-romaine)
En comparant les titres obtenus chez les hommes forts (les poids lourds), on obtient un classement des grandes nations de lutte :
- en lutte gréco-romaine
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 10 champions différents
2. la Suède, avec 7 titres conquis par 6 champions différents
3. la Bulgarie, avec 7 titres conquis par 2 champions différents
- en lutte libre :
1. la Russie (ex-URSS), avec 32 titres conquis par 9 champions différents
2. les Etats-Unis, avec 8 titres conquis par 4 champions différents
3. la Turquie, avec 6 titres conquis par 4 champions différents.
Ce qui différencie probablement la Turquie (et la Bulgarie si on se réfère à l'héritage ottoman) de l'Iran, c'est la tenue régulière d'au moins une compétition régulière de grande échelle. Le Kirkpinar d'Edirne fut cette compétition depuis le XIVème siècle.
Les Etats-Unis sont une nation jeune, mais puissante économiquement et influente culturellement. Ainsi, ce pays a imposé son style de lutte aux nations partipant aux Jeux Olympiques Modernes : la lutte libre. Que cette compétition fut fondée par un Français ne doit pas masquer le fait que les Britanniques et leurs héritiers les Etatsuniens étaient les précurseurs du sport moderne.
Reste à expliquer la présence des deux autres nations de ces podiums : la Suède et surtout la Russie. Leurs origines ethniques sont communes : le peuple des Vikings (appelés Varègues par les Russes). Le style de lutte viking n'est autre que la glima (encore aujourd'hui sport national en Islande). Ah ! Si les Viking avaient eu leur grande compétition sportive, d'immenses champions dignes de Milon de Crotone ou de Kel Aliço auraient sûrement marqué l'histoire !