Les meilleurs, quadruple vainqueur olympique et pythique ou octuple vainqueur isthmique et néméen, ont déjà été présentés ici : http://championsetsportsdecombathistoire.blogspot.com/2021/10/nouvelles-estimations-des-durees-de_25.html :
- Glaukos fils de Démylos, de Karystos
- Tisandros de Naxos en Sicile
Le double vainqueur olympique Claudius Rufus fils de Claudius Apollonius (229 ; 233 ap. JC) dont la discipline n'est pas certaine (entre lutte, pugilat ou pancrace) a également été présenté ici : https://championsetsportsdecombathistoire.blogspot.com/2021/11/multiples-vainqueurs-olympiques.html . Dans ce même article, la présentation d'un autre double vainqueur olympique (221 et 225 ap. J-C ou 225 et 229 ap. J-C), le lutteur Marcus Aurelius Asklepiades d'Ephesos (en Ionia), tend à éliminer l'hypothèse "lutte" pour ne laisser que le choix entre "pugilat" ou plus probablement encore "pancrace" (qui était déjà la discipline de son ancêtre Titus Claudius Rufus de Smyrne, déjà vainqueur à Olympie en pancrace lors de la 215ème olympiade, en 81 ap. J-C)
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Reste à étudier en détail les champions suivants dont la carrière couvre deux olympiades.
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Quatre pugilistes de l'époque romaine (cf. http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/2-pugilat.html) :
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[boxeur] … d’Éphèse
Mes archives :
… d’Éphèse, athlète dont le nom a été perdu, a remporté deux titres olympiques en 197 et 201 ap. J-C.
Nouvelle source d'information : http://www.connectedcontests.org/database/persons/277
Liste des 18 concours remportés par ce pugiliste anonyme :
- Olympia : 2 (entre 175 et 200 ap. J-C ... en fait 197 et 201 après J-C.) dont un "match nul" (en finale contre Marcus Aurelius Hermogenes)
- Nemea : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Capitolia : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Aktia de Nikopolis : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C)
En dehors de la Période :
- Panhellenia d'Athènes : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Adriana Olympia et Olympia de Smyrna (Ionia) : 2 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Chrysanthina de Sardis (Lydia) : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Artemisia, Balbillea et deux fois Olympia d'Ephesos (Ionia) : 4 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- Olympia de Kaisareia Tralleis (Caria) : 2 (entre 175 et 200 ap. J-C)
- | Deia Sebasta de Laodikeia on the Lykos (Phrygia) : 1 (entre 175 et 200 ap. J-C) |
- Haleia de Rhodes : 2 (entre 175 et 200 ap. J-C)
Commentaire :
I. Éph. 1615 : - A une exception près, l'athlète ne mentionne pas la discipline dans laquelle il a concouru. Au début, il mentionne πυγμή (pugme). Moretti écrit donc 'pugilato?', que nous avons suivi dans les disciplines par épreuve. - Selon Moretti, la phrase en l. 13 « ἐποίησα δὲ καὶ Ὀλύμπια τὰ Πείσῃ ἱερά » signifie que la compétition s'est terminée par un match nul. Gouw suggère que son concurrent était le célèbre boxeur Marcus Aurelius Hermogenes, pour qui une compétition datée de 177 EC s'est également terminée par un match nul. - Comme les premières lignes de l'inscription sont endommagées, on ne sait pas ce qu'il a gagné [— κατ]ὰ τὸ ἑξῆς (à la suite).Estimation de la durée de son règne :
Ce sont les couronnes de la Période (étendue de 4 à 7 puis 9 concours à l'époque romaine) qui comptent (au même titre que ce sont les Jeux Olympiques, les championnats du monde et les coupes du monde qui comptent pour les combattants modernes) et la durée de domination est donc estimée à 5 années (minimum) même s'il est évident que ce pugiliste a été très actif pendant une quinzaine d'années.
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Marcus Tullius d’Apamea de Bitinia
Mes propres archives :
Marcus Tullius d’Apamea de Bitinia remporta ses deux victoires olympiques en pugilat en 141 et 145 ap. JC. il remporta aussi des victoires à l’Isthme, à Némée, au Capitole, au Sebasta (deux fois), etc, pour un total de 35 titres (tous n’ayant cependant pas la valeur des couronnes olympiques)
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/382
Liste des couronnes dans la base de données :
- Olympia : 2 (la base de donnée indique l'année 147 mais les Jeux Olympiques eurent lieu en 145)
- Isthmia : 1 (entre 120 et 140 ap. J-C)
- Nemea d'Argos : 1 (entre 120 et 140 ap. J-C)
- Sebasta de Neapolis : 2 (entre 120 et 140 ap. J-C)
Hors de la Période de Jeux sacrés :
- à Athènes : 4 couronnes (1 Panathenaia, 2 Panhellenia et 1 Hadrianeia) entre 120 et 140 ap. J-C
- Koinon Asias de Smyrna (Ionia) : 1 (entre 120 et 140 ap. J-C)
- à Ephesos (en Ionia) : 1 (entre 120 et 140 ap. J-C)
Estimation de sa domination :
Sur la base des titres majeurs (simplement en les additionnant), on peut d'emblée dire : 6 années. Mais dans la base de données, il manque la couronne conquise au Capitole (citée dans les commentaires de l'Elide II de Pausanias, aux éditions des Belles Lettres). Toutefois, les Sebasta et les Capitolia ayant lieu tous les quatre ans, la même année, la 2ème de la Période, peut-être que cela ne change pas la durée. Néanmoins, compte tenu du palmarès imposant de ce pugiliste (12 selon la base de données et jusqu'à 35 dans l'Elide II), on peut aisément ajouter une année supplémentaire en considérant que les 2 Sebasta et le Capitolia ne se sont pas chevauchés. Conclusion : 7 années.
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Demokrates fils de Demokrates de Magnesia sur le Maiandros (en Ionie) - 25 ; 29 ; 33 ap. JC - 1 - 2 - 2 - n’existait pas encore
Mes propres archives :
Demokrates fils de Demokrates de Magnesia de Maiandros fut périodonique
et ses plus grands succès furent ses victoires olympiques en 25, 29 et
33 ap. JC
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/293
Liste des couronnes fournies par la base de données :
- Olympia : 3 (25, 29 et 33 ap. J-C)
- Pythia : 1 (entre 15 et 85 nous dit la base de données)
- Isthmia : 2 (organisés tous les 2 ans)
- Aktia de Nikopolis : 3 (organisés tous les 4 ans)
- Heraia d'Argos : 2 (organisés tous les 1 ou 2 ans)
Hors de la Période des grands Jeux sacrés :
- Eleutheria de Plataiai (Boiotia): 2
Essai de reconstitution de sa carrière :
- 21(pas de titre)-22Aktia-23Isthmia-24Heraia
- 25Olympia-26Aktia-27Isthmia-28Heraia
- 29Olympia-30Aktia-31Pythia-32(pas de titre)
- 33Olympia
Estimation de sa durée de règne :
En additionnant tous ses titres de la Période (en considérant qu'il n'y a pas eu de doublé une même année) : 11 années maximum.
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Thaliarchos fils de Soterichos d’Elis
Mes propres recherches :
Thaliarchos fils de Soterichos d’Elis remporta son premier titre olympique chez les « juniors » en 40 av. J-C puis chez les « adultes » en 32 av. J-C. Il se pourrait que son père Soterichos ait lui-même remporté la victoire olympique en pugilat catégorie « enfants » lors de la 177ème olympiade, en 72 av. J-C.
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/1018
Liste des couronnes fournies par la base de données :
- Olympia : 2 (entre 48 et 1 avant J-C)Estimation de la durée de domination :
Sur la seule base de ses deux titres olympiques (un comme "paides/enfant" en 40 av. J-C puis l'autre chez les adultes en 32 av. J-C), l'estimation est de 8 +/-3 années, ou, expliqué autrement de : 9 années plus ou moins continues (de 40 à 32 av. J-C inclus) moins l'année 36 av. J-C (celle de Jeux olympiques où Thaliarchos n'a pas pu participer en tant qu' "ageneioi/imberbe") : 9-1=8 années.
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Et sept pugilistes de l'époque grecque : (cf. http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/2-en-pugilat.html) :
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Epitherses fils de Métrodoros d’Erythrai - 184 ; 180 av. JC - 2 - 2 - 2
- Olympia : 2 (332 et 328 av. J-C) en pugilat
- un premier titre olympique (484 av. J-C) avant que Théagènes n'atteigne ce niveau suprême d'adversité ;
-
une défaite contre Théagènes en 480 av. J-C mais tellement disputée que
Théagènes ne put enchaîner avec le tournoi de pancrace ;
-
un deuxième titre en 476 av. J-C au bénéfice de la non-inscription de
Théagènes qui avait promis aux hellanodiques (juges) de se concentrer
sur la pancrace ;
- et un troisième titre en 472 av. J-C juste après la retraite sportive de Théagènes.
Et probablement d'autres couronnes avant 484 (mais pas de couronnes isthmiques ou néméennes de 490 à 485, toutes remportées par Théagène), comme peut-être les Pythia de 486 et/ou 490 av. J-C.
En commentaire de http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/2-en-pugilat.html, j'ajoutais :
Il est tout à fait vraisemblable que les vainqueurs olympiques de 488 et
484 av. J-C, respectivement Diognetos de Crète (*) et Euthymos de Locres,
puissent aussi avoir conquis les titres pythiques de 490 et 486 av. J-C.
D'autant plus qu'il existait trois catégories d'âges : "enfants" (15/17
ans dans les épreuves lourdes), "imberbes" (18/20 ans) et "adultes" (21
ans et plus).
Pourquoi pas un titre chacun chez les "adultes" ? Diognetos en 490 et Euthymos en 486 av. J-C.
(*) Du pugiliste Diognètos de Crète, Photius nous apprend qu’il fut honoré comme un héros par les Crétois (τοῦτον τὸν Διόγνητον ὡς ἥρωα Κρῆτες τιμῶσιν)114. 114 Photius, Bibliothèque, 190, 151a 20-23 (Olympionikai, n° 181). Bien qu’il ne soit pas fait mention (...)
Et puis, je romançais :
Faisons une analogie entre Mohamed Ali, triple champion du monde poids
lourds chez les boxeurs professionnels, et Euthymos de Locres, triple
vainqueur olympique chez les "andres" (hommes adultes) pendant
l'Antiquité.
A 18 ans, Mohamed Ali, alors connu sous le nom de
Cassius Clay, remporte le titre "moins de 81 kg" en boxe amateur lors
des Jeux Olympiques de 1960 (tandis que Francesco de Piccoli s'imposait
chez les poids lourds).
A 18 ans, Euthymos de Locres remporta les
Jeux Pythiques de 490 av. J-C dans la catégorie "imberbes" (tandis que
Diognetos de Crète s'imposait chez les adultes).
NB : Théagènes de Thasos aurait encore appartenu à la catégorie d'âge "enfants" (15/17 ans).
A
22 ans, Mohamed Ali devient champion du monde professionnel cette fois
chez les poids lourds, en 1964. Statut qu'il confirmera contre Sonny
Liston (lors d'une revanche) et Floyd Patterson.
A 22 ans, Euthymos
de Locres remporta les Jeux Pythiques de 486 av. J-C cette fois chez les
"adultes". Statut qu'il confirma lors des Jeux Olympiques de 484 av.
J-C [...].
NB : En 486 av. J-C, Théagènes aurait encore appartenu à la catégorie d'âge "imberbe" (18/20 ans).
{Trois] ans plus tard, en [1967], Mohamed Ali est destitué de son titre de
champion du monde et entame une "traversée du désert" de 7 années.
Quatre
ans plus tard, en 482 av. J-C, Euthymos de Locres entama une "traversée
du désert" longue de 6 années (puisqu'absolument tous les titres furent
remportés par Théagènes, cette fois bel et bien "adulte").
A 32 ans, en 1974, Mohamed Ali redevient champion du monde des poids lourds, pour la deuxième fois.
A 32 ans, en 476 av. J-C, Euthymos de Locres redevient olympionique (vainqueur des Jeux Olympiques), pour un deuxième sacre.
A
36 ans, en 1978, Mohamed Ali redevient champion du monde des poids
lourds, pour la troisième et dernière fois. Et se retire peu après.
A
36 ans, en 472 av. J-C, Euthymos de Locres redevient olympionique
(vainqueur des Jeux Olympiques), pour un troisième et dernier sacre. Et
se retire probablement peu après
Nouvelles sources d'informations :
https://journals.openedition.org/mythos/2386
Euthymos de Locres, vainqueur au pugilat lors des 74e, 76e et 77e Olympiades (484, 476 et 472 avant J.-C.), jouit d’une des plus longues présentations d’athlètes vus par Pausanias dans l’Altis143, ainsi que d’études modernes entièrement consacrées à lui144 ou ciblées sur son cas145. Il profite également de l’éclairage de plusieurs sources littéraires (Callimaque et Diégèsis, Strabon, Élien, Souda, Pline l’Ancien)146, combinées avec des vestiges archéologiques (base de statue à Olympie, objets cultuels à Locres). Il fait en ce sens songer à la variété d’information et d’intérêt que soulève Théogénès, dans une moindre ampleur cependant. À la célébrité d’Euthymos, a d’ailleurs pu contribuer la rivalité entre les deux champions, qui s’est illustrée dans une anecdote rapportée par Pausanias : condamnation à une amende de Théogénès, après sa victoire sur Euthymos lors de la 75e Olympiade, en raison des mauvaises intentions qui le guidaient dans l’affrontement147. Mais c’est sans nul doute dans la confrontation avec une autre illustre figure, celle du Héros de Témésa, qu’Euthymos a gagné l’éclairage particulier dont il profite. Voyons d’abord comment le rapporte Pausanias.
Il signale en premier lieu la filiation divine que lui prêtent les gens du pays : il serait le fils du fleuve Caikinos, avec la prise de distance des verbes φασίν et λέγεται148, puis il expose son palmarès athlétique, agrémenté du souvenir des épisodes survenus avec Théogénès149. Le signalement de la statue, œuvre remarquable de Pythagoras de Rhégion, clôture ce premier volet150. L’ouverture du paragraphe suivant marque un changement de lieu qui nous fait basculer dans le volet légendaire : « Une fois revenu en Italie, il livra bataille au Héros. »151 Il est clair, à lire le passage, que Pausanias n’a pas visité Témésa152, où sévissait le Héros, mais nous lui devons la version la plus complète des exactions commises par lui, et de son affrontement avec Euthymos. Ce démon s’en prenait, en effet, aux habitants du pays, les tuant sans distinction d’âge, jusqu’à ce que la Pythie eût recommandé, en guise d’apaisement, de lui construire un sanctuaire, et de lui donner chaque année comme épouse la plus belle des jeunes filles. Parvenu dans la cité lors d’une de ces cérémonies, Euthymos s’éprit de la promise, et s’engagea à l’épouser, une fois débarrassé du Héros. De fait, victorieux à l’issue d’un combat, Euthymos chassa le Héros, libérant définitivement de son emprise les gens du pays, et il connut un mariage éclatant153. Pausanias nous donne la version la plus développée, et sous un jour romancé, d’une anecdote dont nous trouvons les éléments essentiels dans d’autres textes, moyennant de légères variations : si Strabon, Élien et la diégèse de Callimaque parlent de libération du tribut, seule la Souda va jusqu’à mentionner le mariage final. Mais pour ce qui est de la suite, Élien est le seul, avec Pausanias, à y faire allusion, disant ainsi : « On raconte qu’Euthymos descendit au fleuve Caikinos, devant la cité de Locres, et disparut »154. Or, c’est la disparition du Héros plongeant dans la mer que Pausanias rapporte en des termes similaires : ὁ Ἥρως ἀφανίζεταί τε καταδὺς ἐς θάλασσαν155, car pour ce qui est de l’athlète, il ajoute : « J’ai encore entendu dire à propos d’Euthymos quelque chose de ce genre : qu’il atteignit le niveau extrême de la vieillesse, et qu’il échappa d’abord à la mort, avant de quitter d’une autre façon le monde des hommes. »156 Nous ne manquerons pas d’apprécier le tour elliptique qu’adopte ici Pausanias, laissant baigner dans le mystère la fin d’Euthymos, alors que celle du Héros est plus précise157.
http://www.connectedcontests.org/database/persons/2182
Estimation de la durée de son règne :
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