lundi 8 novembre 2021

Multiples vainqueurs olympiques antiques - 4 - Dans plusieurs sports de combat olympiques

Les plus fameux des combattants polyvalents ont déjà été décrits ici : http://championsetsportsdecombathistoire.blogspot.com/2021/10/nouvelles-estimations-des-durees-de_25.html

- Titus Flavius Archibios/Archibius d’Alexandrie14 en pancrace + 2 en lutte = 16 années de domination sur ses contemporains.

- Straton ou Stratonikos fils de Korrhagos  d’Alexandrie : 7 années minimum en pancrace et 4 années minimum en lutte = 11 années minimum de domination.

- Kleitomachos fls d'Hermokrates de Thèbes  : 7 en pancrace + 3 en pugilat + 1 en lutte = 11 années de domination environ. 

- Théogènes/Théagènes de Thasos : 18 années  en pugilat et 2 en pancrace = 20 années de domination !

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Voici les autres noms que l'Histoire a retenus

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Durant la période romaine, en lutte et pancrace (source : http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/4-lutte-pancrace.html

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Aurelius Helix (ou Aelix) de Phoenicia 
 
Mes propres sources
 
Aurelius Helix (ou Aelix) de Phoenicia remporta son premier titre olympique en lutte en 213 ap. JC alors qu’il était juvénile (à 18 ans) et son second en pancrace (217 ap. JC). Les Hellanodices (juges olympiques) ne le laissèrent pas disputer le concours de lutte en 217 ap.JC car ils ne voulaient pas qu’un 8ème homme réalise le doublé lutte/pancrace à Olympie. Aurelius Helix le réalisa pourtant en 218 ap. JC lors des Jeux au Capitole de Rome. 
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/804
 

 La base de données ConnectedContest ne donne pas d'autres victoires que celles que je connaissais déjà. Par contre, elle dit que le premier succès d'Aurelius Helix (ou Aelix) de Phoenicia aux Jeux Olympiques a été en pancrace (et non en lutte).
Je vérifie dans le tableur des vainqueurs olympiques jadis fourni par la Fondation du Monde Hellénique ... Oui, cela confirme mes archives.

Estimation de la durée de domination :

Sur la seule base de ses deux titres olympiques, on pourrait dire 8+/-3 années (la moitié en lutte, l'autre moitié en pancrace). Le doublé aux Capitolia de Rome, l'année qui suit le deuxième sacre olympique, s'intègre dans cette période de domination.
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Marcus Aurelius Demostratus Damas de Sardis 

Mes propres archives : https://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/3-pancrace.html

Marcus Aurelius Demostratus Damas de Sardis était essentiellement un pancratiaste (et remporta ses deux titres olympiques en 173 et 177 ap. JC), et fut même deux fois périodonique, mais il pratiquait aussi avec succès le pugilat.

Page 190 du livre Le meilleur combattant de tous les temps :  

Marcus Aurelius Demostratus Damas de Sardis fut pythionique en pancrace chez les "paides" puis chez les "andres" et son troisième titre fut remporté en pugilat.

Et l'article : La carrière du pancratiaste Markos Aurèlios Dèmostratos https://championsetsportsdecombathistoire.blogspot.com/2012/02/la-carriere-du-pancratiaste-markos.html

Estimation préalable de sa durée de domination :

Me basant sur 2 titres olympiques, 2 titres au Capitole et 3 titres pythiques (occupant les trois premières années des olympiades), j'avais estimé parce le calcul suivant (2+2+3) x 4/3 = 9,3 arrondi à 10 années.

Mais les informations ci-dessous vont apporter un lot important de nouveaux titres à ajouter à ce palmarès.

Nouvelle source d'informationshttp://www.connectedcontests.org/database/persons/213 

Titres fournis par la base de données :

- Olympia : ?

- Pythia : 3 (entre 156 et 176 .... en pugilat ? nous dit la base de données) 

- Isthmia : 5 (entre 156 et 176 .... en pugilat ? nous dit la base de données) 

- Nemea : 3 (entre 156 et 176 .... en pugilat ? nous dit la base de données)

- Capitolia : 2 (174 et 178 ap. J-C en pancrace)

- Aktia : 2 (entre 212 et 217 en ?)

Hors de la Période :

- à Sparte : 6 (dont 2 Eurykleia, dont 2 Olympia Komodeia et dont 2 Ourania, entre 156 et 176, à chaque fois une couronne en pugilat et une en pancrace)

Commentaire supplémentaire :

Selon Farrington (2012), cet athlète doit avoir été actif entre environ 156-176 après JC. Cependant, Moretti (1953) indique que cet athlète était actif dans une période ultérieure, entre ca AD. 212-217. L'argumentation de Farrington peut être trouvée dans sa note 528. -YP Une inscription en mosaïque de Rhegium (SEG 55.1056) peut se référer à lui ou à son fils M. Aurelius Damas (PersonID 1455). Pour une étude détaillée, voir Strasser 2003 (= Strasser, J.-Y. (2003). 'La carrière du pancratiaste Markos Aurèlios Dèmostratos Damas', in Bulletin de correspondance hellénique 127(1) : 251-299.) Pas toutes ses victoires ont encore été ajoutées à la base de données (avril 2020) - CT 

Premier essai de reconstitution de sa carrière :

- 169Isthmia-170-171Pythia+Isthmia-172Nemea

- 173Olympia+Isthmia-174Capitolia+Aktia-175Pythia+Isthmia-176Nemea (périodonique)

- 177Olympia+Isthmia-178Capitolia+Aktia+Nemea-179Pythia-180(pas de titre, début de la domination sans partage de  Marcus Aurelius Asklèpiadès en pancrace) (périodonique)

Soit une domination de 10 années.

Beaucoup plus de détails dans : La carrière de Dèmostratos Damas, par Jean-Yves Strasser (2003) pages 292 à 299. https://www.persee.fr/docAsPDF/bch_0007-4217_2003_num_127_1_7129.pdf

 


Liste chronologique donnée par Jean-Yves Strasser sachant que Markos Aurèlios Dèmostratos a d'abord combattu parmi les "paides" remportant une dizaine de couronnes (bien que toutes ne soient pas de la Période) en 6 ou 7 années, puis chez les "andres" où il a remporté plus d'une cinquantaine de couronnes (toutes n'étant pas de la Période) :

NB  : Les titres que je vais faire ressortir en gras sont les titres de la Période, les plus importants : Olympia d'Olympie (Pise), Pythia de Delphes, Isthmia de l'Isthme, Nemea de Némée, Capitolia de Rome, Aktia de Nikopolis, Heraia d'Argos, Sebasta de Neapolis (Naples) et Eusebeia de Puteoli (Pouzzoles).

Dèmostratos a commencé par une victoire aux Pythia de Delphes, puis par une autre aux Chrysanthina dans sa patrie ; il reste les années suivantes dans la même catégorie, le temps de remporter une nouvelle victoire à Sardes ; aux Pythia qui suivent sa première victoire delphique et qui précèdent la seconde victoire sardienne, il est donc toujours πους, après quatre années passées dans cette classe d'âge ; il ne passe dans la catégorie des hommes qu'aux Sebasta suivants, ou probablement un peu avant, grosso modo deux ou trois années plus tard : six ou sept années se sont écoulées depuis son triomphe à Delphes. La période passée parmi les παίδες pourrait même être encore plus longue ; en effet, d'après les noms de concours conservés et l'étendue des lacunes dans FD III 1, 557, nous n'avons mention, jusqu'à la seconde victoire aux Chrysanthina, que d'une douzaine de succès, alors que l'athlète en a remporté vingt chez les enfants. Dèmostratos a-t-il pu obtenir la huitaine de succès manquants entre les Chrysanthina et les Sebasta où il a obtenu sa première, ou peut-être plutôt seconde victoire parmi les άνδρες ? Cela nous paraît difficile. Mais prolonger la carrière de l'athlète parmi les enfants revient à placer quatre ans plus tard sa première victoire aux Sebasta parmi les hommes, soit huit ans après celle acquise chez les παίδες ; dans ce cas, Dèmostratos Damas aurait eu à peine plus d'une dizaine d'années lors de son premier succès aux Pythia de Delphes, ce qui paraît difficilement croyable. Certains indices vont pourtant dans ce sens Par ailleurs, le périodonique s'est vu octroyer la citoyenneté alexandrine par la grâce de Marc Aurèle et Commode, avant 180 ; ce privilège ne s'explique qu'après des victoires dans la cité égyptienne. Or, grâce aux trois palmarès conservés, soixante-cinq des soixante-huit victoires de l'athlète dans les concours sacrés peuvent être identifiées plus ou moins précisément. Les trois victoires restantes peuvent sans difficulté être attribuées, en totalité ou partiellement, aux Olympia de Pise ou, plutôt, aux Nemea, voire, éventuellement, aux Sebasta de Naples ; Dèmostratos n'a donc sans doute pas vaincu à Alexandrie avant son quadruple triomphe tout à la fin de sa carrière, rapporté dans FD III 1, 549D ; s'il l'avait quand même emporté auparavant dans la cité égyptienne, ce serait seulement dans un, peut-être deux concours, et nous ne le croyons pas. C'est bien évidemment plutôt pour ses exploits à répétition à la fin de sa carrière qu'il a reçu le privilège de la citoyenneté. Comme nous le montrerons ailleurs, les concours d'Alexandrie ont lieu tous les quatre ans en hiver, les années divisibles par quatre sous notre ère ; à la fin du règne de Marc Aurèle, il y en eut durant l'hiver 175/176, puis en 179/180. Les deux dates posent problème dans le cas de Dèmostratos. La première est la plus séduisante. En effet, Marc Aurèle, accompagné du césar Commode, passe l'hiver 175/176 à Alexandrie ; la chronologie de leur séjour reste cependant difficile à établir. Une dédicace en l'honneur de Marc Aurèle indiquant la trentième puissance ribunicienne est postérieure au 10 décembre 175 ; à cette date, l'empereur doit être à Alexandrie. Par ailleurs, on a mis en évidence la présence de Commode à Milet au début d'août 176. L'empereur et son fils sont à Athènes en septembre. Dans l'intervalle, point de repère précis. On pourrait supposer que Dèmostratos a concouru à Alexandrie alors même que Marc Aurèle et Commode s'y trouvaient, et que c'est à cette occasion que l'empereur et le césar lui ont octroyé le droit de cité ίθαγενεΐ, comme si Damas avait été Alexandrin de naissance. Si les derniers succès du palmarès datent du début 176, les Épinicies auraient été remportées encore plus tard, soit fin 176, soit en 178. Si, en revanche, les succès alexandrins doivent être datés de 180, nous n'avons plus d'explication satisfaisante pour l'octroi de la citoyenneté Ιθαγενεΐ, et la mort de Marc Aurèle, en mars 180, est trop proche de la date supposée des victoires pour que ces dernières soient à l'origine du privilège impérial, d'autant que l'empereur et son fils sont alors engagés dans une nouvelle expédition contre les Germains et se trouvent en Pannonie. Nous préférerions donc la chronologie suivante : Dèmostratos a remporté une dernière fois les Kapetôlia en 174 ; deux ans plus tard, il se rend à Alexandrie, où il n'avait probablement pas encore concouru. Sa présence est sans doute motivée par celle de l'empereur lui-même. Celui-ci passe l'hiver dans la grande cité d’Égypte, qu'il a pardonnée d'avoir soutenu l'usurpateur Avidius Cassius au printemps 175. Les Alexandrins obtiennent alors l'autorisation de créer un nouveau concours, les Olympia, qui sont en l'honneur de l'empereur assimilé à Zeus Olympien, pour le remercier de sa démence. D'après le palmarès de Sardes, les trois concours remportés par le Sardien sont isélastiques ; c'est là un fait curieux, car Alexandrie n'apparaît pas à cette époque comme le siège de concours du plus haut rang. Lorsque la cité d'Egypte apparaît dans les palmarès, le nom du concours n'est même pas précisé ; cela laisse penser qu'il n'y existe alors qu'un seul concours sacré, peut-être isélastique, mais ce n'est même pas sûr : la seule mention du siège suffit à le désigner. Or Damas remporte trois concours isélastiques à Alexandrie, apparemment la même année, et les palmarès de Sardes et de Delphes sont les seuls témoignages sur deux de ces trois agônes ; seul le Sebasteios est peut-être connu par ailleurs : un lutteur a remporté des Σεβαστά à Alexandrie. Ne peut-on faire l'hypothèse que les trois concours n'ont été isélastiques que le temps d'une célébration exceptionnelle, en 176, au moment où Marc Aurèle résidait à Alexandrie ? Pour montrer sa générosité et sa magnanimité, l'empereur aurait pu décider que ces concours soient, à l'occasion de sa présence, élevés au plus haut rang. Dèmostratos, quadruple vainqueur à cette occasion, y gagne la citoyenneté alexandrine, donnée par l'empereur lui-même et le césar ; plus tard dans l'année peut-être, il rejoint Rome où, à l'occasion du triomphe sur les Germains et les Sarmates, sont organisées des Épinicies où il remporte sa dernière victoire. En tout état de cause, Dèmostratos devait être particulièrement jeune lors de ses premiers succès. C'est ce qui explique que sa carrière est assez longue, sans qu'il ait eu besoin de la continuer jusqu'à un âge avancé. Il n'a remporté aucun concours plus de quatre fois, ce pour quoi douze années suffisent. Comme il apparaît que Dèmostratos a échoué ou n'a pas participé à l'une ou l'autre célébration, on peut estimer la durée totale de son activité sportive professionnelle à une vingtaine d'années : commencée à la fin du règne d'Antonin, elle s'est pour l'essentiel déroulée sous celui de Marc Aurèle. Notre reconstitution écarte, à notre avis, un supplément proposé par Spawforth pour la liste sardienne des concours thématiques (1. 19) : il nous paraît en effet impossible que Dèmostratos ait remporté deux fois des Kommodeia à Sparte, qui n'ont pu être fondés au plus tôt qu'en 177, et réellement organisés sans doute encore plus tard. Le supplément le plus probable reste donc celui des premiers éditeurs, à savoir [Εύρύκ]λεια. Keil et Premerstein relevaient déjà que dans le palmarès d'Asklèpiadès, vainqueur à Olympie en 181, les Eurykleia, fondés à la fin du règne
d'Hadrien grâce à la donation du riche Spartiate Gaios Ioulios Euryklès Herklanos, étaient toujours à prix d'argent, comme des concours de Mantinée dont le nom n'est pas précisé. En revanche, quinze ou vingt ans après Asklèpiadès, G. Antônios Septimios Poplios de Smyrne remporte deux succès à Lacédémone et Mantinée dans des concours sacrés. Dans les palmarès de Damas, d'Asklèpiadès et de Poplios,
les deux cités du Péloponnèse sont étroitement associées : on comprend qu'on puisse considérer que, dans les deux derniers cas, le toponyme suffise à désigner les Eurykleia d'une part, et le concours du koinon d'Arcadie de l'autre, d'abord comme concours thématiques, ensuite comme concours sacrés. Mais sous Commode, Sparte reçoit un άγων Ιερός, les Olympia Kommodeia, et il n'est donc pas certain que le concours remporté par Poplios soit les Eurykleia. Néanmoins, nous croyons qu'Asklèpiadès mentionne explicitement les concours de Sparte et Mantinée parmi les concours à prix d'argent, alors qu'il se contente d'une vague formule générale pour les autres, précisément parce que ces deux agônes-lk sont devenus sacrés entre le moment où il les remporte et la date de l'inscription, gravée sans doute à l'époque de Caracalla. Dèmostratos Damas serait ainsi devenu le xystarque d'un des concours de Sparte où il avait triomphé, et précisément de celui qui est devenu sacré à une date que nous ne connaissons malheureusement pas.  
 
Venons-en à la chronologie des inscriptions.
 
Seuls deux documents relatifs à Dèmostratos Damas sont bien datés : le papyrus, qui est de septembre 194, et le palmarès de Sardes, posthume, du règne de Caracalla. Un indice, qui n'a guère été exploité jusqu'ici, permet peut-être d'apporter des précisions. Le champion exerce en effet la charge â'èni βαλανείων των Σεβαστών/τοΰ Σεβαστού. Cette dernière fonction est difficile à définir. Il s'agirait d'une personne chargée de superviser les balnearia, c'est-à-dire non pas à proprement les thermes, mais les établissements qui renferment en un seul lieu thermes, palestre, xyste et gymnase. Rares sont les επί βαλανείων connus ; ce sont généralement de grands champions, et particulièrement des périodoniques dans le pancrace. À propos de FD III 1, 557, L. Robert notait130 : « Damas [le fils] est έπι βαλανείων τοΰ Σεβαστού, Dèmostratos et l'athlète du n. 557 έπι βαλ. των Σεβαστών, différence de titres qui n'est sans doute pas sans signification. » Cet indice ne servait à Robert qu'à identifier l'athlète de 557 comme étant Dèmostratos Damas. L'examen des différents témoignages bien datés sur les έπι βαλανείων montre que l'usage du singulier et du pluriel correspond bien à l'existence d'un seul Auguste ou de plusieurs αυτοκράτορες conjoints. Dans ce dernier cas, ce peut être l'alliance d'un auguste et d'un césar : en 154, M. Oulpios Domestikos est επί βαλανείων των Σεβαστών, alors que onze ans plus tôt, quand Marc Aurèle n'était pas encore associé au trône, il était έτη βαλ. του Σεβαστού. Son fils, sans doute en fonction sous Antonin et Marc Aurèle, ou un peu plus tard sous Marc Aurèle et Lucius Verus, se dit aussi επί βαλ. των Σεβαστών. En revanche, en 194, sous le seul Septime Sévère, Dèmostratos Damas utilise le singulier, tout comme Gaios Perèlios Aurèlios Alexandros vers 230-240 et Damas, le fils du périodonique, sous Caracalla, assurément après 212. Les autres documents relatifs aux titulaires de la charge ne sont pas datables avec précision. Si en 194 Dèmostratos est επί βαλ. του Σεβαστού, dans tous les autres documents, il est έπί βαλ. των Σεβαστών. Il s'est retiré des stades vers 176-180. C'est trop tard pour qu'il ait encore pu être ΓέπΙ βαλανείων de Marc Aurèle associé à Commode, d'autant que c'est une charge qui n'est sans doute pas attribuée immédiatement après la retraite sportive. Les quatre inscriptions où Dèmostratos Damas est έπι βαλ. τών Σεβαστών datent donc du règne de Sévère et Caracalla (éventuellement Geta). C'est en conséquence essentiellement le grand prêtre de l'association des athlètes, le xystarque et ΓέπΙ βαλανείων qui s'est vu ériger des statues ou en a fait ériger. Nous avons déjà fait remarquer la priorité de ces fonctions sur les titres agonistiques dans la plupart des inscriptions. Il faut ajouter l'observation suivante : plusieurs citoyennetés honorifiques mentionnées par Damas ont été conférées non pas à l'athlète en activité, mais au « retraité » devenu fonctionnaire agonistique. Damas est citoyen de Nicomédie, Milet, Tralles, Antinooupolis, cités où il n'a remporté aucun concours sacré, mais où il a été xystarque ; bien sûr, à travers le fonctionnaire agonistique, on honorait aussi la grande star du pancrace, mais il est significatif que Damas choisisse dans sa liste d'ethniques certains qui sont liés non à ses victoires, mais à ses charges de grand prêtre et de xystarque. Il est par ailleurs possible que des citoyennetés qu'on lierait, au premier abord, à des victoires à Delphes, Olympie ou ailleurs, ne lui aient été octroyées que lorsqu'il fut devenu grand prêtre. Mais on remarquera que les πολιτεΐαι qui pourraient être liées à des victoires dans la période — Argos, Corinthe, Delphes, Élis — ne sont mentionnées que dans les palmarès, et pas du tout dans les documents émanant d'associations athlétiques : n'est-ce pas une façon de souligner le lien entre droit de cité et victoire dans le concours ? Même les deux inscriptions delphiques ne mentionnant pas ces fonctions sont relativement tardives. En effet, nous savons que Damas n'a conquis ses deuxième et troisième victoires pythiques que vers la fin de sa carrière. Dans les deux textes, il est déjà deux fois périodonique ; ils sont donc postérieurs à la double victoire pythique boxe-pancrace. Si c'est Bien à chaque fois l'athlète qui est honoré, c'est à la fin de sa carrière, voire déjà après celle-ci. Plus tard, deux autres monuments sont encore érigés à la gloire du périodonique, avec mention de son palmarès détaillé dans l'ordre chronologique, ce dont nous n'avons nul parallèle pour aucun autre champion. Tout dans la carrière de Dèmostratos est hors norme. Sa première victoire chez les enfants pourrait avoir été acquise à un âge extraordinairement bas. Son palmarès, sans égal pour un spécialiste des sports de combat quant au nombre total de victoires dans les concours sacrés, témoigne d'un curieux éclectisme : le pancratiaste s'est semble-t-il fait fort de ne vaincre que dans des concours είσελαστικοί. Aussi des agônes aussi prestigieux, mais non isélastiques à l'époque de la carrière de Dèmostratos, comme les Didymeia de Milet, les Pythia et les Olympia de Tralles, ou encore le concours organisé par le koinon d'Asie à Sardes, dans la propre patrie du champion, ne figurent-ils pas à son palmarès. Brillant boxeur, il est resté αλειπτος dans cette discipline, ne remportant que quatre concours, sans doute soigneusement choisis, en fonction de l'opposition certes, mais aussi du prestige que les victoires lui apporteraient : aux trois concours de la période s'ajoute un άγων d'Alexandrie, remporté alors que le maître de l'empire se trouve dans la cité. Même les concours thématiques semblent relever d'une ; sélection : ceux que la liste mutilée de Sardes permet de connaître appartiennent à la vieille Grèce et ont un passé prestigieux — certains sont d'anciens concours sacrés, alors que les αγώνες θεματικοί abondent avant tout en Asie, d'où l'athlète est, en plus, originaire. Enfin, en 176 très certainement, Dèmostratos Damas accomplit ses derniers exploits, à Alexandrie d'abord, puis à Rome, là précisément où se trouvait l'empereur, et peut-être devant ses yeux : ainsi sut-il finir sa carrière en beauté.
 
Deuxième essai de reconstitution de sa carrière :
 
D'abord comme "paides" : 1 Pythia sur 3 (organisés tous les 4 ans), 1 Sebasta sur 3 (organisés tous les 4 ans à partir de l'an 2 après J-C), 1 Aktia sur 2 (organisés tous les 4 ans à partir de 27 avant J-C ) pour ne citer que les concours de la Période.
 
Puis deux fois périodonique chez les "andres" avec : 2 Olympia (organisés tous les 4 ans), 2 Pythia sur 3 (dont un doublé pugilat-pancrace ?), 5 Isthmia (organisés tous les 2 ans ; dont un doublé pugilat-pancrace), 3 Nemea (organisés tous les 2 ans ; dont un doublé pugilat-pancrace), 2 Kapetôlia/Capitolia (organisés tous les 4 ans), 2 Sebasta sur 3, 2 Eusebeia (organisés tous les 4 ans) et 3 "Boucliers d'Argos" (les Heraia, je suppose). 
 
Remarques : En ce qui concerne les Boucliers d'Argos (ou Heraia, anciennement Hekatombia), ils sont étroitement liés à l'organisation des Nemea. D'après Pierre Amandry dans "Le bouclier d'Argos" - Note complémentaire - page 634, "tous les deux ans, on célébrait en même temps un fois les Nemea et les Heraia et la fois suivante, les Nemea et les Sebasteia". Comme les Sebasteia ont lieu la 2ème année de l'olympiade (enchaînés avec les concours romains Capitolia, Eusebeia et Aktia), cela permet de situer les Heraia/Boucliers d'Argos la 4ème année de l'olympiade.
 
Pour être deux fois périodonique, chez les "andres/adultes", il a dû remporter un titre pythique distinct dans chacune des olympiades correspondant à ses titres olympiques de 173 et 177 ap. J-C. D'après Jean-Yves Strasser, le premier titre pythique l'a été en pancrace. Ce qui signifie que l'un des deux autres (le troisième d'après Strasser) l'a été en pugilat. Malgré la différence de discipline (pugilat à Delphes, pancrace dans les autres grands Jeux sacrés), Demostratos Damas a quand même été désigné comme périodonique. Cela me surprend.
 
Concernant les deux autres doublés pugilat-pancrace, je les place au-delà de ses premières conquêtes. Après s'être assuré une première couronne aux Isthmia, il tente et réussit un doublé (lors de la deuxième, troisième ou quatrième et dernière tentative). Après s'être assuré une première couronne aux Nemea, il tente et réussit un doublé lors de sa deuxième et dernière tentative.
 
Ses très nombreux succès se répartissent sur seulement quatre olympiades. Dès la première, chez les "paides", Marcus Aurelius Demostratos Damas de Sardis remporte des victoires parmi les grands Jeux sacrés de la Période. Six ou sept ans plus tard, il devient périodonique, ce qu'il réédite lors de l'olympiade suivante avant de laisser la place à un talentueux et jeune pancratiaste du nom de Marcus Aurelius Asklèpiadès.
 
- olympiade n°236 : catégorie "paides" (précoce)
 
165(pas de titre)
 
166(pas de titre) 
 
167Pythia(pancrace)
 
168(pas de titre majeur de la Période)

- olympiade n°237 : catégorie (encore) "paides" (ne concourant parmi les "andres" qu'aux Sebasta de 174)

169(pas de titre majeur de la Période)

170Sebasta(pancrace)+Aktia(pancrace)

171(pas de titre majeur de la Période) 

172Heraia/Bouclier d'Argos (pancrace)

- olympiade n°238 : catégorie "andres" (périodonique)

173Olympia(pancrace)+Isthmia(pancrace)

174Capitolia(pancrace)+Eusebeia(pancrace)+Sebasta(pancrace)+Aktia(pancrace)

175Pythia(pancrace)+Isthmia(pancrace)

176Nemea(pancrace)+Heraia(pancrace)

- olympiade n°239 : catégorie "andres" (périodonique en pancrace)

177Olympia(pancrace)+Isthmia(pancrace)

178Capitolia(pancrace)+Eusebeia(pancrace)+Nemea(pugilat-pancrace)

179Pythia(pugilat)+Isthmia(pugilat-pancrace)

180Heraia/Bouclier d'Argos(pancrace)(mais pas de titre néméen, début de la domination sans partage du pancratiaste Marcus Aurelius Asklèpiadès)

Nouvelle estimation de sa domination :
 
Grâce à 11 années en pancrace (avec 21 couronnes de la Période étendue ; tout proche du record de 22 couronnes de la Période en pancrace détenu par Dorieos de Rhodes) + 3 années en pugilat (avec 3 couronnes de la Période), la durée de domination est estimée à un cumul de 14 années.
 
NB : J'aurais pu utiliser l'aproximation "le titre en pugilat aux Pythia a plus de valeur (2 années) que les titres aux Isthmia ou aux Nemea (1 année)" mais comme on possède le détail du palmarès de Demostratos Damas, je compte chaque couronne pour une année pleine.

Remarque : Jean-Yves Strasser, cité par Stéphanie Descart dans son mémoire Les concours grecs sous la domination romaine , définit les années du cycle agonistique dans le calendrier du circuit aux IIème et IIIème siècles de la manière suivante : année pré-olympique, année olympique, année italienne et année pythique.

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Nikostratos d’Aigai (Cilicia)  
 
Mes propres archives :
 
Nikostratos fils d’Isidotos d’Aigai (en Cilicia) réalisa son doublé lutte/pancrace en 37 ap. JC. Il fut le 7ème et dernier homme à réussir cet exploit car ensuite, les Hellanodices n’autorisèrent plus les athlètes à concourir dans les deux épreuves simultanément. Pausanias raconte que «quand il était petit, des pirates enlevèrent Nikostratos de Prymnessos de Phrygie. Ils l’amenèrent à Aigai où quelqu’un l’acheta. Un moment après, ce personnage fit un rêve. Il crut voir le petit d’un lion sous le berceau où Nikostratos dormait. Et quand il eut grandit, il remporta beaucoup de victoires, à Olympie en particulier, au pancrace et à la lutte».
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/657


Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ce doublé (un titre olympique en lutte et un second en pancrace), on ne peut pas être plus précis que : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
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Aristeas de Stratonikea 
 
Mes propres archives :
 
Aristeas de Stratonikea réalisa son doublé lutte/pancrace en 13 ap. JC. Il fut le 6ème homme à réussir cet exploit.
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/377

Liste des couronnes enregistrées dans la base de données
 
- Olympia : 3 (pancrace entre 1 et 25 ap. J-C puis doublé lutte-pancrace en 13 ap. J-C)
- Pythia : 2 (en pancrace et lutte entre 1 et 25 ap. J-C)
- Isthmia : 2 (en pancrace et lutte entre 1 et 25 ap. J-C)
- Nemea : 3 (une en pancrace et deux en lutte entre 1 et 25 ap. J-C)
- Aktia : 2 (en pancrace et lutte entre 1 et 25 ap. J-C)
 
Commentaire supplémentaire :
 
Sarikakis interprète le nom différemment : il voit 'Aristeas' comme le nom du père. L'athlète, pour Pausanias et Eusèbe, est clairement le même homme. Brunet interprète les victoires listées dans I.Strat. 1042 (= CIG 2723) comme appartenant à Aristeas, plutôt qu'à son fils, comme dans les conclusions de Moretti (1957, n° 780) après avoir consulté « la version moins que parfaite donnée dans CIG ». Je suis Brunet (et par conséquent Gouw) ici en attribuant les victoires à Aristeas lui-même. Notes de PK : Isthmionique incertain car la victoire isthmique est reconstituée, cf. Farrington (2012), 139 note 433 : l'inscription, CIG 2723, affirmait que l'athlète avait complété la Période ("periodos") ; pour la datation, cf. Farrington (2012), 139 note 431 : les références au koinon d'Asie et l'absence de référence au Capitolia sont les principales raisons de la datation ; l'origine de l'athlète est incertaine, cf. Farrington (2012), 139 note 432 : le texte le définit comme 'Korazeus', impliquant Koraza - Farrington connaît un Koranza, LGPN donne Korazeis. Selon SEG, Koraza était un dème de Strotonikeia. Moretti se réfère également à Aristeas comme venant de Stratonikeia. Par conséquent, nous supposons qu'Aristeas vient de Stratonikeia. L'inscription donne diverses victoires. Pour les nos. de Moretti., cf. Pausanias. 5.21.10 ; Farrington (2012), 139 note 431 ne pense pas que ce passage concerne le même Aristeas. - PK L'inscription de Stratonikeia est très fragmentaire. I. Strat : Aristeas a remporté la Période en "pale"/lutte et en pancrace chez les "andres"/hommes, le premier parmi les peuples d'Asie. Il fut aussi le premier du "oikoumene" ("terre habitée", "monde connu") à remporter la Période [c'est-à-dire Olympia, Pythia, Isthmia et Nemea] dans la Période/"periodos" (c'est-à-dire en quatre ans) (ll. 9-13 : - [— Ὀλύμπια] Πύθια Νέμεα / [Ἴσθμια πρώτου τῶν ἀπὸ] / τῆς Ἀσίας ἀν/[δρῶν πάλην ]νκράτιον, <π>ρώτο[υ] / [τῶν ἀπὸ τῆς οἰκου]μένης στεφανω̣/[θέντος τὴν περίοδ]ον ἐν περιόδῳ).

Essai de reconstitution de sa carrière
 
Si j'interprête correctement le passage "Aristeas a remporté la Période en "pale"/lutte et en pancrace chez les "andres"/hommes, le premier parmi les peuples d'Asie. Il fut aussi le premier du "oikoumene" ("terre habitée", "monde connu") à remporter la Période [c'est-à-dire Olympia, Pythia, Isthmia et Nemea] dans la Période/"periodos" (c'est-à-dire en quatre ans)", il aurait été périodonique en lutte et en pancrace en s'emparant de toutes ces couronnes lors de la même olympiade.
Les titres supplémentaires seront placés chronologiquement avant.
 
- 9Olympia(pancrace)-10-11-12Nemea(pancrace)
- 13Olympia(doublé lutte-pancrace)+Isthmia (pancrace et lutte)14Aktia (lutte et pancrace)-15Pythia (doublé lutte-pancrace)16Nemea(doublé lutte et pancrace)

Estimation de la durée de domination :

Pour l'olympiade de 13 à 16 après J-C inclus, c'est 4 années de domination en lutte et parallèlement 4 années de domination en pancrace (avec un total de 10 couronnes !). A cela, il faut ajouter 2 années en pancrace lors de l'olympiade précédente (ou alors une couronne avant, à Némée, et une couronne après, en 17 après J-C) à Olympie..
Au total : 4 années en lutte et 6 années en pancrace = 10 années de domination (avec 12 titres de la Période).

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Marion d’Alexandrie 
 
Mes propres archives :
 
Marion fils de Marion d’Alexandrie réalisa son doublé lutte/pancrace aux Jeux Olympiques de 52 av. JC
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/1011


Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ce doublé (un titre olympique en lutte et un second en pancrace), on ne peut pas être plus précis que : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
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Protophanes de Magnesia de Maiandros  
 
Mes propres archives :
 
Protophanes de Magnesia de Maiandros réalisa son doublé lutte/pancrace en 92 av. JC lors de la 172ème olympiade.
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/978
 
Commentaire supplémentaire
 
Moretti (1957), n. 666-667, appelle Protophane troisième après Héraclès, mais Eusèbe et Africanus l'appellent en fait quatrième après Héraclès (τέταρτος ἀφ᾽ Ἡερακλέους).
 
Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ce doublé (un titre olympique en lutte et un second en pancrace), on ne peut pas être plus précis que : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
 
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Durant la période grecque (hellénistique, classique ou archaïque),  en lutte et pugilat ou lutte et pancrace. Source : https://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/4-en-lutte-pugilat-lutte-pancrace.html
 
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Aristomenes de Rhodes 
 
Mes propres archives :
 
Aristomenes de Rhodes réalisa son doublé lutte/pancrace en 156 av. J-C (lors de la 156ème olympiade).  
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/1058
 

 Commentaire supplémentaire
:

Le nom Ἀριστομένης manque dans le manuscrit grec d'Eusebius et a été fourni par Gutschmid sur la base de Pausanias 5.21.10 et de la version arménienne, qui donne le nom du vainqueur comme Ἀριστοσηνης (voir note 119 avec Euseb. Chron. ll. 314-315 (éd. Christesen). Eusèbe et Iulius Africanus appellent Aristomène le troisième après Héraclès pour avoir remporté la pale [ou orthopale = lutte debout] et le pancrace à la même Olympie. Pausanias (5.21.10) le désigne cependant comme le deuxième, suivi de Moretti (1957), n° 629 -630. [DvdL]

Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ce doublé (un titre olympique en lutte et un second en pancrace), on ne peut pas être plus précis que : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
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Kapros d’Elis 
 
Mes propres archives :
 
Kapros (Capros) fils de Pythagoras d’Elis fut le premier mortel « après Héraklès » à remporter deux épreuves lourdes (lutte et pancrace) le même jour aux Jeux Olympiques (en 212 av. JC) ; et il le fit face aux tenants des titres respectifs : Paianos et Kleitomachos. Comme Kapros avait déjà remporté la victoire à la Lutte, Kleitomachos demanda aux Hellanodices (Eléens, juges des concours à Olympie) de changer l’ordre des épreuves restantes (Pugilat et Pancrace) afin qu’il ne soit pas désavantagé par les inévitables blessures reçues en Pugilat lorsqu’il concourrait en Pancrace ; ce qui ne manquerait pas d’avantager le combattant local : Kapros. Les Hellanodices acceptèrent … ce qui n’empêcha pas Kapros de l’emporter et ainsi d’entrer dans l’Histoire.
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/1186
 
Commentaire supplémentaire
 
Kapros, fils de Pythagore, a remporté à la fois la lutte et le pancrace à la même Olympiade (142e = 212 avant JC); il fut le premier à le faire (seulement en second après Herakles : deuteros ap' Herakles). En lutte, il a vaincu Paianios (ID 1092 dans cette base de données) et il a vaincu Kleitomachos (ID 527 dans cette base de données) en pancrace. [DvdL]

Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ce doublé (un titre olympique en lutte et un second en pancrace), on ne peut pas être plus précis que : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
 
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Paianos d’Elis 
 
Mes propres archives :
 
Paianos fils de Damatrios d’Elis vainqueur olympique à la lutte en 216 av. JC, fut plusieurs fois pythionique : en pugilat « enfants » en 222 ou 218 av. JC (d’après Moretti) puis un doublé lutte/pugilat le même jour en 214 av. JC.
 
Nouvelle source d'informations : http://www.connectedcontests.org/database/persons/1092
 
Liste des titres :
 
- Olympia : 1 (en 216 avant J-C en lutte)
- Pythia : 3 (le premier en 222 ou 218 en pugilat, puis un doublé lutte-pugilat en 214 avant J-C).
 
Commentaire supplémentaire
 
Pausanias enregistre la victoire de Paianios à la 141e Olympiade (=216 avant JC) et sa défaite contre Kapros (ID 1186 dans cette base de données) lors des prochains Jeux Olympiques (142e = 212 avant JC). Moretti (1957), n. 583 note que la première était la 141ème Olympiade, la seconde la 142ème. Il a également gagné à la Pythie : la première fois en pugme (pugilat) pour "paides" (222 ou 218 av. J.-C. ?), et plus tard le même jour, pugme (pugilat) et pale (lutte) pour "andres" (214 av. La base de la statue de sa victoire à Olympie est conservée (IvO 179). [DvdL]

Estimation de la durée de sa domination :
 
Faute d'avoir d'autres informations que ces quatre couronnes (une olympique et une pythique en lutte, deux pythiques en pugilat),  on ne peut pas être plus précis que : 4+/-1 années en lutte et 4+/-1 années en pugilat = 8+/-1 années.

2 commentaires:

  1. Classement :

    - Théogènes/Théagènes de Thasos : 18 années en pugilat et 2 en pancrace = 20 années de domination !

    Titus Flavius Archibios/Archibius d’Alexandrie : 14 en pancrace + 2 en lutte = 16 années de domination sur ses contemporains.

    - Marcus Aurelius Demostratus Damas de Sardis : 11 années en pancrace (avec 21 couronnes de la Période étendue ; tout proche du record de 22 couronnes de la Période en pancrace détenu par Dorieos de Rhodes) + 3 années en pugilat (avec 3 couronnes de la Période), la durée de domination est estimée à un cumul de 14 années.

    - Straton ou Stratonikos fils de Korrhagos d’Alexandrie : 7 années minimum en pancrace et 4 années minimum en lutte = 11 années minimum de domination.
    - Kleitomachos fls d'Hermokrates de Thèbes : 7 en pancrace + 3 en pugilat + 1 en lutte = 11 années de domination.

    - Aristeas de Stratonikea : 4 années en lutte et 6 années en pancrace = 10 années de domination (avec 12 titres de la Période).

    - Aurelius Helix (ou Aelix) de Phoenicia : 8+/-3 années (la moitié en lutte, l'autre moitié en pancrace)
    - Nikostratos d’Aigai (Cilicia) : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Marion d’Alexandrie : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Protophanes de Magnesia de Maiandros : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Aristomenes de Rhodes : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Kapros (Capros) fils de Pythagoras d’Elis : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Paianos fils de Damatrios d’Elis : 4+/-1 années en lutte et 4+/-1 années en pugilat = 8+/-1 années.

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  2. Classement :

    - Théogènes/Théagènes de Thasos : 18 années en pugilat et 2 en pancrace = 20 années de domination !

    Titus Flavius Archibios/Archibius d’Alexandrie : 14 en pancrace + 2 en lutte = 16 années de domination sur ses contemporains.

    - Marcus Aurelius Demostratus Damas de Sardis : 11 années en pancrace (avec 21 couronnes de la Période étendue ; tout proche du record de 22 couronnes de la Période en pancrace détenu par Dorieos de Rhodes) + 3 années en pugilat (avec 3 couronnes de la Période), la durée de domination est estimée à un cumul de 14 années.

    - Straton ou Stratonikos fils de Korrhagos d’Alexandrie : 7 années minimum en pancrace et 4 années minimum en lutte = 11 années minimum de domination.
    - Kleitomachos fls d'Hermokrates de Thèbes : 7 en pancrace + 3 en pugilat + 1 en lutte = 11 années de domination.

    - Aristeas de Stratonikea : 4 années en lutte et 6 années en pancrace = 10 années de domination (avec 12 titres de la Période).

    - Aurelius Helix (ou Aelix) de Phoenicia : 8+/-3 années (la moitié en lutte, l'autre moitié en pancrace)
    - Nikostratos d’Aigai (Cilicia) : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Marion d’Alexandrie : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Protophanes de Magnesia de Maiandros : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Aristomenes de Rhodes : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Kapros (Capros) fils de Pythagoras d’Elis : 4+/-3 en lutte + 4+/-3 en pancrace = 8+/-3 années
    - Paianos fils de Damatrios d’Elis : 4+/-1 années en lutte et 4+/-1 années en pugilat = 8+/-1 années.

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